Son duo avec Trezeguet, 2000… Les souvenirs de Marco Simone
Il était un attaquant à sang froid, celui d’un joueur qui n’avait besoin que d’une occasion pour la mettre au fond. Présent au Club entre 1999 et 2003, Marco Simone a marqué 28 fois en 74 apparitions et faisait partie de l’effectif titré en 2000. Lors de cette saison, il inscrit 21 buts et termine troisième meilleur buteur du championnat, derrière Sonny Anderson et David Trezeguet, avec qui il formait un duo de feu. Invité pour le match du Centenaire, il a accepté d’évoquer notamment ce tandem, ainsi que d’autres souvenirs. Extraits. 🎙️
Bonjour Marco. On imagine que ça doit vous faire quelque chose de croiser tous ses anciens joueurs.
Bien sûr c’est évident. Je connais plus ceux avec qui j’ai évolué mais je connais forcément les noms de certains joueurs ici parce qu’ils ont écrit l’histoire de ce club mythique. Je me permets de ne pas dire de noms d’ex-grands joueurs que je vois ici mais plutôt de citer celui de « Jeannot » Petit, qui n’est malheureusement plus parmi nous. C’est un symbole de l’AS Monaco et il représente totalement ce qu’est le Club.
Toi aussi, tu as été un grand joueur de l’AS Monaco. Quels souvenirs gardes-tu de ton passage ici ?
C’était exceptionnel parce que j’ai vécu un titre de champion de France, en 2000, dans une saison exceptionnelle avec des souvenirs mémorables. On a vécu une année vraiment particulière parce que l’on n’avait pas tout ce confort qu’il peut avoir aujourd’hui au Centre de Performance. Travailler dans ces conditions logistiques était quelque chose d’étrange.
Je fais partie des grands joueurs étrangers qui sont venus ici mais la chose que j’aimerais souligner lorsque l’on pense AS Monaco, ce sont les grands joueurs formés, car ça restera toujours un club formateur. Nous étrangers, on a apporté de la qualité à ce club-là mais je crois que la qualité qu’il y avait et qu’il y a encore aujourd’hui, c’est le centre de formation. Cela est possible car il y a eu des entraîneurs formateurs exceptionnels, les bons résultats sont pour cette identité du club.
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Marco Simone, le renard des surfacesAvez-vous un match qui vous a particulièrement marqué ?
Je me souviens toujours de mon retour à Paris en 1999. J’étais le capitaine là-bas et un symbole. Je me rappelle qu’il y avait beaucoup de tension, des sifflets à mon encontre. Avant le match pendant la semaine, j’avais dit à Fabien Barthez et à Sabri Lamouchi entre autres que si l’on gagnait, je ramènerais ma FIAT 500 en provenance de Milan, ce qui représente 6 à 7 heures de voyage.
On a gagné 3-0 et deux jours après, je suis parti à Milan. Je suis donc allé chercher ma voiture et je peux vous garantir que c’était pire que de retourner au Parc des Princes (rires). Il y avait un grand groupe et plein d’anecdotes de ce style.
Quel regard portez-vous sur l’équipe actuelle ?
L’AS Monaco a toujours eu une équipe très compétitive pour faire un bon parcours en Ligue des Champions. Malheureusement, pour plein de raisons compréhensibles, lorsque le Club gagne le titre, la saison d’après est compliquée parce qu’il y a des départs. Il y a toujours une phase de reconstruction.
L’équipe de cette année et de l’an dernier a montré que même s’il y a eu des départs, ils arrivent toujours à construire un beau collectif. Je crois que le staff technique et les dirigeants sont en train de faire un super travail. Je les vois aussi compétitifs en championnat pour aller chercher la victoire finale.
Vous parliez de joueurs formés au Club. Akliouche-Ben Seghir, ça doit être des joueurs qui vous plaisent ?
Bien sûr mais comme je vous dis, c’est la liste de ressources principales. On peut faire le listing de joueurs étrangers qui ont apporté beaucoup de choses ici mais quand j’ai signé ici, j’ai de suite compris l’importance du centre de formation. Les joueurs que vous citez font donc partie de tout ça.
Parmi les joueurs que vous avez côtoyés, lequel vous a le plus impressionné ?
C’est sûr que j’ai croisé de grands joueurs et ce qui me vient de suite est mon duo avec David Trezeguet. C’était une année 2000 exceptionnelle pour nous deux. Notre entente était incroyable dans tous les domaines, c’est le premier nom qui me vient à l’esprit.
Avez-vous une autre anecdote à nous raconter ?
Je me souviens d’une chose sympa. Quelques années avant mon arrivée au Club, j’étais à Milan et j’avais fait une demi-finale contre Monaco que l’on avait gagnée 3-0. Face à moi, il y avait Jean-Luc Ettori et Claude Puel. Trois ans après, c’était mes entraîneurs. C’est donc un souvenir particulier.
Un petit mot sur le Président Campora pour terminer ?
Ce qu’il a fait et construit, c’est quelque chose d’inoubliable. Aujourd’hui, il fait partie des personnes qui faut vraiment remercier par rapport à tout ce qu’il a pu faire. C’était un président avec un petit côté paternel.
J’ai parlé tout à l’heure avec Stéphane Porato du Président Campora, il pouvait te mettre en difficulté sur certaines choses mais c’était quelqu’un comme un père. Quand on a gagné le titre, il est venu le fêter avec nous dans la baignoire du vestiaire. C’était quelque chose d’instinctif qui montre son côté très humain et surtout très compétent au niveau football.