Paul Mitchell, la précocité au service du talent
À l’approche de la quarantaine, Paul Mitchell est reconnu pour sa connaissance du football et pour son travail dans la détection et le recrutement de talents
Avant cela, le Mancunien a été joueur. Mitchell fait ses classes à Wigan, avant de signer son premier contrat professionnel en 1999. Prometteur, le jeune (18 ans) milieu de terrain gravit les divisons jusqu’à atteindre l’EFL Championship (2e division anglaise) tout en étant prêté à Halifax, Swindon et Milton Keynes Dons. Ce dernier, l’enrôle en 2005.
Alors que sa carrière de joueur est écourtée par une blessure, l’Anglais doit rapidement faire face à de grandes responsabilités : « C’est vrai que j’ai eu la chance très tôt d’avoir des postes importants au cours de ma carrière. Au sein de ma famille, en étant père à seulement 16 ans, mais aussi professionnellement. Dès l’âge de 22 ans, j’ai eu des responsabilités au sein d’un club où je suis grimpé dans la hiérarchie (Milton Keynes, ndlr). »
Un parcours précoce qui lui est bénéfique puisqu’il se voit rapidement offrir le poste de responsable du recrutement au seins des Dons. Trois ans plus tard (2012), il débarque à Southampton et prend une nouvelle dimension. Il vit la promotion des Saints en Premier League aux côtés du tacticien Mauricio Pochettino. Il y supervise les transferts de Nathaniel Clyne, Maya Yoshida mais aussi de Steven Davis.
En 2014, Paul Mitchell franchit un nouveau pallier en poursuivant sa route à Tottenham. Chez les Spurs, il oeuvre au recrutement de Dele Alli, Toby Alderweireld, Heung-Min Son ou encore Kieran Trippier : « J’ai emmagasiné beaucoup d’expérience que j’ai ensuite emmenée à Tottenham avec les résultats historiques pour ce club que l’on connait tous (trois podiums consécutifs en Premier League en 2016, 2017, 2018 et épopée jusqu’en finale de Ligue des Champions 2019, ndlr). »
Début 2018, Paul Mitchell est nommé directeur sportif du RB Leipzig (Bundesliga), un club en pleine ascension, et qui se démarque pour son recrutement : Ademola Lookman, Dani Olmo, Christopher Nkunku ou encore Nordi Mukiele : « J’ai toujours aimé les joueurs dynamiques, agressifs dans le jeu et qui ont la culture de la gagne », explique-t-il.
Un an plus tard, la firme autrichienne lui confie le rôle de directeur de la stratégie football. Il supervise alors les clubs de la marque (Leipzig, New York, Bragantino…) : « Ce travail m’a amené à avoir des responsabilités au sein du groupe Red Bull, et m’a permis de voyager et de connaitre, d’entrer en contact avec de nombreux clubs, de nombreuses cultures… Je suis peut-être un peu jeune mais j’ai la chance d’avoir une expérience très importante à mes yeux et j’espère pouvoir en faire bénéficier l’AS Monaco. »
Un parcours déjà bien rempli qui le conduit aujourd’hui en Principauté : « Quand M. Petrov m’a approché avec le Président pour présenter leur vision pour l’AS Monaco, le projet au Cercle Bruges, le potentiel et le désir profond du club de réussir, je n’ai pas hésité une seconde. Je vais travailler de façon moderne et progressive, avec une vision à long-terme. »
Une chose est sûre, l’Anglais apprécie le climat de la Côte d’Azur : « La première différence avec Leipzig, c’est le climat et les -12 degrés auxquels j’étais habitué par rapport aux 30 degrés à Monaco, glisse-t-il en souriant. Ca me convient parfaitement ! »