Quand l'AS Monaco remportait sa troisième Coupe de France
Venu à bout de Béziers, Martigues, Lille et Sochaux, l’AS Monaco validait son ticket pour la finale en battant Montpellier sur un score final de 6-3 au cumul des deux matchs. C’est donc quatre jours après ce match, à Paris que Gérard Banide et son équipe vont affronter l’US Orléans de Bruno Germain pour un troisième sacre.
La finale est lancée
C’est devant plus de 46 000 spectateurs au Parc des Princes que se déroule la finale de la 63e édition de la Coupe de France entre l’AS Monaco et l’US Orléans, pensionnaire de Ligue 2. La particularité de cette dernière, elle possède le seul entraîneur-joueur du championnat professionnel français. Connu pour sa polyvalence, Jacky Lemée agit en effet sur et en dehors du terrain.
Dos à dos à la mi-temps
Mr Konrath siffle alors le coup d’envoi d’une partie prometteuse. Quelques minutes suffisent pour que les Rouge et Blanc prennent le match en main. Grâce à son départ flamboyant sur l’aile gauche, Albert Emon récupère un ballon dangereux et centre pour Christian Dalger. Le joueur aux plus de 300 matchs avec l’AS Monaco frappe, son tir est lui dévié par le défenseur adverse Roger Marette, et finit au fond des filets (1-0, 7e).
Malheureusement celui-ci ne durera que 20 minutes, avant que Roger Marette n’efface son erreur en égalisant. Le joueur remet les deux formations à égalité à la mi-temps (1-1, 27e).
L’avantage pour les Rouge et Blanc
Dès la reprise de la seconde période, les Orléanais sont en difficulté. Le moment choisi par Alfred Vitalis pour venir déborder la défense sur le côté droit et de centrer au second poteau, Emon est bien placé et reprend cette offrande (2-1, 48e). Quelques minutes plus tard, Delio Onnis obtient un coup franc aux 16 mètres, légèrement décalé sur la gauche. Son tir est brossé et ne laisse aucune chance au portier adverse (3-1, 65e).
L’issue du match semble être scellée. Orléans joue l’un de ses derniers corners. La balle est disputée dans la surface avant de finir dans les filets, mais le but est refusé pour hors-jeu (75e) ! Non sans démérité, Orléans s’incline au terme de cette partie 3-1, c’est donc l’AS Monaco qui décroche le fameux trophée !
Et la suite ?
Les Rouge et Blanc finissent donc la saison couronnés et terminent à une belle quatrième place en championnat. Après 1960 et 1963, c’est la troisième fois que le club de la Principauté décroche la Coupe de France. Jean-Luc Ettori, Alain Moizan, Bernard Gardon et Alfred Vitalis ont d’ailleurs joué tous les matchs de cette édition, tandis que Albert Emon et Delio Onnis en sont les deux meilleurs buteurs.
Ces deux-là marqueront d’une empreinte indélébile leur passage dans l’histoire du club Princier. En effet, les années 80 sont synonymes de constance pour l’AS Monaco avec plusieurs trophées et podiums, le club sera finaliste de la Coupe de France 1984, avant de la remporter en 1985. Le groupe sera sacré deux fois Champion de France, et terminera trois autres fois sur le podium.
Le parcours de l’AS Monaco lors de la Coupe de France 1979-1980
32e de finale : AS Monaco 3-1 Béziers
16e de finale aller : Martigues 1-3 AS Monaco
16e de finale retour : AS Monaco 5-2 Martigues
8e de finale aller : AS Monaco 4-0 LOSC
8e de finale retour : LOSC 2-0 AS Monaco
Quart de finale aller : FC Sochaux 1-0 AS Monaco
Quart de finale retour : AS Monaco 1-0 FC Sochaux (5-3 TAB)
Demi-finale aller : AS Monaco 2-1 Montpellier
Demi-finale retour : Montpellier 2 -4 AS Monaco
Finale : AS Monaco 3-1 US Orléans
🗓️ Feuille de match :
Samedi 7 juin 1980 – Parc des Princes
Finale de la Coupe de France – AS Monaco 3-1 US Orléans
Mi-temps : 1-1
Buts : CSC de Marette (7e), Emon (48e), Onnis (65e) pour l’AS Monaco ; Marette (27e) pour l’US Orléans
AS Monaco : Ettori – Zorzetto, Vitalis, Gardon, Moizan- Ricort (Milla, 55e), Christophe, Petit © – Dalger, Onnis, Emon (Ninot, 78e)
Entraîneur : Gérard Banide
US Orléans : Viot – Drouet, Plissonneau, Bodji, Lemée © – Germain, Marette (Froissard, 80e) – Arbaladéjo, Hamerschmit (Helbert, 81e), Loukaka – Bertholoux
Entraîneur : Jacky Lemée