Niko Kovac : "Pas de raison d'abandonner notre rêve"
Dominer n’est pas gagner. Malheureusement pour l’AS Monaco, qui a pourtant rendu une très belle copie ce mardi face au Shakhtar Donetsk (16 tirs à 6), c’est bien le club ukrainien qui a remporté la première manche de ce barrage de la Ligue des champions (1-0), grâce à un but de Pedrinho à la 19e minute. En conférence de presse, Niko Kovac a donc surtout insisté sur les 70 minutes durant lesquelles son équipe a dominé et compte s’appuyer ces bonnes choses au match retour.
Niko, votre plus grand regret sur ce match est-il l’entame manquée de votre équipe ?
Oui, lors des vingt premières minutes nous n’avons pas joué comme nous le voulions. Sans ballon ça allait, nous respections ce qui était prévu tactiquement, mais le problème était que nous perdions le ballon trop rapidement. Après le but nous avons progressé, nous avons joué notre jeu, nous étions bien physiquement, nous nous sommes créés beaucoup d’occasions mais il nous a manqué de réalisme devant le but.
Que faudra-t-il corriger au match retour ?
Nous savons que nous devons gagner pour rester en course dans cette compétition. Nous devons oublier les 20 premières minutes, analyser quel était le problème dont j’ai parlé auparavant. On croit toujours en nos chances car nous avons dominé pendant 70 minutes et c’est la façon dont nous devons jouer au retour. Il n’y a pas de raison de croire que nous ne pouvons pas nous qualifier. Je l’avais dit avant le match, il y a deux manches et peut-être que nous devrons jouer plus de 180 minutes si nous allons en prolongation. Je sais que les joueurs sont déçus mais il n’y a pas de raison d’abandonner notre rêve. La saison dernière, nous nous sommes battus très dur, pendant 38 journées, pour avoir cette opportunité, donc nous devons y croire.
Pouvez-vous expliquer votre turnover à la pause ?
J’ai fait entrer Jean Lucas car je n’étais pas content. Jean Lucas a été très bon. C’était ce dont nous avions besoin, un joueur calme avec la balle, capable de changer le jeu, de créer des occasions. Il y a beaucoup de concurrence, nous avons un bon effectif. Ce qui s’est passé avant ne compte plus, on repart de zéro.
Le manque d’efficacité offensive vous inquiète-t-il ?
Wissam a eu deux ou trois bonnes occasions que le gardien a sorti pour maintenir le Shakhtar dans le match. Ce soir ce n’était pas facile, il faisait très chaud, mais je suis content de sa performance. La plupart du temps, dans tous nos matchs depuis le début de saison, nous avons dominé, peut-être un peu moins contre Lorient. Mais en ce moment nous avons besoin de marquer, pas seulement un but, mais plusieurs, pour que l’équipe se libère. Mais je ne peux pas dire que nous ne sommes pas bons, nous dominons nos matchs mais pour le moment nous n’avons pas les résultats que nous espérons. Ça ne se joue pas à grand-chose, ça va tourner.
Qu’avez-vous pensé de la performance du gardien ukrainien Anatoliy Trubin ?
J’avais regardé des extraits des matchs du Shakhtar et nous avions vu qu’il était très tranquille, calme avec la balle. C’est plutôt rare à son âge. Aujourd’hui on a vu que c’est un grand gardien. Andriy Pyatov, contre lequel j’ai joué beaucoup de fois, est passé numéro deux, et il est très bon, donc cela veut dire que Trubin est très, très fort. S’il continue dans cette voie, il fera une grande carrière, mais j’espère que la semaine prochaine il ne fera pas beaucoup d’arrêts.