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Évènements 11 mai 2022, 16:12

#RRRanniversary : Des héros entrés dans la légende

#RRRanniversary : Des héros entrés dans la légende
A l’occasion de l’anniversaire de la nouvelle marque de l’AS Monaco, Rise.Risk.Repeat., focus sur cinq marqueurs majeurs, qui ont contribué à façonner l’histoire du club de la Principauté. Aujourd’hui, retour sur quelques-uns de ces grands héros qui ont marqué les esprits.

Depuis les années 60, période des premiers grands titres de l’AS Monaco dans l’Hexagone, de nombreux grands joueurs se sont succédés au pied du Rocher, marquant chacun leur tour leur passage en Principauté. Acteurs majeurs d’exploits réalisés en France comme en Europe, capitaines de générations qui ont marqué les esprits, grands buteurs… A l’occasion du #RRRanniversary, focus sur quelques héros, parmi tant d’autres, qui ont marqué l’histoire du Club jusqu’à aujourd’hui.

Jean Petit, la fidélité en rouge et blanc

Ils sont peu, mais Jean Petit a l’honneur d’en faire partie. Peu à rester fidèle à leur club formateur pendant toute leur carrière. Né le 25 septembre 1949 à Toulouse, « Jeannot » débute le football dans sa région avant d’arriver sur le Rocher à l’âge de 20 ans. Les Rouge et Blanc évoluent à ce moment-là en Division 2, mais vont retrouver l’élite lors de la saison 1971-1972. Pour une année seulement, avant de redescendre. Jean Petit, lui, reste fidèle. Le club du Rocher retrouve la première division aussitôt, pendant trois ans… avant une nouvelle rechute. Là encore, il ne quitte pas la Principauté. Une saison se passe avant de retrouver l’élite, au bout d’un superbe titre de champion de D2.

Nous sommes alors en 1977. Au cœur du jeu, Jean Petit rayonne ! Un an plus tard, il est même élu meilleur joueur français de l’année en 1978 par le journal France Football. La raison ? 38 matchs disputés, 6 buts marqués, mais surtout… un titre de champion de France en poche, le 3e de l’histoire, alors que le Club n’est que promu ! Des performances remarquables qui tapent dans l’œil du sélectionneur des Bleus, l’ancien monégasque Michel Hidalgo, qui l’appelle pour la Coupe du Monde 1978. Au total, Jean Petit compte ainsi 12 sélections et 1 but inscrit avec l’équipe de France, mais surtout 426 matchs disputés avec la Diagonale sur les épaules (78 buts).

Delio Onnis, un buteur de légende parmi les légendes

Après avoir lancé sa carrière en Argentine, Delio Onnis traverse l’Atlantique et tente l’aventure sur le Vieux Continent, au Stade de Reims. Dans un nouvel environnement, l’attaquant prend ses marques et parvient à inscrire 39 buts durant les deux saisons qu’il dispute en Division 1. L’Italo-argentin débarque ensuite sur le Rocher en 1973. Son adaptation est réussie, et il fait trembler les filets à 96 reprises lors des ses trois premières saisons sous la Diagonale. Malgré une descente en Division 2 lors de la saison 1976-1977, comme Jean Petit, Delio Onnis reste et guide le Club vers une remontée immédiate. Sous les ordres de Lucien Leduc, ce dernier brille et l’AS Monaco signe un retour éclatant dans l’élite, en remportant le titre de champion de France en 1978 !

Puis le club de la Principauté s’adjuge un trophée national, la Coupe de France, que le goleador monégasque et ses coéquipiers ajoutent à leur palmarès en 1980. Son opportunisme fait de lui, encore aujourd’hui, le meilleur buteur de l’histoire de la première division avec au total 299 buts marqués (dont 157 avec l’AS Monaco). Mais également le meilleur buteur de l’histoire des Rouge et Blanc, avec 223 réalisations (toutes compétitions confondues). Sa qualité de finition et son sens du placement ont fait de lui le meilleur numéro 9 qu’ait connu l’AS Monaco. Aux côtés de Christian Dalger, Jean-Luc Ettori, Jean Petit ou encore Rolland Courbis, il fût l’âme d’une génération dorée.

Jean-Luc Ettori, le dernier rempart aux 755 caps

Il est des hommes qui laissent une trace indélébile dans un club. Des hommes que l’on admire pour leur fidélité à un maillot, un seul. Des hommes qui écrivent l’histoire d’une institution. Jean-Luc Ettori fait partie de cette caste. Traversant trois décennies, de Lucien Leduc à Arsène Wenger, il a joué 755 matchs avec l’AS Monaco, et a longtemps détenu le record de matchs disputés en Ligue 1 avec 602 apparitions, de 1994 à 2013. Légende du Club, l’ex-portier Rouge et Blanc est encore à l’heure actuelle le recordman des matchs joués sous le même maillot.

Le natif de Marseille a remporté de nombreux trophées avec l’AS Monaco dont trois titres de champion de France en 1978, 1982 et 1988, mais aussi trois Coupes de France en 1980, 1985 et 1991. Sélectionné avec les Bleus pour la Coupe du Monde 1982 en Espagne, il est même désigné titulaire par l’ancien rouge et blanc, Michel Hidalgo, devenu l’emblématique sélectionneur de l’équipe de France. Après plus de 750 matchs avec le Club de la Principauté, Jean-Luc Ettori prend finalement sa retraite avec un total de neuf trophées gagnés et une demi-finale de Coupe du Monde. C’est fort logiquement qu’il sera honoré par l’UNFP en 1996 après une carrière de légende.

Ludovic Giuly, le capitaine de l’épopée

Formé à l’Olympique Lyonnais, Ludovic Giuly rejoint l’AS Monaco en janvier 1998, équipe alors dirigée par Jean Tigana. Il effectue ses débuts avec les Rouge et Blanc lors de la saison 1997-1998, où il inscrit son premier but face à Bordeaux. Le milieu de terrain monégasque devient champion de France en 1999-2000 et connaît sa première sélection avec les Tricolores le 29 mars 2000. Après une grave blessure aux ligaments, il revient en force sur le Rocher pour inscrire 11 buts en 36 rencontres lors de l’exercice 2002-2003. Parmi eux, deux sont inscrits face au FC Sochaux en 2003, synonyme de victoire en finale de Coupe de la Ligue (4-1).

La saison suivante, le milieu de terrain monégasque participe activement à l’épopée en Ligue des Champions de son équipe, balayant notamment le Real Madrid en quart de finale, grâce à un doublé d’anthologie ! Amoureux du Club, il retourne à l’AS Monaco lors de la saison 2011-2012, alors que les Rouge et Blanc évoluent en Ligue 2. Il y reste un an et inscrit trois buts pour trois passes décisives. Sous le maillot à la Diagonale, Ludovic Giuly a disputé un total de 268 matchs et a inscrit 66 buts, toutes compétitions confondues. Il a surtout marqué les esprits par sa grinta et son âme de leader. Autant que par des réalisations toujours plus acrobatiques !

Radamel Falcao, un tigre en Principauté

Il laissera une trace indélébile au pied du Rocher ! La trace d’un des plus grands attaquants de l’histoire de l’AS Monaco. Celle d’un pur avant-centre, félin, racé, qui a sévi sur les pelouses de Ligue 1. Arrivé à l’été 2013 lors de la remontée des Rouge et Blanc dans l’élite, l’attaquant colombien confirme très vite les attentes placées en lui, en faisant trembler les filets dès son premier match à Bordeaux.

Malheureusement, El Tigre est rapidement stoppé par la pire blessure qu’un footballeur puisse connaître. S’en suivront deux années de galère, jusqu’à ce retour en grâce en Principauté à l’été 2016, où Leonardo Jardim va relancer sa carrière. Le technicien portugais confie alors le brassard de capitaine au numéro 9 monégasque. À la tête d’une équipe très jeune mais surtout très talentueuse, avec les Fabinho, Bakayoko, Bernardo Silva et autre Mbappé, il va probablement vivre la meilleure saison de sa carrière. En troisième tour préliminaire de Ligue des Champions, il est malgré tout très loin de se douter que l’AS Monaco va atteindre la demi-finale de cette compétition prestigieuse. Et ravir au passage le 8e sacre de l’histoire du Club dans le championnat de France.

Redevenu clinique devant le but, fort d’une confiance retrouvée, il inscrit 31 buts en 47 matchs, dont sept lors de l’épopée européenne. On se souvient notamment de ce lob somptueux marqué face à Manchester City à l’Etihad Stadium en 8e de finale aller de C1. Mais également de ces deux coups francs directs dans les deux lucarnes face à Dijon au Stade Louis-II (2-1), pour conduire l’équipe vers ce titre fabuleux. Deux saisons plus tard, Radamel Falcao contribue à maintenir l’institution dans l’élite à l’issue de la saison 2018-2019, sa dernière en Principauté. Comme une ultime mission que l’attaquant colombien s’était fixé, pour partir avec les honneurs. El Tigre laissera donc derrière lui 140 matchs avec la Diagonale sur les épaules, 83 buts et 14 passes décisives, mais surtout une classe infinie et une simplicité de tous les instants.