Thomas Mangani : "A mon arrivée à l’AS Monaco, j’avais des étoiles plein les yeux"
Thomas Mangani est arrivé à l’AS Monaco lorsqu’il avait 14 ans en 2001. Il est reparti 10 ans plus tard après avoir effectué toute sa formation et disputé 52 matchs (deux buts marqués). A l’occasion de la réception du SCO en octobre dernier, nous étions partis à sa rencontre afin qu’il nous dévoile quelques souvenirs et anecdotes. Retour sur cet entretien à la veille de son come-back en Principauté avec l’AJ Ajaccio. Interview.
Bonjour Thomas. Tout d’abord, quels souvenirs gardes-tu de ton arrivée au centre de formation ?
Magnifique. Je suis arrivé en août 2001 à l’âge de 14 ans. Le premier jour, tu arrives avec tes parents qui t’accompagnent dans ce grand changement dans ta vie. Je me vois encore arriver au Stade Louis-II, où l’on nous a donné des tenues d’entraînement et de match. J’avais des étoiles plein les yeux. On devient interne, les rythmes d’entraînement sont plus élevés, c’est un grand changement, mais c’est le cas pour tous les joueurs qui intègrent un centre de formation.
Tu as donc vécu l’épopée de Ligue des Champions en 2003-2004, ce devait être exceptionnel à vivre.
Oui c’était magnifique. Je me souviens que le Club avait amené tous les salariés et tous les joueurs pour regarder la finale à Gelsenkirchen face à Porto. C’est un souvenir inoubliable, tout comme les matchs à domicile où j’ai été ramasseur de balle ou en tribunes. C’était fantastique à vivre.
Es-tu resté en contact avec des joueurs du centre ?
Oui avec Serge Gakpé ou Vincent Muratori notamment. Je suis encore un peu en contact également avec Nicolas Maurice-Belay. Quand j’ai la possibilité de jouer à Monaco, j’essaie de revoir Gaël Givet ou Sébastien Squillaci qui ont été des modèles pour moi. Ils m’ont beaucoup inspiré en tant qu’homme et joueur. C’est toujours un plaisir de les revoir.
Tu es formé comme latéral gauche, comment es-tu passé milieu récupérateur à l’AS Monaco ?
En équipes de France de jeunes, c’est vrai que je jouais beaucoup arrière gauche. Au centre de formation, j’avais cette polyvalence d’évoluer défenseur central, latéral gauche ou milieu défensif. Avec le temps, cela correspond plus à mes qualités d’être au milieu. Guy Lacombe m’a installé à ce poste et je pense que c’est ce qui me correspond le mieux.
Tu es un bon tireur de coup franc, tu as dû beaucoup apprendre aux côtés d’un joueur comme Nenê.
Tout à fait. J’ai eu un bon modèle lorsque l’on s’entraînait. C’était un top tireur sur coup de pied arrêté. On sait à présent que dans le foot moderne, ça apporte beaucoup. J’essaie de m’appliquer, de continuer à progresser et d’être performant dans ce domaine-là car c’est important.
Bem-vindo 𝐍𝐄𝐍Ê ! 🔴⚪
Pied gauche. Coup-franc. 👀@Nene10, tout simplement. 👌
⚽ 𝗙𝗜𝗥𝗦𝗧 𝗚𝗢𝗔𝗟 – 9/18 ✨ pic.twitter.com/iSCl4iU0kg
— AS Monaco 🇲🇨 (@AS_Monaco) October 10, 2020
Quel est le joueur qui t’a le plus impressionné dans ta carrière monégasque ?
Il y en a eu beaucoup. Je dirais Yaya Touré qui m’a vraiment impressionné. Nenê aussi ou Juan Pablo Pino qui était très, très bon. Quand j’étais en tribunes lorsque j’étais jeune, je trouvais le duo Andreas Zikos-Lucas Bernardi très, très fort. Ils étaient très inspirants pour moi.
Quel est ton meilleur souvenir au Club ?
Les années du centre de formation restent inoubliables parce que c’est ma jeunesse. On avait eu l’occasion de faire le lever de rideau lors de la finale de Coupe de la Ligue en 2003 entre l’AS Monaco et Sochaux (4-1). C’était la première fois que j’allais au Stade de France, j’avais eu la chance de marquer à deux reprises lors de ce match de lever de rideau. C’était sympa.
Il y a également la finale de Coupe de France en 2010 contre Paris. Même si l’on a perdu, ça reste un grand souvenir parce qu’il y a le parcours derrière qui est top.
Raconte-nous ton premier but avec le club contre Lorient en 2011.
Je crois que je réalise un une-deux avec Benjamin Moukandjo. Je me présente dans la surface face à Fabien Audard. J’ouvre mon pied gauche et ça va au fond. J’étais très content parce que mes parents et plusieurs membres de ma famille étaient dans les tribunes. C’était donc un super moment que l’on aime vivre tout particulièrement.
Et quelques mois plus tard, tu mets une frappe pleine lucarne à Lens…
Oui c’est ça. Cela fait partie des bons moments que j’ai vécus et que l’on savoure parce qu’en tant que milieu, ce n’est pas tous les week-ends que l’on a la chance de marquer. C’est toujours plaisant d’apporter ce plus à l’équipe.
As-tu souvenir que tu avais été élu joueur du mois de février en 2011 par les supporters de l’AS Monaco ?
Oui oui tout à fait. C’était justement le mois où je marque mon premier but avec le Club contre Lorient. C’était une bonne période sur un plan personnel parce que j’avais effectué un bon mois, c’était valorisant. Forcément on s’en rappelle, cela reste de bons souvenirs.
Qu’as-tu pu apprendre à l’AS Monaco ?
J’ai appris énormément de choses puisque je suis resté longtemps au Club. En tant que jeune joueur et jeune homme, on apprend beaucoup aux côtés de « modèles ». J’ai appris tout l’aspect technique par exemple puisque j’ai eu la chance d’intégrer ce centre de formation, qui est l’un des meilleurs de France. Je serai toujours reconnaissant envers le Club et envers tous les dirigeants et formateurs que j’ai côtoyés.
Ces derniers sont des personnes importantes car ils nous forment en tant que joueur mais aussi en tant qu’homme. Tous m’ont donc beaucoup apporté mais si je ne devais en retenir qu’un, ce serait José Froissard, directeur du centre de formation de l’époque, qui m’avait énormément apporté. Je garderai toujours un souvenir spécial de lui.
Pour terminer, aurais-tu un conseil à donner aux jeunes de l’Academy ?
Je dirais de travailler à fond car cela vaut le coup. Il n’y a que le travail qui paye. Vous pouvez avoir n’importe quel talent, sans travail, vous allez stagner à un moment donné. Donc si vous parvenez à allier les deux, vous pouvez aller très loin.
Crédits photos : Icon Sport