Quand l’AS Monaco se qualifiait en finale de Ligue des Champions
Un match gravé à tout jamais dans la roche. Deux semaines après son succès à l’aller en Principauté (3-1), l’AS Monaco se déplace sur le terrain de Chelsea pour la demi-finale retour de Ligue des Champions. Grâce à cette victoire acquise au Stade Louis-II, le club du Rocher est en excellente position afin d’atteindre pour la première fois de son histoire la finale de la C1. Pour cette rencontre, Didier Deschamps doit faire avec l’absence d’Andreas Zikos, suspendu, suite à son carton rouge reçu lors du premier match.
Un début de rencontre (très difficile)
Il décide alors de renforcer sa défense par un système en 5-4-1, avec un trio Julien Rodriguez, Sébastien Squillaci et Gaël Givet dans l’axe. Au milieu de terrain, Edouard Cissé remplace Zikos, tandis que Jérôme Rothen, Ludovic Giuly et Fernando Morientes sont bien sûr reconduits pour animer l’attaque.
Le début de match est très compliqué face à des Londoniens qui poussent pour essayer de renverser la tendance. Les situations s’enchaînent et Flavio Roma doit être vigilant sur des frappes lointaines. Il ne peut cependant rien à la 22e minute lorsqu’il voit le centre de Jesper Grönkjaer terminer dans la lucarne opposée. Un véritable coup du sort qui permet aux hommes de Claudio Ranieri d’ouvrir le score.
L’espoir signé Hugo Ibarra
Derrière, les occasions se succèdent des deux côtés. Fernando Morientes est même proche d’égaliser mais sa frappe légèrement déviée touche le poteau. C’est finalement à la 44e minute que le 2e but de la rencontre est marqué. Une nouvelle fois pour Chelsea. A l’issue d’un une-deux entre Eidur Gudjohnsen et Frank Lampard, ce dernier remporte son duel face au gardien italien.
Stamford-Bridge exulte. Les Londoniens sont provisoirement qualifiés. Une joie de courte durée puisque deux minutes après, une tête du numéro 10 monégasque touche le poteau et rebondit sur le bras d’Hugo Ibarra, qui marque de près, presque involontairement. Les Rouge et Blanc réduisent donc le score juste avant la mi-temps et sont de nouveau qualifiés.
Fernando Morientes, encore et toujours
La deuxième période débute de la même manière que la première avec des Blues qui poussent, mais qui se montrent maladroits devant les buts. Celui qui ne manque pas sa deuxième opportunité en revanche, c’est bien Fernando Morientes.
Sur un une-deux d’école avec Lucas Bernardi, l’international espagnol trompe Carlo Cudicini, d’une frappe puissante au sol. « Et le voilà le but de Morientes ! Ah il est beau celui-là ! Il est beau ! Il est beau ! 2 à 2 ! Ah là c’est plus du tout pareil », s’enthousiasme alors Thierry Rolland aux commentaires. Et il a raison. Car il faut à présent que Chelsea marque la bagatelle de trois buts dans la dernière demi-heure pour se qualifier.
🎦🔙 𝑶𝒏 𝒕𝒉𝒊𝒔 𝒅𝒂𝒚
Il y a 17 ans jour pour jour, l'AS Monaco éliminait les Blues de Chelsea en demi-finale de la @ChampionsLeague. Quels souvenirs ! 🤩 pic.twitter.com/Pd5PJ2akos— AS Monaco 🇲🇨 (@AS_Monaco) May 5, 2021
Un exploit et un parcours dans la Légende
Cela n’arrivera évidemment pas et plus aucun but ne sera inscrit dans cette rencontre. L’AS Monaco tient son exploit et rallie la finale de la Ligue des Champions pour la première fois de son histoire. Une première également pour un club français depuis Marseille en 1993. Les coéquipiers de Ludovic Giuly s’inclineront malheureusement face à Porto 3-0.
Mais qu’importe. Même 20 ans après, il est impossible d’oublier leur mémorable parcours et les exploits contre le Real Madrid et Chelsea resteront à tout jamais gravés dans nos mémoires. Encore merci ! 🇲🇨
📋 La feuille de match :
Ligue des Champions 2003-2004 – ½ finale retour
Chelsea 2-2 AS Monaco
Mi-temps : 1-0
Buts : Grönkjaer (22e), Lampard (44e) pour Chelsea ; Ibarra (45+2e), Morientes (60e)
Avertissements : Grönkjaer (45+3e), Cole (64e), Johnson (82e) pour Chelsea ; Evra (40e), Bernardi (48e), Rothen (55e)
Chelsea : Cudicini – Melchiot (Johnson, 64e), Gallais, Terry, Bridge – Cole, Geremi (Parker, 69e), Lampard – Gudjohnsen, Grönkjaer, Hasselbaink (Crespo, 69e)
Entraîneur : Claudio Ranieri
AS Monaco : Roma – Ibarra, Givet, Squillaci (Plasil, 46e), Rodriguez, Evra – Giuly (Prso, 67e), Bernardi, Cissé, Rothen – Morientes (Nonda, 81e)
Entraîneur : Didier Deschamps