Paul : "Quand on se déplace à l’extérieur, on est en famille !"
Il est tombé tardivement amoureux de l’AS Monaco… mais ne l’a plus jamais lâché depuis ! Aujourd’hui âgé de 50 ans, Paul, habitant de Lille et supporter des Rouge et Blanc depuis 1993, est tombé dedans grâce à un collègue de travail. Alors avant le déplacement crucial à Lens (dimanche, 13h), nous avons voulu en savoir plus sur la passion de ce vendeur en magasin de vêtements. Interview 🎙️
Bonjour Paul. Pour commencer, comment on devient supporter de l’AS Monaco en habitant dans le Nord ?
Ça remonte effectivement à 1993. A l’époque j’avais un collègue de travail qui était pour l’AS Monaco, et qui m’a transmis sa passion des Rouge et Blanc. C’est vrai que je suis très proche géographiquement de Lille et de Lens, mais mon coeur sera toujours monégasque ! C’est grâce à cette personne que je me suis intéressé au Club, et au fil des années de plus en plus.
Quels joueurs avaient grâce à tes yeux justement dans les années 90 ?
Il y a tellement de grands joueurs qui sont passés que c’est difficile d’en citer que quelques-uns. Mais si je devais choisir, je dirais Enzo Scifo, David Trezeguet ou encore Thierry Henry. Ce sont des joueurs qui m’ont vraiment fait vibrer et aimer encore davantage l’AS Monaco !
Qu’est-ce qui t’attire particulièrement chez un joueur ?
Ce que j’admire avant tout, c’est la simplicité de l’homme, pour moi c’est la base. Ensuite il y a le terrain évidemment, donc il faut qu’il soit performant, mais surtout qu’il mouille le maillot ! J’aime les joueurs qui sont là pas seulement en cas de victoire, mais aussi quand c’est plus difficile. On porte le maillot de l’AS Monaco, ce n’est pas n’importe quoi !
Le Club a été huit fois champion de France, a remporté à cinq reprises la Coupe de France, a été en finale de la Ligue des Champions… ce n’est pas rien ! Je suis très attentif au fait que le joueur montre son amour pour le Club, et qu’il le montre sur la pelouse.
Quel est ton plus grand souvenir de ces premières années à supporter l’AS Monaco ?
Alors forcément il y a la finale de Coupe des Coupes contre le Werder de Brême en 1992, juste avant que je suive plus assidûment le Club. C’est un match qu’on perd, mais ça reste une finale européenne. Ensuite le premier grand souvenir heureux c’est le titre de champion de France en 1997 avec Jean Tigana sur le banc.
Après, comme tout le monde j’ai été marqué par la finale de Ligue des Champions disputée contre Porto. Ce sont les moments clés de mon histoire avec les Rouge et Blanc, quand l’AS Monaco était un grand d’Europe.
L’Europe, c’est vraiment ce qui a entretenu ton amour pour le Club…
Oui, car à l’époque on faisait peur, car on avait à chaque fois une grosse équipe. Et puis même si au final on perdait en demie ou en finale, il y avait des joueurs qui se donnaient à fond. Je me rappelle de joueurs comme Rui Barros, qui ne s’arrêtaient pas de jouer pendant 90 minutes. Donc on assistait à des grands matchs !
As-tu déjà eu l’occasion de venir à Monaco ?
Le premier match que j’ai fait au Stade Louis-II, c’était justement un Monaco-Lens dans les années 90. J’étais parti faire le déplacement avec les supporters des Sang et Or, et le RCL avait pris 6-0 en Principauté (le 29 avril 1995, ndlr).
Il y avait encore Youri Djorkaeff dans l’équipe, qui avait d’ailleurs mis un triplé ce jour-là, donc ça date ! Malheureusement je n’ai pas l’occasion de descendre régulièrement, mais l’an dernier je suis venu pour Marseille avec mon fils (défaite 2-3).
Et à l’extérieur, dans quels stades as-tu déjà été ?
Alors j’essaye de faire au moins un déplacement par mois. Jusqu’à maintenant, je suis allé à Lille et Lens évidemment, mais aussi à Amiens, Paris, Troyes, Reims, Strasbourg, Lorient, Nantes, Rennes et même Le Havre ! Je bouge dès que je peux, car je suis encarté chez les Munegu IDF depuis un an, et puis c’est plus agréable de faire le déplacement à plusieurs. On a un bon groupe.
Un jeudi soir sous une pluie battante nous étions plus d'une soixantaine de MunéguIDF à ne rien lâcher pour notre club ! pic.twitter.com/bKavqcchCl
— Munégu IDF (@MuneguIDF) February 9, 2024
Justement, parle-nous un peu de l’ambiance dans ces déplacements…
Déjà ce que j’adore, c’est que dès que je suis arrivé chez les Munegu IDF, il nous prenne sous leur aile directement. Et on est une famille ! Ça met donc à l’aise tout de suite, d’autant que nous partageons tous une même passion pour l’AS Monaco. Peu importe le milieu social duquel on vient, on s’en moque. On est tous là pour une seule chose : l’amour du maillot !
Bien souvent les départs se font de Paris, donc on essaye de partir à 4 ou 5 du Nord pour aller chercher le bus. Et honnêtement, il y a tellement une bonne ambiance et de la bienveillance, que je ne vois pas passer le temps. J’ai même envie de dire peu importe le résultat, les meilleurs souvenirs qu’on garde c’est sur la route ! Il faut le vivre pour le décrire.
Quand tu vois les images des parcages pleins à l’extérieur, qu’est-ce que ça t’évoque ?
De la fierté tout simplement, de se dire qu’on arrive à remplir des parcages, malgré tout ce qu’on peut dire sur les supporters de l’AS Monaco. Aujourd’hui, si on avait 2000 places disponibles dans certains stades, je suis certain qu’elles seraient prises ! Cela prouve qu’il y a des soutiens du Club de partout, et je suis fier quand on fait de magnifiques tifos, de prendre des photos et de partager ces moments-là. L’AS Monaco c’est ça !
Il est pour vous ce Derby ❤️🤍#PartoutToujours pic.twitter.com/Y8taP94ETb
— AS Monaco 🇲🇨 (@AS_Monaco) February 12, 2024
Qu’est-ce qui rend ce club si spécial à tes yeux ?
Déjà il y a la ville ! Il faut être honnête, quand on arrive à Monaco depuis le Nord, c’est un gros changement (rires). Le fait que ce soit une Principauté, et que l’on arrive à créer une ferveur exceptionnelle autour de ce club depuis ce petit endroit. Bien sûr il y a les couleurs rouge et blanche aussi. Mais avant tout, l’endroit est magique, tout l’équipe et le Stade Louis-II qui lui aussi est mythique ! Tout cela fait qu’on tombe amoureux du Club.
Plus récemment, quelle équipe t’as fait rêver justement ?
Sans hésiter celle de 2017 ! Il n’y a pas photo, avec les Bernardo Silva, Kylian Mbappé, on avait une équipe au top. Cette année-là, j’ai vraiment rêvé, au sens premier du terme ! C’est presque indescriptible. Ce titre de champion de France, on ne l’a pas volé, et ça reste pour moi la plus belle saison.
Quel est le moment charnière de cet exercice 2016-2017 pour toi ?
Encore une fois je n’ai pas l’habitude de m’accrocher aux résultats, je préfère voir la saison sur la globalité. D’ailleurs personne ne nous voyait terminer champions. Mais quand même, il y a ce match retour face à Manchester City au Stade Louis-II (succès 3-1) ! Ils m’ont fait vibrer.
A l’époque, je me suis dit qu’on était un grand d’Europe, qu’on jouait pourtant une grosse écurie, mais qu’on se battait comme un grand d’Europe ! Cela fait partie des moments clés de la saison, qui font que la fierté reste, même avec le temps.
𝟭𝟬 𝗮𝗻𝘀 de Présidence : 𝟭𝟬 𝗱𝗮𝘁𝗲𝘀 clés 🔑
8️⃣ Quand l'AS Monaco s’offrait une remontada face à City 🤩#10yearsAnniversary pic.twitter.com/myfW6ImBc5
— AS Monaco 🇲🇨 (@AS_Monaco) January 6, 2022
A ce titre, as-tu pu faire des déplacements européens ?
J’ai fait Leverkusen la saison dernière et Lisbonne également. Ensuite j’aurais bien voulu aller en Angleterre, mais comme je n’ai pas de passeport et que le pays est sorti de l’UE, je n’ai pas eu la possibilité de le faire. Et puis avec le travail, c’est difficile de se déplacer pour des rencontres européennes en pleine semaine. Mais je ne désespère pas d’en faire d’autres à l’avenir !
Personnellement, est-ce que tu collectionnes des objets/maillots du Club ?
Alors je n’ai pas de maillots portés, même si j’ai récemment eu la chance de rencontrer et de discuter avec Camel Meriem, la dernière fois que je suis venu à Monaco. Je suis aussi monté au Centre de Performance où j’ai vu quelques joueurs avec qui j’ai pu prendre des photos.
La seule chose que je veux, c’est qu’on gagne ! En revanche quand on descend on en profite pour faire un tour à la boutique. Donc j’ai des maillots ou blousons d’entraînement, quelques maillots de Ligue 1 et des écharpes.
Seras-tu à Lens ce dimanche ?
Malheureusement non pour une fois ! Je ne pensais pas que le match allait être programmé à 13h, je pensais que ce serait plutôt le soir. Donc j’ai prévu autre chose, mais je soutiendrai quand même l’équipe. Un pronostic ? Ça va être compliqué à Lens !
Mais j’espère une victoire 2-1 pour nous, même si cela risque d’être très difficile, d’autant plus avec les blessures et les suspendus. Mais en tant que supporter, on veut toujours que l’équipe gagne, donc j’y crois !
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