Quand l’AS Monaco devenait champion de France pour la 3e fois
Inattendus et pourtant ils l’ont fait ! A l’aube de la saison 1977-1978, l’AS Monaco valide sa montée dans l’élite après un an passé dans l’antichambre du football français et personne ne pouvait prédire que le club du Rocher allait jouer les troubles fêtes tout en haut du classement… Sauf un certain Delio Onnis !
Le rêve prémonitoire de Delio Onnis
En effet, tout cela part d’un rêve fait par le buteur italo-argentin, où il annonce à ses coéquipiers qu’ils seront champions en fin de saison avant même que le championnat débute. « Les gars, j’ai rêvé que nous étions champions et que nous avions gagné les cinq premiers matchs de la saison puis nous perdrions le sixième… », avait-il déclaré.
Un rêve prémonitoire puisque le Club remporte ses cinq premiers matchs et perd le suivant. Mais très loin d’être une sensation éphémère, l’AS Monaco va rester sur le podium pendant cinq mois, se battant avec Nice, Nantes ou encore Marseille.
Le titre ? Une option crédible
C’est au ressorti d’un match nul 2-2 contre ces derniers lors de la 24e journée que le club de la Principauté devient une option crédible pour le titre. Alors quatrièmes à un point du leader, les Rouge et Blanc reprennent les commandes du championnat un match plus tard suite à une victoire contre Valenciennes (3-2). C’est également le moment choisi pour eux de briller en Coupe de France en éliminant successivement Alès, Fontainebleau, Lille et Bastia, même si cette aventure prend fin en demi-finale contre Nice.
Une lutte sans merci avec Nantes
En championnat, l’AS Monaco est en duel face au FC Nantes qui a repris la place de leader. Une lutte à distance s’installe et où la moindre faute peut coûter cher. Les deux équipes comptent alors 49 points, tandis que Strasbourg reste en embuscade avec 47 points à deux matchs de la fin.
Forts d’un succès probant contre le PSG (1-2) puis contre le FC Metz (4-0), les Monégasques s’installent en haut de l’élite suite au nul entre Rouen et Nantes ! L’AS Monaco a donc son destin entre ses mains avant d’affronter Bastia lors de la dernière journée.
Un match pour l’histoire
Une journée que ne sont pas prêts d’oublier les supporters du Club présents au stade ce jour-là. Sous les ordres de Lucien Leduc comme lors du doublé de 1963, les Rouge et Blanc vont trouver la faille avant la demi-heure de jeu (1-0, 26e) par l’intermédiaire de l’inévitable Delio Onnis. Faisant la course en tête, ils ne se privent pas pour doubler la mise au retour des vestiaires grâce à Bernard Gardon (2-0, 48e).
Un exploit encore aujourd’hui inédit
La fin de match, quant à elle, est plus tendue suite à la réduction du score de Johnny Rep (2-1, 63e) et le pénalty raté de Delio Onnis à dix minutes de la fin. Mais sans rompre devant les attaques incessantes du club corse, c’est bien l’AS Monaco qui remporte ce match et le titre de champion de France.
La pelouse est envahie par les 9 000 spectateurs présents et Jean Petit, capitaine de l’équipe, peut soulever le trophée, le troisième de l’histoire du Club. Un exploit puisqu’à ce jour, aucun promu n’a réussi à être champion lors de l’année de sa remontée dans l’élite.
🗓️ Feuille de match :
Mardi 2 mai 1978 – Stade Louis-II
38e journée de Division 1 – AS Monaco 2-1 SC Bastia
Mi-temps : 1-0
Carton Jaune : Larios (33e) pour le SC Bastia
Buts : Onnis (26e), Gardon (48e) pour l’AS Monaco ; Rep (63e) pour le SC Bastia
AS Monaco : Ettori – Courbis, Gardon, Vitalis, Correa – Moizan, Chaussin, Petit (cap), Noguès – Dalger, Onnis
Entraîneur : Lucien Leduc
SC Bastia : Hiard – Burkhard, Cazes, Guesdon, Orlanducci – Marchioni, Larios, Félix – Rep, Merry Krimau, De Zerbi
Entraîneur : Pierre Cahuzac