Philippe Clement : "Avoir plus de régularité dans la concentration"
« Il n’y a pas d’adversaire facile à jouer en Ligue 1 ». Cette phrase revient souvent dans la bouche des joueurs, comme des entraîneurs de l’élite, qui sont amenés à s’exprimer devant les micros des journalistes. Et c’est exactement ce que Philippe Clement a en tête, au moment de préparer le périlleux voyage à Nantes ce dimanche (coup d’envoi 17h05). C’est en tout ce qu’il a évoqué devant les médias à deux jours du match. Extraits.
Sur la dynamique nantaise
Nous avons beaucoup de respect pour Nantes, qui a prouvé cette semaine en se qualifiant pour la finale de la Coupe de France, que c’est une bonne équipe. C’est même une surprise pour moi de voir qu’ils ne sont pas plus haut au classement, car il y a eu peu de changements depuis la saison dernière, en dehors du départ de Kolo Muani. Mais c’est une équipe qui a aussi joué l’Europe, et quand tu n’es pas habitué, c’est parfois difficile d’enchaîner tous les trois jours. C’est aussi quelque chose que nous avons dû travailler ici à Monaco avec les jeunes joueurs.
Direction le Stade de France.
📼 C'est le film de notre qualification en finale. pic.twitter.com/Bs4Q4aRwRG
— FC Nantes (@FCNantes) April 6, 2023
Le travail au quotidien
Je suis concentré sur nous, je ne me pose pas la question de savoir si cette qualification les met en position de force ou pas. Je suis très content de l’entraînement d’aujourd’hui, où il y a eu beaucoup d’engagement, de qualité. Mais ça doit se traduire en match, car nous ne concourons pas pour être champions du Monde de l’entraînement. Contre Strasbourg il y a eu quelques trous d’air et j’ai le sentiment que nous pouvons être plus réguliers sur la durée d’un match.
La gestion des temps forts/temps faibles
Nous avons eu des très bonnes périodes ces derniers mois, il ne faut pas l’oublier. Mais j’espère que dimanche, mes joueurs vont montrer ce qu’ils ont fait aujourd’hui à l’entraînement. Le fait d’avoir à gérer des temps forts et des temps faibles, c’est le lot de toutes les équipes. Nous avons un groupe très jeune. Il faut une force mentale pour tendre vers plus de régularité dans la concentration, dans les bons comme dans les mauvais moments.
Contre Strasbourg, c’était bien les 20 premières minutes, puis nous avons baissé notre niveau d’attention, ce qui a abouti à encaisser deux buts sur coups de pied arrêtés. Ce sont des leçons pour les jeunes joueurs.
Sur la concurrence pour le podium
Comme je l’ai déjà dit après Strasbourg, nous avons aujourd’hui 13 points de plus au classement que la saison passée au même moment. Le parcours de Marseille et Lens montre qu’il y a aussi plus de régularité dans les performances de toutes les équipes. la saison dernière, nous aurions peut-être terminé deuxièmes avec le bilan actuel. Mais c’est important de ne pas calculer et de prendre les matchs un par un. Si les autres écuries gagnent tous les matchs, ce sera impossible de revenir dans le top 3.
Mais s’il doit y avoir une faiblesse, nous serons là. Mais c’est bien aussi que nous soyons dans l’ombre, pour travailler plus sereinement. Ce que l’on a de plus ? La jeunesse. Pour le reste, la vérité est sur le terrain. Nous étions septièmes l’an passé au même moment. Je veux voir des joueurs ambitieux, qui veulent montrer leurs qualités et leur progression, mais surtout une mentalité de gagnants.
La nécessité d’être agressifs
Le foot n’est pas seulement un jeu qui se joue avec les pieds et le ballon, c’est aussi beaucoup de travail sans ballon, même davantage, mais aussi des duels aériens. Offensivement nous avons beaucoup grandi dans ce domaine, quand tu regardes les stats sur les phases arrêtées par rapport à la saison dernière. Mais nous devons encore progresser défensivement dans les airs.
Sur la chance donnée aux jeunes
Il y a beaucoup d’entraîneurs qui n’aiment pas donner trop vite des minutes de jeu à des jeunes joueurs. Mais pour moi, quand ils montrent de bonnes choses à l’entraînement, ils peuvent avoir leur chance en match. Ça a été le cas avec Eliesse (Ben Seghir) depuis fin décembre, mais aussi avec Edan (Diop) désormais.
Certains jeunes se montrent parfois nerveux pour leur première, mais pas eux. C’est le cœur du projet de l’AS Monaco, faire émerger des talents issus de l’Academy. Malgré tout, il est aujourd’hui très important de montrer de la personnalité dans le football. Et ils l’ont fait à chaque fois qu’ils ont eu l’occasion de se montrer.
🆕 Premier but en @Ligue1UberEats pour le jeune Edan Diop !#MadeInLaDiagonale #MondayMotivation pic.twitter.com/oMPdl2JP0M
— AS Monaco 🇲🇨 (@AS_Monaco) April 3, 2023
L’impact du banc monégasque
Cela montre la solidarité qu’il y a dans cet effectif, plus que la richesse. Le fait que les remplaçants se montrent décisifs, prouve que les joueurs sont prêts à jouer tout le temps et qu’ils vivent pour l’équipe. Personne n’est déçu quand il ne commence pas ou n’est pas concerné lorsqu’il est sur le banc. Car quand tu n’es pas dedans pendant le match et que tu dois remplacer quelqu’un au pied levé, tu ne peux pas bien faire si tu ne penses pas collectif.
C’est encore plus difficile de rentrer en cours de match, car il faut être présent tout de suite. Marquer autant de buts en sortie de banc (12 en Ligue 1 + 7 assists, ndlr), cela montre que l’on réfléchit à l’équipe avant tout. Et quand il y a la réussite au bout, c’est une récompense pour tout le monde.
𝗠𝗼’ 𝗖𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮 👉 𝗞𝗿𝗲𝗽𝗶𝗻 𝗗𝗶𝗮𝘁𝘁𝗮
Un deuxième but pour sceller le score du match 🔝🇸🇳#MondayMotivation pic.twitter.com/ZhaYzuQDpl
— AS Monaco 🇲🇨 (@AS_Monaco) March 20, 2023