Yaya Touré, une étoile filante en Principauté
Il est de ceux qui auront fait un court passage à l’AS Monaco, tout en marquant les esprits. Ce genre de joueurs, qui fait basculer une rencontre sur un dribble, une percussion, une passe. Yaya Touré n’est en effet resté qu’un an en Principauté, lors de la saison 2006-2007. Mais cela a suffit pour que les fans des Rouge et Blanc se rendent compte de la valeur d’un tel joyau. Pourtant, cet exercice ne restera pas dans les mémoires, du moins le démarrage catastrophique des Monégasques en Ligue 1.
Une saison de transition
Seulement, lorsque Laurent Banide prend les rênes de l’équipe au mois d’octobre, l’international ivoirien (102 sélections, 19 buts) prend toute sa place au sein d’un onze composé de sacrés joueurs de ballon.
A l’époque, Camel Meriem évolue juste devant lui, Jérémy Ménez affole les défenses adverses avec ses chevauchées, et Juan Pablo Pino fait parler la poudre grâce à une frappe de mule. Mais l’ancien formateur de l’Academy peut aussi compter sur des cadres de 2004, tels que Flavio Roma, Gaël Givet, Lucas Bernardi ou encore Jaroslav Plasil.
🤯 Insane footage from @YayaToure's #ASMonaco days ! One of the best to do it 🔥🔥🔥
𝙃𝙖𝙥𝙥𝙮 𝘽𝙞𝙧𝙩𝙝𝙙𝙖𝙮, 𝙗𝙞𝙜 𝙢𝙖𝙣 🥳 pic.twitter.com/AKmz8N84OD
— AS Monaco EN (@AS_Monaco_EN) May 13, 2021
Le successeur de Patrick Vieira parmi les box-to-box
C’est donc avec la mission de ramener l’AS Monaco dans le top 10 que Yaya Touré sort le bleu de chauffe. Arrivé tout droit de l’Olympiakos, après avoir expérimenté le championnat ukrainien avec le Metalurg Donetsk, le milieu longiligne au profil box-to-box se révèle aux yeux d’un championnat qui semble vite trop petit pour lui.
Mélange de Patrick Vieira pour sa capacité de projection et sa protection de balle, de Claude Makélélé pour son côté ratisseur, capable d’évoluer en sentinelle, et d’Abou Diaby, pour sa justesse technique malgré sa grande taille, le frère cadet de Kolo contribue à hisser le Club à la 9e place de l’élite.
Monaco, un tremplin exceptionnel pour sa carrière
En 27 matchs disputés dans l’élite, il arrive ainsi à marquer à cinq reprises et à délivrer six passes décisives, dont quelques caviars pour Jérémy Ménez. On garde forcément en mémoire sa chevauchée extraordinaire contre Le Mans, ou bien son enchaînement grand-pont frappe sous le gardien contre Troyes. Et puis quelle frappe enroulée ! Pas étonnant finalement de le voir faire ses valises pour Barcelone, à l’issue de cette seule saison au pied du Rocher.
⚽️ What A Goal #18 : 🏃♂️🏃♂️🏃♂️ La chevauchée solitaire de @YayaToure face au Mans conclue par un plat du pied qui trompe Pelé ! #WAG pic.twitter.com/8kK3jss7FW
— AS Monaco 🇲🇨 (@AS_Monaco) March 20, 2019
En Espagne, il participera au magnifique sextuplé de 2009, sous les ordres de Pep Guardiola, qui en fera la base de son milieu de terrain, bien épaulé par les deux légendes que sont Xavi et Andrés Iniesta. Puis il marquera aussi l’histoire de Manchester City, devenant trois fois champions avec les Citizens, alors que le club n’avait plus été sacré depuis plus de quatre décennies. Même s’il sera éliminé par l’AS Monaco de Radamel Falcao en quart de finale de Ligue des Champions 2017.
La CAN 2015, cerise sur le gâteau
Enfin, il atteint le graal avec la sélection ivoirienne, en remportant la Coupe d’Afrique des Nations en 2015 sous la houlette d’Hervé Renard, après deux échecs en finale. Une légende ivoirienne donc, qui se sera révélée en partie au bord de la Méditerranée.