Quand Dado Pršo envoyait l’AS Monaco en quart de C1
Sans ce but de Dado Pršo, rien n’aurait été possible. Voilà à quoi tient une épopée en Ligue des Champions. Avant de faire tomber tour à tour le grand Real Madrid des Galactiques et Chelsea en demie, l’AS Monaco est en mauvaise posture en huitième de finale retour de la prestigieuse compétition. Les Rouge et Blanc de Didier Deschamps, qui ont terminé in extremis à la première place de leur poule devant le Deportivo La Corogne et le PSV Eindhoven, se sont inclinés 2-1 en Russie à l’aller face au Lokomotiv Moscou.
Un duel tactique en l’absence de Ludo Giuly
Menés 2-0 au Stade Lokomotiv, aujourd’hui appelé RZD Arena, les Monégasques réussissent à réduire l’écart après l’heure de jeu grâce à Fernando Morientes. Un but qui permet aux coéquipiers de l’attaquant international espagnol (47 sélections, 27 buts), titulaire en pointe au match retour en compagnie d’Emmanuel Adebayor au Stade Louis-II, de garder espoir.
Nous sommes le 10 mars, et l’AS Monaco joue ainsi son avenir européen dans l’enceinte de Fontvieille. Le jeune entraîneur tricolore, qui avait tenté un coup tactique en alignant un milieu à trois en Russie, retourne à ses principes de base. Le fameux 4-4-2 à plat qui a fait des ravages jusque-là en Ligue 1 et en coupe d’Europe. Mais en l’absence du capitaine Ludovic Giuly, c’est Dado Pršo qui est aligné sur l’aile droite. L’attaquant croate, fort d’un quadruplé inscrit en poule face à La Corogne dans ce même jardin, se sent pousser des ailes.
Une libération après la frustration du penalty
Surtout quand il voit l’arbitre espagnol de la rencontre expulser le numéro 10 russe, Dmitriy Loskov, dès la 22e minute de jeu, pour un tacle très dangereux sur « Nando ». Sans son meneur de jeu, le Lokomotiv, déjà recroquevillé en 5-3-2 au coup d’envoi, tente de mettre en place une forteresse devant le but de Sergei Ovchinnikov. Le plan des visiteurs marche.
Dado Pršo rate même une première occasion de libérer ses coéquipiers, en ratant un penalty qui vient s’écraser sur le poteau du portier russe. Mais c’est sans compter sur l’abnégation de l’attaquant monégasque. Sur une passe en profondeur de Jérôme Rothen, Lucas Bernardi se projette puis centre en retrait pour Dado qui reprend victorieusement le ballon du pied gauche (1-0, 60e).
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Le coup d’envoi d’un parcours magique
On joue l’heure de jeu et l’ailier d’un jour vient d’inscrire le but qui peut qualifier l’AS Monaco pour les quarts de finale de la Ligue des Champions. Le Lokomotiv Moscou mené à dix contre onze, ne reviendra jamais. La suite, on la connaît. Le même scénario avec une qualification inespérée et un exploit face au Real Madrid. Une demi-finale remportée face à Chelsea et un ultime duel contre le Porto de José Mourinho.
Alors pour toutes les émotions que les Rouge et Blanc de Didier Deschamps ont pu nous faire vivre par la suite, merci Dado !
La feuille de match :
Ligue des Champions 2003-2004 – 8e de finale retour
AS Monaco 1-0 Lokomotiv Moscou
Mi-temps : 0-0
But : Dado Pršo (60e) pour l’AS Monaco
Avertissements : Pršo (39e) et Bernardi (45e) pour l’AS Monaco ; Loskov (18e et 22e), Pashinin (18e), Asatiani (23e), Obiorah (45e) et Evseev (60e) pour le Lokomotiv Moscou
Expulsion : Loskov (22e)
AS Monaco : Roma – Ibarra, Givet, Rodriguez, Evra – Pršo (Plasil, 90e), Bernardi, Zikos, Rothen – Morientes, Adebayor (Cissé, 76e)
Entraîneur : Didier Deschamps
Lokomotiv Moscou : Ovchinnikov – Evseev, Pashinin, Sennikov (Gurenko, 66e), Asatiani, Nizhegorodov – Loskov, Maminov, Izmaylov – Ashvetia (Parks, 67e), Obiorah
Entraîneur : Yuriy Semin