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Les matchs de légende 25 février 2024, 10:46

Quand l'AS Monaco foudroyait les Gunners

Quand l'AS Monaco foudroyait les Gunners
En 2015, l'AS Monaco réalisait l'une de ses plus grandes performances de son histoire européenne. Diminués, les Rouge et Blanc ont en effet fait tomber Arsenal à l'Emirates Stadium. Retour sur un match entré dans la légende.

Un doux parfum de match européen. Nous sommes en février 2015, et l’AS Monaco, brillant en phase de poules de Ligue des Champions, se rend à Londres pour y affronter l’équipe de son ancien entraîneur phare, Arsène Wenger, en huitième de finale. Avec une équipe jeune, très jeune. Soutenus par la présence de plus de 2000 supporters Rouge et Blanc, les coéquipiers de Nabil Dirar, capitaine le jour de ses 29 ans, réalise une grande première mi-temps et bouscule les londoniens.

Le coup de canon signé Kondogbia

C’est même Geoffrey Kondogbia qui débloque la rencontre d’une frappe puissante des 35 mètres, juste avant la mi-temps (1-0, 38e). Il trompe ainsi David Ospina, battu par la déviation de son capitaine, Per Mertesacker. Un véritable coup de canon ! Mais les jeunes pousses de l’AS Monaco ne s’arrêtent pas là.

Les protégés de Leonardo Jardim démarrent la seconde mi-temps comme ils avaient terminé le premier acte, tambour battant. Sur un énième ballon récupéré par Fabinho, Anthony Martial prend la profondeur et fixe la défense anglaise, pour offrir un face à face à son avant-centre, Dimitar Berbatov.

Une génération dorée qui n’était pas attendue

Glacial, le Bulgare prend tout son temps pour fusiller David Ospina en face-à-face. Le club de la Principauté, emmené par les Wallace, Fabinho, Kondogbia, Martial et Almamy Touré, formé à l’Academy, mène alors 2-0 (53e). Héroïques en défense, les Rouge et Blanc résistent aux multiples offensives des joueurs d’Arsenal lors de cette seconde période. Dans le temps additionnel, Alex Oxlade-Chamberlain finit par tromper Danijel Subasic d’une merveille de frappe enroulée à la suite d’un ballon mal dégagé dans l’axe.

Mais la démonstration des « Munegu babies » n’est pas terminée. Tous les deux entrés en jeu en cours de match, Yannick Ferreira-Carrasco et Bernardo Silva soulagent les leurs. Bien lancé par l’international portugais, le numéro 17 monégasque alourdit la marque d’une belle frappe croisée poteau rentrant. L’AS Monaco est sur un nuage, et ses 2000 supporters exultent, faisant raisonner l’Emirates Stadium.

Une première en Ligue des champions

Jamais l’AS Monaco n’avait réussi un tel exploit. Pour la première fois de son histoire, le club du Rocher gagnait un match de Ligue des Champions en Angleterre. Par le passé, c’est en Coupe UEFA (ancêtre de la Ligue Europa) que les Rouge et Blanc de Jean Tigana avaient ramené deux victoires sur les pelouses des mythiques stades d’Elland Road (Leeds, 1995-1996, 0-1) et de St James’Park (Newcastle, 1996-1997, 0-1).

Malgré la défaite au match retour (0-2), ce succès sur la pelouse de l’Emirates Stadium permet au club d’atteindre les quarts de finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes. Une première depuis la grande épopée de 2004. Et surtout une première page de l’histoire de l’AS Monaco en Ligue des Champions sous l’ère Leonardo Jardim. Avec une fougue et une audace, prémices du deuxième épisode qui allait se dérouler devant nos yeux rougis deux ans plus tard.

Quel match ! Quelle époque ! Celle du premier exploit européen d’une nouvelle ère.


La feuille de match

25 février 2015 – Emirates Stadium, Londres

Ligue des Champions – Huitième de finale aller

Arsenal 1-3 AS Monaco

Affluence : 59 868 spectateurs

Arbitre : M. Aytekin

Buts : Oxlade-Chamberlain (91e) pour Arsenal FC ; Kondogbia (38e), Berbatov (53e) et Ferreira-Carrasco (94e) pour l’AS Monaco

Arsenal FC :  Ospina – Bellerin, Koscielny, Mertesacker ©, Gibbs – Cazorla (Rosicky 81e), Coquelin (Oxlade-Chamberlain 68e) – Welbeck, Özil, Sanchez – Giroud (Walcott 60e) –

Entraîneur : Arsène Wenger

AS Monaco :
Subasic – A.Touré, Wallace, Abdennour, Echiéjilé – Fabinho, Kondogbia – Dirar © (Kurzawa 81e), Moutinho, Martial (B.Silva 84e) – Berbatov (Ferreira-Carrasco 75e)

Entraîneur :
Leonardo Jardim

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