Stéphane : "Assister à la remise du trophée en 1997 a été un grand moment"
Être présent au stade pour regarder son équipe de cœur soulever un trophée est l’une des choses que tout supporter aimerait voir au moins une fois dans sa vie. Un rêve qu’a eu la chance de réaliser Stéphane, aujourd’hui âgé de 45 ans, en 1996-1997. Ce fan de l’AS Monaco depuis le début des années 90 a ainsi assisté à la dernière rencontre de la saison face à Nantes, conclu par les festivités du sixième titre. Un souvenir marquant qu’il a accepté de nous dévoiler à la veille de l’ultime rencontre de championnat face aux Canaris. Souvenirs. 🎞
Bonjour Stéphane. Pour commencer, qu’est-ce qui t’a fait devenir supporter de l’AS Monaco ?
Bonne question. Je pense que c’est grâce à une campagne européenne. Je venais d’arriver en France et je découvrais le foot. Je dirais que c’était en 1990 ou 1991 et j’avais suivi l’AS Monaco. Ils étaient allés assez loin et comme je les avais suivis en Coupe d’Europe, j’ai commencé à les regarder davantage. Au fur et à mesure, je suis devenu très fan du Club et j’ai gardé ce côté depuis tout ce temps maintenant.
En habitant à Nice, ce match face à Nantes était une rencontre de plus au stade ?
Pour le coup, je suis allé avec un cousin, supporter de Nantes. De mémoire, Nantes jouait sa qualification en Ligue des Champions et devait nous battre pour y arriver. Il y avait donc un gros enjeu alors que nous, nous étions déjà champions à ce moment-là. On savait qu’il y allait avoir la remise du trophée ce jour-là. On s’était dit d’aller voir le match pour profiter de ça. Mon cousin était à fond pour Nantes de son côté, donc c’était vraiment particulier pour moi.
Quel était ton état d’esprit avant d’arriver au Stade Louis-II ?
Comme j’étais avec un supporter nantais, le but était vraiment de faire la fête et profiter du match et du trophée qui sera soulevé après le coup de sifflet final. Je n’avais pas vraiment d’envie particulière sur un joueur ou une action.
Quels souvenirs gardes-tu du match ?
Le scénario du match était assez dingue puisque cela s’est joué dans les dernières minutes. Je me souviens que Landreau était parti dans la surface sur un corner. A ce moment-là, mon cousin était tendu et au final, Sonny Anderson récupère le ballon et file au but sans aucun défenseur ni gardien et met le but de la victoire.
Après, c’était le délire dans le stade et je pense que c’était la première fois que j’ai vu le public entrer sur la pelouse et fêter avec les joueurs. Il y avait une ambiance bon enfant et incroyable, c’était extraordinaire ! C’est un souvenir vraiment marquant.
C’est le premier titre de l’AS Monaco que tu as connu ?
Exactement ! Je n’avais que 19 ans en 1997 et cela faisait une dizaine d’années que le Club n’avait pas été champion. Cela explique pourquoi les supporters étaient tous très contents et sont entrés sur la pelouse. De mon côté, je ne m’en rappelle plus mais je ne suis vraiment pas certain d’avoir fait ça. J’étais par contre resté pour la fête et mon cousin avait célébré avec les Monégasques autour. On était restés pour l’ambiance, c’était sympa. Le champagne coulait à flot, les joueurs s’arrosaient avec.
Le stade devait être plein en plus ?
Oui il était assez rempli, c’est sûr. Nous étions du côté présidentiel et beaucoup de choses se sont passées au niveau de la pelouse ou de la piste d’athlétisme, comme la remise du trophée avec tous les supporters autour. C’était vraiment de la folie. Il y a rarement eu des ambiances comme ça, hormis dans certaines rencontres de Coupe d’Europe. Les gens étaient hyper dingues.
Qu’est-ce que cela fait de voir son équipe soulever le trophée de la Ligue 1 en direct ?
C’était génial ! Honnêtement, ces images m’ont marqué. Assister à la remise du trophée a été un grand moment en tant que supporter. A cette époque-là, je ne découvrais plus l’AS Monaco mais j’étais un véritable fan. Je connaissais donc très bien l’équipe, l’histoire du Club… Nous avions pas mal souffert les années précédentes avec l’OM et avions connu de belles épopées européennes. Mais remporter ce titre était vraiment top.
D’autant que le jeu pratiqué était attrayant, à l’image de ce qui a été proposé par Adi Hütter cette saison.
Oui même si ce n’était pas tout à fait le même style. C’était un jeu qui passait, de mémoire, pas mal par les ailes. Les latéraux Patrick Blondeau et Philippe Léonard étaient vraiment de bons centreurs. Sonny Anderson prenait quant à lui pas mal la profondeur. C’était du beau football qui était pratiqué avec des joueurs de haut niveau. Ce n’est pas pour rien que l’on a été champion à ce moment-là, tout en réalisant de beaux parcours en Europe. D’ailleurs, la même année, on atteint la demi-finale de Coupe de l’UEFA puis celle de la Ligue des Champions la saison suivante.
Qui sont les joueurs qui t’ont particulièrement marqué dans cette équipe ?
Il y en a beaucoup parce qu’on avait une superbe équipe. Sonny Anderson était exceptionnel. C’était le joueur ultime, il était impressionnant. Victor Ikpeba était aussi un joueur assez génial mais parfois un peu énervant. On a également découvert Thierry Henry et David Trezeguet. Je me souviens de Franck Dumas, le capitaine et un super défenseur. Fabien Barthez était dans les buts.
As-tu eu la chance de faire d’autres matchs du titre comme celui-ci ?
Non je n’ai pas eu cette chance ensuite. En 2000, j’avoue ne pas me rappeler contre qui on jouait lors de la dernière journée. Le dernier match marquant que j’ai fait lors de la saison d’un titre, c’était en 2017 face à Dijon. Même étant de Paris, j’avais pu descendre pour cette rencontre où Radamel Falcao avait brillé sur coup franc, et avait permis de nous imposer. C’est l’autre grand souvenir que j’ai ces dernières années.
👏 Avec 46% des suffrages, le sublime coup franc de @FALCAO contre Dijon est votre #TopBut d'avril !!! 🔝⚽️ pic.twitter.com/flKvdRdNt1
— AS Monaco 🇲🇨 (@AS_Monaco) May 6, 2017
De ces trois titres que tu as pu vivre, lequel est le plus beau pour toi ?
Je pense que le plus impressionnant était 2017 parce que c’était certainement le plus dur avec la concurrence du PSG et on atteint la demi-finale en Ligue des Champions en même temps. En termes de jeu, je dirais que c’est le titre de 2000 avec Marco Simone, David Trezeguet, Ali Benarbia, Ludovic Giuly et Marcelo Gallardo, c’était juste exceptionnel. Pour moi, c’était la plus belle équipe que j’ai vue.
📋 La feuille de match :
Ligue 1 Uber Eats – 38e journée / Saison 1996-1997
AS Monaco 2-1 FC Nantes
Mi-temps : 0-1
Buts : Collins (76e) et Anderson (90e) pour Monaco ; Makélélé (5e) pour Nantes
Avertissements : Savinaud (58e) pour Nantes
AS Monaco : Barthez – Blondeau, Irles (Martin, 85e), Dumas, Léonard – Petit (Viaud, 46e, Henry, 54e), Legwinski, Collins – Benarbia, Anderson, Ikpeba
Entraîneur : Jean Tigana
Nantes : Landreau – Chanelet, Decroix, Carotti, Pignol – Savinaud, Makélélé, Le Roux, Gourvennec (Guyot, 70e) – N’doram, Sellimi (Mazzonni, 84e)
Entraîneur : Paul Le Guen