Romain : "Je suis né le lendemain de la finale de Ligue des Champions"
Il n’a que 19 ans, mais il est un fidèle soutien de l’AS Monaco depuis tout jeune. Tombé dedans grâce à son papa, Romain, jeune étudiant en apprentissage, destiné à devenir agriculteur et « s’installer dans sa ferme », a le sang rouge et blanc. Habitant de Ploumieux, à 45 minutes de Rennes, celui qui se déplace partout en Bretagne et dans l’ouest, partage sa passion au quotidien avec les Munegu Da Viken. Rencontre avec ce mordu du Club, qui sera évidemment en parcage ce samedi au Roazhon Park (17h). Interview 🎙
Bonjour Romain. Pour commencer, comment t’es venue cette passion pour l’AS Monaco ?
Pour moi c’est dans le sang ! C’est mon père qui est supporter du Club à la base, j’ai donc logiquement suivi ses traces. Il faut dire que je suis né le lendemain de la finale de Ligue des Champions en 2004, donc mon père était à la maternité avec le maillot ! Donc petit j’ai grandi avec Monaco, et il m’a rapidement amené au stade.
Quels ont été tes premiers déplacements ?
Au début nous étions en tribune classique à Guingamp, Rennes ou autre. Et à partir de l’âge de 10-11-12 ans, j’ai commencé à aller en parcage. Je dirais l’année de la remontée, lorsqu’il y avait Anthony Martial et Yannick Ferreira-Carrasco. Je devais avoir 10 ans environ. Petit à petit, on a commencé à se faire des amis en parcage, jusqu’à rencontrer les Munegu Da Viken. C’est aussi pour cela qu’on reste autant fidèles, pour vivre ces moments d’échange entre fans. C’est une famille !
Comment vit-on le fait de supporter l’AS Monaco depuis la Bretagne ?
Les gens sont étonnés c’est sûr, parce que ce n’est pas commun, même si c’est un club bien aimé en France. Et c’est encore moins répandu de cultiver une passion aussi forte et de faire autant de kilomètres pour soutenir une équipe aussi éloignée que Monaco, en n’étant pas issu de la Côte d’Azur.
Quand j’allais au foot et que mes coéquipiers voyaient que j’étais parti en déplacement pour les voir, ils étaient surpris. La norme ici c’est de supporter Rennes, Guingamp ou Lorient. Ou ensuite des clubs phares comme Paris ou Marseille. Même mes proches, mes cousins ne comprennent pas (sourire) !
Quel joueur a séduit ton père en premier ?
Lui est tombé dedans à l’époque de Jean-Luc Ettori, dans les années 80. Il devait également avoir entre 15 et 17 ans je crois, et il voyait que de nombreux joueurs monégasques évoluaient en Équipe de France (Amoros, Bellone…). Il a donc commencé à suivre le Club comme ça, puis il est allé à la rencontre de l’équipe à l’aéroport lors de déplacements. Et il a continué à le supporter jusqu’à maintenant.
Pour revenir aux différents stades où tu as été, jusqu’où t’as mené ta passion ?
Alors au début comme je disais c’était autour en Bretagne, à Lorient, Guingamp et Rennes notamment. Et ensuite on a fait Toulouse, Bordeaux, Caen… Je me souviens aussi d’un déplacement à Yzeure-Moulins en Coupe de France (32e de finale en janvier 2018, ndlr). J’étais encore jeune !
J’ai aussi fait la finale de la Coupe de la Ligue à Bordeaux la même année, et j’avais déjà été à celle à Lyon en 2017. A l’époque ma maman ne voulait pas que j’aille trop loin, mais mon père avait même fait Manchester City au Stade Louis-II (succès 3-1 en 8e de finale retour de C1, ndlr). Il paraît que le stade tremblait !
Quel match t’as le plus marqué du coup en parcage ?
Je dois avouer que je garde en mémoire ce fameux match à Yzeure-Moulins. C’était un petit stade de National 2, il y avait des fumigènes, c’était incroyable ! Sinon au Stade Louis-II, j’ai bien aimé le match qui a marqué l’anniversaire des 25 ans des Ultras. C’était contre Lyon je m’en rappelle à l’époque en 2019 (26e journée, succès 2-0, ndlr).
Tu n’as pas fait celui à Rennes en 2017 pour fêter le titre ?
Si si, je m’en rappelle ! Fabinho notamment avait lancé ses chaussures, les joueurs donnaient leurs maillots. Ils s’étaient tous teints les cheveux en rouge et blanc, c’était énorme ! Je n’avais rien récupéré car j’étais trop petit encore, mais devant moi ils avaient eu de la chance. L’ambiance était magique, c’était un rêve !
Ça faisait longtemps que le Club n’avait pas connu ça, en tout cas c’était le premier titre depuis ma naissance. Il y avait un sentiment bizarre, entre le relâchement d’une saison incroyable mais stressante, et le bonheur de se dire qu’on était enfin champions ! Même à l’aéroport après c’était le feu.
Ça t’es souvent arrivé d’aller à leur rencontre ?
Oui c’était régulier, notamment après le titre. Leonardo Jardim restait souvent discuter avec nous, il était super sympa. J’ai aussi eu la chance de rencontrer Kylian Mbappé à Lorient, à l’occasion d’un de ses premiers matchs. C’était encore un gamin. Il était sorti avec Danijel Subašić et Tiémoué Bakayoko, pour venir prendre des photos avec nous.
J’étais comme un dingue, je rencontrais mes idoles. Leonardo Jardim m’a même pris dans ses bras, on avait pu discuter. Suba tout le monde l’aimait aussi, comme Andrea Raggi, ils venaient nous serrer la main et parler avec nous.
Quels joueurs as-tu préféré regarder jouer cette fois ?
Sans hésiter Bernardo Silva ! C’était un peu notre Lionel Messi à nous. Lui, je l’adorais, en plus il était aussi très accessible quand on allait les voir à l’aéroport. Il était toujours souriant et faisait l’effort de parler français.
Revenons un peu à tes expériences en parcage. Pourquoi aimes-tu tant partager ces moments ?
Parce que c’est festif avant tout ! On chante, et puis on ne fait aucune différence entre les uns et les autres. Nous sommes là pour le même club, les mêmes couleurs, on se prend par les épaules et on encourage les joueurs. Ensemble ! Avant, après les matchs, c’est toujours la même ambiance. Parfois on essaye même de faire un restaurant.
Étais-tu aux 10 ans des Munegu Da Viken en mai dernier à Rennes ?
Oui j’y étais, bien évidemment. On avait fait Angers aussi, et Nantes, même s’il n’y avait pas eu d’animation spéciale pour le coup. Mais la saison dernière il y a eu en effet ces deux déplacements à Rennes et Angers où on a préparé les festivités en amont. C’était très sympa.
Le parcage se remplit ❤️🤍#PartoutToujours
‣ #SRFCASM pic.twitter.com/9vjFzYF2PX
— AS Monaco 🇲🇨 (@AS_Monaco) May 27, 2023
Qu’est-ce que ça représente pour toi de faire partie d’un groupe ?
C’est une façon pour moi de montrer mon attachement à l’AS Monaco. Et comme je ne suis pas proche géographiquement de mon équipe, c’est important pour moi d’être à fond derrière elle. Je viens de Bretagne, mais je suis fier d’être supporter de Monaco ! C’est ma façon de garder un lien fort avec le Club.
Et on imagine que tu aimes aussi rencontrer des supporters d’autres antennes/groupes, pour échanger sur votre passion commune…
Notre groupe couvre la Bretagne et les Pays de la Loire. Mais on s’entend bien avec les Parisiens notamment, les membres des Munegu IDF. Ils mettent une super ambiance, et ont fait monter l’engouement en parcage, car nous étions moins nombreux il y a quelques années.
Il y avait déjà les Ultras qui étaient là, mais leur présence fait du bien. Mais globalement nous nous entendons bien avec tout le monde : les Monégask 60/75, les Muneg’oc… Et puis de toute façon on reconnaît les têtes !
A Rennes, vous pourriez remplir un 5e parcage d’affilée. Cela te rend fier ?
Oui bien sûr ! C’est ce qui nous motive aussi, de remplir des parcages. Quand on voit un tel engouement, on a juste envie de montrer aux nouveaux qui viennent qu’ils ont fait le bon choix et qu’ils ne vont pas le regretter. C’est un club familial, et c’est une ambiance qu’on aime retrouver en parcage.
Ce genre de parcage… 🥰
❤️ 𝑴𝑬𝑹𝑪𝑰 🤍#PartoutToujours pic.twitter.com/uIRyZIXozl
— AS Monaco 🇲🇨 (@AS_Monaco) October 8, 2023
Tu disais précédemment que tu as quand même eu l’occasion de venir au Stade Louis-II…
Je n’ai eu la chance d’y aller que deux fois, mais je compte bien revenir cette saison quand il va refaire beau. J’y avais été pour les 25 ans des Ultras du coup contre l’OL en 2019, et puis plus récemment contre Toulouse lors de la dernière journée en juin dernier. Celle-là me reste un peu plus en travers de la gorge (défaite 2-1).
Tu t’apprêtes à exercer un métier qui prend beaucoup de temps et d’énergie. Malgré tout, tu donnes toujours autant de temps pour ton Club. C’est fort comme preuve d’amour !
(Il sourit) Clairement Monaco prend la première place chez moi ! Avant même ma copine, le foot avec les copains, ou encore un anniversaire. Ça passe après ! Quand je devais jouer avec mon club, si Monaco jouait le samedi, j’allais regarder le match plutôt que de jouer moi. Ensuite par rapport à mon travail, c’est vrai que ça va devenir plus difficile.
Mais je m’arrange toujours pour pouvoir me libérer. Quand j’aurai ma ferme ce sera peut-être encore plus compliqué, mais je garderai toujours ce lien avec les Rouge et Blanc. Je ferai peut-être des placements moins loin.
Seras-tu au Roazhon Park samedi ?
Oui évidemment. J’ai peur que Rennes se relance, car même avec la défaite à Marseille, je trouve qu’ils ont bien joué. Ça va être costaud à domicile. D’autant que contre Montpellier, c’était difficile pour nous. Après j’espère toujours la victoire ! Mais ils viennent de changer de coach, Martin Terrier est en train de bien revenir… Ce sera un match de coupe d’Europe !
C’est justement l’objectif du Club, de retrouver l’Europe !
C’est vrai que j’ai connu ça tout petit, mais seulement à la télé. Donc j’aimerais forcément faire des déplacements dans une compétition européenne. Les années précédentes en barrage c’était trop loin, mais j’ai vraiment envie de connaître ça. Je rêve de faire des stades un peu mythiques, comme à Arsenal ou Madrid. Je nous le souhaite.
📢 Pour rejoindre les Munegu Da Viken :
Responsable : Erwan Rouillard
Adresse : 4 rue de la Bise – 85000 Mouilleron le Captif
Téléphone : 07 60 85 11 56
Mail : rouillarderwan@gmail.com
Facebook : www.facebook.com/MuneguDaViken
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