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Club 25 janvier 2024, 13:20

Vitalis, Deschamps, Simone, Squillaci… Les hommages à la Légende Jean Petit

Vitalis, Deschamps, Simone, Squillaci… Les hommages à la Légende Jean Petit
Tous très touchés par la disparition d’un des visages les plus emblématiques de l’histoire de l’AS Monaco, anciens partenaires, joueurs et témoins du parcours exceptionnel du champion de France 1978 et 1982 ont souhaité lui rendre hommage.

Il nous a quittés ce mardi 23 janvier à l’âge de 74 ans, laissant derrière lui l’image que chacun se faisait de lui : un homme profondément gentil, humain, souriant. Légende de l’AS Monaco avec qui il aura disputé 426 matchs dans sa carrière de joueur, avant de servir SON club en devenant successivement entraîneur adjoint, entraîneur par intérim, directeur sportif puis conseiller, Jean Petit avait le coeur rouge et blanc. C’est donc pour honorer la mémoire d’un très grand, que d’anciens partenaires, joueurs et témoins de sa carrière ont souhaité saluer « Jeannot », comme tout le monde l’appelait. Hommage 🇲🇨

Il était vraiment aimé par tout le monde. Il véhiculait de très belles valeurs, avait toujours le sourire aux lèvres, un petit mot gentil. Si on le respectait autant en tant que capitaine sur le terrain, c’est aussi parce qu’il montrait l’exemple. Il ne se plaignait jamais ! C’était un personnage fort, une très belle personne.
Alfred VitalisA propos de Jean Petit

🎙️ Alfred Vitalis, ancien coéquipier lors des titre de 1978 et 1982 et ami proche

« J’ai connu Jeannot très jeune, puisqu’il est arrivé à Monaco en 1969 et moi en 1970. Et puis nous avons tout vécu ensemble, les montées-descentes successives puis le titre de champion de France en 1978 après la remontée ! C’était en même temps mon coéquipier, mon capitaine et mon ami, nous avons toujours gardé une relation exceptionnelle, dans le foot, mais aussi en dehors avec sa famille. Jean était aimé de tout le monde. Nous avons connu des grands titres ensemble, et le renouveau de l’AS Monaco à la fin des années 70. Quand on regarde son parcours, ce qu’il a fait avec le Club, ça impose le respect. Il avait le sang rouge et blanc, c’était SON club et était d’ailleurs très proche de la Famille Princière. Il a toujours tout fait avec tout son coeur.

Peu de joueurs restent autant de temps au sein d’un même club. Depuis, nous allions voir tous les matchs ensemble au Stade Louis-II. Beaucoup de gens venaient nous voir pour discuter, ce qui prouve bien qu’il faisait l’unanimité. Il était vraiment aimé par tout le monde, j’ai reçu énormément de coups de téléphone depuis hier. Il véhiculait de très belles valeurs, avait toujours le sourire aux lèvres, un petit mot gentil. Si on le respectait autant en tant que capitaine sur le terrain, c’est aussi parce qu’il montrait l’exemple. Il ne se plaignait jamais ! C’était un personnage fort, une très belle personne. »


🎙️ Rolland Courbis, ancien coéquipier lors des titre de 1978 et 1982

« Le terme gentil est une évidence pour qualifier Jeannot. C’était difficile pour ne pas dire impossible de se disputer avec lui ! Il est le symbole même de la fidélité, il est arrivé à Monaco et a tout connu là-bas : les hauts, les bas, la descente en deuxième division, la remontée puis les titres… Et il est toujours resté là ! Il était un exemple, il a dédié sa vie à son club. Je me rappelle que le Président Jean-Louis Campora avait préféré ne pas le faire passer entraîneur numéro 1, au risque de devoir s’en séparer si ça n’allait pas, alors qu’il voulait le garder à vie avec lui. Ça m’avait marqué.

On a joué cinq ans ensemble, c’était quelqu’un de calme, lucide et qui était très écouté. il ne s’énervait jamais ! Jeannot était un exemple, même pour les jeunes. On était toujours en train de plaisanter avec lui, Christian Dalger, Delio Onnis, Michel Rouquette… Quand je repense à mes années monégasques, je pense à ce trio extraordinaire
Rolland CourbisA propos de Jean Petit

On a joué cinq ans ensemble, c’était quelqu’un de calme, lucide et qui était très écouté. Il ne s’énervait jamais ! Jeannot était un exemple, même pour les jeunes. On était toujours en train de plaisanter avec lui, Christian Dalger, Delio Onnis, Michel Rouquette… Quand je repense à mes années monégasques, je pense à ce trio extraordinaire, auquel on peut ajouter Raul Noguès. Pour vous dire, le matin j’étais content de me réveiller pour aller boire le café avec eux et rigoler ensemble. J’ai rarement connu une équipe et un effectif aussi complémentaire dans les relations. »


🎙️ Didier Deschamps, sélectionneur de l’Équipe de France

« Je suis extrêmement peiné par la disparition de Jean Petit. « Jeannot », figure du Championnat de France, a été d’une fidélité absolue à l’AS Monaco. Il a également porté le maillot bleu. A titre personnel, je n’oublierai jamais le soutien total et précieux qui fut le sien pendant trois années quand je débutais dans le métier d’entraîneur à l’ASM, alors que j’avais connu une première saison pour le moins compliquée, sans lui. Nous avions gardé le contact et c’était toujours un grand plaisir pour moi de le revoir. À sa famille et à ses amis, j’adresse mon soutien et mon affection. »


🎙️ Marco Simone, ancien joueur et entraîneur de l’AS Monaco

« Jean Petit est une personne unique pour moi. J’ai eu l’honneur d’être sous ses ordres lors du titre de champion de France en 2000 avec Monaco et la fierté de l’avoir eu comme adjoint pour ma première expérience en tant que entraîneur avec l’AS Monaco. Il était passionnant, compétent mais surtout agréable dans sa façon d’être. Je n’ai jamais vu Jean en colère dans n’importe quelle situation difficile.

Son amitié et les moments que nous avons passé ensemble, même si plus rares ces dernières années, vont me manquer énormément. Merci à un homme d’un autre temps !
Marco SimoneA propos de Jean Petit

Il était toujours positif et toujours là pour soutenir tout le monde. Des hommes comme lui sont devenus une rareté dans la société et surtout dans le football. Son amitié et les moments que nous avons passé ensemble, même si plus rares ces dernières années, vont me manquer énormément. Merci à un homme d’un autre temps ! »


🎙️ Sébastien Squillaci, ancien défenseur de l’AS Monaco

« Je suis évidemment très triste, d’autant que nous étions avec lui encore très récemment au Gala de Fight Aids, où j’ai eu l’occasion de discuter avec lui. C’était toujours un bonheur de le voir, et ce que je retiens de Jean, c’est qu’il était un entraîneur adjoint toujours bienveillant, de bonne humeur et même chambreur ! Il nous charriait souvent quand on faisait des séances très moyennes et trouvait le bon mot pour nous faire passer le message.

Prendre du temps avec lui, échanger sur le foot, sur le Club qu’il aimait par-dessus tout, c’était un vrai plaisir. Pour moi Jeannot représentait l’AS Monaco, donc je suis très touché par sa disparition. Je l’appréciais énormément, il va beaucoup nous manquer.
Sébastien SquillaciA propos de Jean Petit

Il avait toujours le sourire, à chaque fois que l’on se recroisait pour des évènements. Prendre du temps avec lui, échanger sur le foot, sur le Club qu’il aimait par-dessus tout, c’était un vrai plaisir. Pour moi Jeannot représentait l’AS Monaco, donc je suis très touché par sa disparition. Je l’appréciais énormément, il va beaucoup nous manquer. »


🎙️ Vincent Duluc, journaliste à L’Équipe

« Pour moi, comme pour beaucoup, il incarne tout à la fois la fidélité à un seul club, ayant passé plus de 45 ans à l’AS Monaco, une fidélité qui s’étendait aussi à une certaine idée du jeu, puisqu’il avait été marqué par le Monaco de Lucien Leduc dans les années 60, qu’il avait vu un jour à Toulouse, et que le Monaco de 1978 reste l’un des très beaux champions de la fin du XXe siècle. Je fais partie d’une génération qui se souvient l’avoir vu jouer, et qui ne se souvient pas de l’AS Monaco sans Jeannot Petit. Même s’il n’avait plus de fonctions récentes, on continuait de le croiser, et d’apprécier la conversation avec cet homme délicieux. »


🎙️ Didier Roustan, journaliste et ancien présentateur de Téléfoot

« En tant que journaliste j’ai eu l’honneur, le privilège même pourrait-on dire, de très bien connaître Jean Petit, Jeannot pour nous, à partir de 1976 jusqu’à nos jours. Évidemment c’est sur sa période de joueur, donc jusqu’en 82, que nous nous sommes énormément côtoyés puisque pour TF1 notamment, et en particulier dans le cadre de TéléFoot, je suivais de très très près les performances de l’AS Monaco. Mais on se voyait encore assez souvent au moment où il officiait dans le staff technique du Club, en particulier au côté d’Arsène Wenger.

Sa tranquillité, sa simplicité, sa loyauté, sa fidélité aussi (symbole d’un seul club, son Monaco chéri) étaient toujours au rendez-vous, un vrai bonheur. Oui une autre époque, un autre football, et une très belle personne.
Didier RoustanA propos de Jean Petit

Je garde le concernant énormément de bons souvenirs, et outre le grand joueur qu’il était (de par la simplicité de son jeu – c’est ce qui reste le plus difficile en football, être capable de jouer simple comme disait souvent le grand Johan Cruyff – et sa générosité 90 minutes durant aussi, puisque de son poste de milieu relayeur on avait souvent le sentiment qu’il avait trois poumons comme l’on disait à l’époque) c’est aussi sa gentillesse et son sourire constant en bandoulière qui m’accompagneront à jamais. Sa tranquillité, sa simplicité, sa loyauté, sa fidélité aussi (symbole d’un seul club, son Monaco chéri) étaient toujours au rendez-vous, un vrai bonheur. Oui une autre époque, un autre football, et une très belle personne. »


🎙️ Damien Comolli, Président du Toulouse FC

Crédits photos : AS Monaco et Icon Sport