Richard : "2016, l’une des plus belles équipes dans l’histoire du Club"
Originaire de région parisienne, Richard est supporter du Club depuis sa tendre enfance et les années 90. A quelques heures du match face à Montpellier (21h), il nous raconte son ressenti lors du match AS Monaco – Montpellier Hérault, qui a vu les Rouge et Blanc s’imposer (6-2). Souvenirs. 🎞
Bonjour Richard, comment est née ta passion pour l’AS Monaco ?
Je viens d’avoir 40 ans en juin dernier, je suis originaire de Poissy dans les Yvelines et j’ai commencé à suivre l’AS Monaco lors de la saison 1996-1997, j’avais une douzaine d’années à l’époque. Ce qui m’a plus au départ, ce sont tous les symboles autour du Club : le maillot à la Diagonale, la Principauté, le Rocher, l’architecture du stade si particulière, mais également le blason avec la couronne princière.
Puis le jeu et les épopées européennes, au-delà du titre de 1997, c’est le parcours en Coupe UEFA qui m’a marqué. Ma première idole à l’AS Monaco était Victor Ikpeba.
En quelle année as-tu assisté à cette rencontre face à Montpellier ? Est-ce que tu te rappelles du contexte autour de ce match ?
C’était lors de la 10e journée de la saison 2016-2017. On voyait que l’équipe commençait à jouer de façon spectaculaire et remportait des matchs prolifiques en inscrivant quatre à cinq buts, c’était agréable à regarder.
A ce moment-là, je ne pensais pas forcément au titre, même s’il y avait des signes qui laissaient penser qu’il était possible de faire quelque chose en fin de saison. J’étais loin de m’imaginer qu’on finirait champion en marquant tant de buts et qu’on irait en demi-finale de Ligue des Champions.
⚡️⚡️⚡️ Il n'aura fallu que 22 secondes à @ValereGermain pour délivrer tout un stade… #ASMBVB pic.twitter.com/uqc0fcRiQE
— AS Monaco 🇲🇨 (@AS_Monaco) April 20, 2017
Peux-tu nous décrire ce match ? Est-ce que tu te souviens comment cela s’est déroulé ?
C’est un match où l’on est mené en première mi-temps. Mais en seconde période l’équipe s’est lâchée, c’est une rencontre qu’on va réussir à retourner comme beaucoup d’autres cette saison. Il y a des entrants qui vont faire de suite la différence, à l’image de Valère Germain qui sera buteur.
C’est aussi l’un des premiers matchs marquants de Kylian Mbappé, bien accompagné par Radamel Falcao en attaque. Ce sont des joueurs qui avaient une importance dans l’équipe, des joueurs cadres ou des joueurs formés au club, c’était une belle symbolique. Le danger venait de partout, Jemerson avait lui aussi marqué. C’est l’une des plus belles équipes dans l’histoire du Club.
En voyant ce 11 titulaire, tu t’attendais à voir leur carrière qu’on leur connaît aujourd’hui ?
C’étaient des joueurs que l’on ne connaissait pas vraiment, il n’y avait que Kamil Glik, Fabinho et Bernardo Silva qui possédaient une exposition médiatique. Fabinho a commencé sa carrière en tant que défenseur puis reconverti en milieu de terrain, il a su s’adapter à un poste qui n’était pas le sien à l’instar de Rafael Marquez par exemple.
Il s’est réinventé en étant le patron au milieu de terrain, il a tiré les penaltys et ça nous a sauvé pas mal de matchs. C’est un joueur qui avait une certaine élégance et du charisme, il a très vite appris le français, je trouve que c’est important quand les joueurs étrangers font l’effort de s’adapter et de s’intégrer en apprenant la langue.
Tu voulais voir un joueur en particulier ?
Valère Germain parce qu’il a tout connu au Club. Il est formé ici, il était là quand le club est descendu, c’est lui le capitaine lors de la remontée. Pour moi c’est le personnage emblématique de cette période, d’ailleurs quand je suis venu à Monaco, j’ai acheté son maillot.
Dans quelle tribune étais-tu placé ce jour-là ?
J’étais dans la tribune Première Centrale F, en face de la ligne médiane. J’étais venu tout seul, je suis le seul fan de l’AS Monaco parmi mes amis, alors j’en ai profité pour prendre deux-trois jours afin de visiter la Principauté.
Tu as également vu une autre victoire face à Montpellier, peux tu nous la raconter ?
C’était lors de la saison 1999-2000, c’était assez spectaculaire en termes de jeu, je me souviens de deux supers buts même si paradoxalement ce sont deux buts montpelliérains d’Olivier Sorlin et Toifilou Maoulida. Mais au final on remporte la rencontre 2-3. C’était en tout début de saison, et là je me dis encore moins qu’en 2016-2017 qu’on va finir champion même s’il y avait une équipe plus expérimentée avec de nombreux joueurs confirmés.
Hormis ce match au Stade Louis-II, as-tu assisté à d’autres matchs de l’AS Monaco ?
J’ai vu deux rencontres de Ligue des Champions, le dernier match de phase de poules de la Ligue des Champions 2014 face au Zénith Saint-Pétersbourg. On avait gagné 2-0, c’était un match important pour les deux équipes car une qualification en huitièmes étaient en jeu. L’autre match est probablement mon meilleur souvenir au stade, c’était le huitième de finale retour face à Manchester City.
Je suis arrivé à Monaco, à la fois stressé mais en même temps rempli d’espoirs car ils n’étaient pas aussi forts que lors de ces dernières années. La première mi-temps se passe bien, on mène de deux buts, mais la seconde période est plus difficile, City réduit le score mais on réussit à reprendre ce but d’avance grâce à Tiémoué Bakayoko. Je suis passé par toutes les émotions durant ce match, comme mes voisins de sièges.
Et cette saison as-tu pour projet de venir au stade ?
Je n’y suis pas encore allé, ça va être compliqué cette saison car je vais devenir papa dans peu de temps. Je vais essayer de voir si je peux faire des déplacements pas très loin, comme je l’ai fait par le passé. Dans l’immédiat ce n’est pas encore prévu mais j’espère en tout cas.
As-tu un mot de la fin ?
Par rapport au centenaire, j’espère qu’on pourra fêter dignement notre anniversaire ce samedi, par une victoire. Et pour la suite de la saison, j’espère qu’on pourra faire un parcours honorable en Ligue des Champions avec une sortie de la phase de ligue ainsi qu’un podium en championnat. Je pense que je vais m’acheter prochainement un ou deux maillots de la saison du centenaire car quelques pépites sont sorties comme le quatrième maillot.
La feuille de match :
AS Monaco – Montpellier HSC : 6-2
Mi-temps : 1-1
Buts : Falcao (36e), Mbappé (49e), Jemerson (64e), Germain (74e), Lemar (76e), Traoré (89e) pour l’AS Monaco ; Boudebouz (9e, 61e)
Cartons jaunes : Glik (8e), Jemerson (72e) pour l’AS Monaco
AS Monaco : Subasic – Sidibé, Glik, Jemerson, Mendy – Bernardo Silva (Boschilia, 76e), Bakayoko, Fabinho, Lemar (Traoré, 87e) – Falcao © (Germain, 65e), Mbappé
Remplaçants : De Sanctis, Ndoram, Raggi, Boschilia, Traoré, Carrillo, Germain
Entraîneur : Leonardo Jardim
Montpellier : Jourdren – Deplagne, Hilton, Skhiri (Mongongu, 76e), Roussillon – Sylla (Poaty, 67e), Sessegnon – Lasne (Bérigaud, 67e), Boudebouz, Sanson – Camara
Remplaçants : Pionnier, Mongongu, N’Diaye, Poaty, Saint-Ruf, Bérigaud
Entraîneur : Frédéric Hantz