Quand l’AS Monaco se qualifiait pour sa première finale européenne
Ils étaient déjà passés tout proche d’atteindre la finale. Éliminés par la Sampdoria en demi-finales de la Coupe des Vainqueurs de Coupes 1990, les Monégasques retrouvent ce même stade de la compétition deux ans plus tard, cette fois contre le Feyenoord Rotterdam. Avec George Weah, Emmanuel Petit ou encore Jean-Luc Ettori dans leur rang, ils réalisent un parcours parfait et sont invaincus avant d’affronter la formation néerlandaise.
Un parcours encore dans l’histoire
Successivement tombeurs de Swansea, face à qui ils décrochent leur plus large victoire de leur histoire en Coupe d’Europe (8-0 au retour), de l’IFK Norrkoping et enfin de l’AS Roma en quarts, les hommes d’Arsène Wenger abordent donc cette double confrontation avec confiance. Le match aller se déroule dans un Stade Louis-II plein pour l’occasion mais ce sont les adversaires qui se montrent d’abord les plus entreprenants.
Un début de match aller délicat
Si la reprise de l’attaquant Regi Blinker passe de peu à côté, la frappe fuyante de Robert Witschge trompe quant à elle le portier aux 755 matchs disputés avec l’AS Monaco (9e). Les Rouge et Blanc ne se laissent pas décourager par cette ouverture du score et repartent à l’offensive. Ainsi, Roger Mendy voit sa tête aux six mètres être arrêtée par le gardien, tandis que le tir de Rui Barros est sauvé sur sa ligne par un défenseur (23e).
Patrick Valéry, la reprise qui tombe à pic
Ce n’est que partie remise puisque trois minutes plus tard, d’une volée du droit à l’entrée de la surface, Patrick Valéry remet les compteurs à égalité pour l’un de ses seuls buts inscrit en carrière (26e). Contre une équipe qui n’avait encore pas encaissé le moindre but dans la compétition, les Rouge et Blanc tombent ensuite sur un véritable mur et doivent se contenter du nul 1-1, avant de disputer le retour aux Pays-Bas, deux semaines plus tard.
Barros-Weah, le duo gagnant
Tout est donc encore largement jouable et ils le prouvent à la demi-heure de jeu. Suite à un contre favorable, le ballon arrive dans les pieds de son maestro portugais, qui remise en une touche au Ballon d’Or 1994. Ce dernier fait parler son sens du but et fusille du droit Ed de Goey (33e). Passeur décisif pour l’ouverture du score, Rui Barros se mue ensuite en buteur en début de deuxième période en reprenant de la tête, une frappe arrêtée de… George Weah (49e).
En route vers la première finale européenne
Avec deux buts d’avance, le plus dur semble fait mais le Feyenoord n’abdique pas et réduit la marque par Witschge, déjà buteur à l’aller (51e). Les locaux poussent et reviennent même à égalité par Marian Damaschin dans les dernières minutes de la partie (87e). Qu’importe, les Monégasques tiennent bon et conservent ce score synonyme de qualification pour la finale, la première européenne dans l’histoire du Club ! Malheureusement, ils s’inclineront face au Werder Brême 2-0 au lendemain du drame de Furiani.
🗓️ Feuille de match :
Mercredi 1er avril 1992 – Stade Louis-II
Demi-finale Aller – AS Monaco 1-1 Feyenoord
Mi-temps : 1-1
Buts : Valéry (26e) pour l’AS Monaco ; Witschge (9e) pour le Feyenoord
AS Monaco : Ettori ©️ – Valery, Mendy, Sonor, Thuram – Puel, Dib (Gnako, 73e), Passi, Barros – Weah, Fofana (Djorkaeff, 70e)
Entraîneur : Arsène Wenger
Feyenoord : De Goey – Van Gobbel, Fraser, Metgod, Heus – Troost, Scholten, Witschge – Taument, Kiprich (Girga, 72e), Blinker
Entraîneur : Wim Jansen
Mercredi 15 avril 1992 – Stade De-Kuip
Demi-finale Retour – Feyenoord 2-2 AS Monaco
Mi-temps : 0-1
Buts : Witschge (51e), Damashkin (87e) pour le Feyenoord ; Weah (33e), Barros (49e) pour l’AS Monaco
Feyenoord : De Goey – Van Gobbel, Fraser, Metgod, Heus (Damashkin, 80e) – Scholten, Bosz, Witschge – Taument, Kiprich, Blinker
Entraîneur : Wim Jansen
AS Monaco : Ettori ©️ – Valery, Mendy, Petit, Sonor, – Puel, Gnako (Thuram, 77e), Dib, Barros – Weah, Fofana (Passi, 71e)
Entraîneur : Arsène Wenger