Niko Kovac : "Nous avons gagné sur le terrain et contre le racisme"
Les hommes de Niko Kovac ont fait le boulot ce mardi soir face à Prague ! Dans une rencontre marquée par des évènements très regrettables, les coéquipiers d’Aurélien Tchouameni, visé par des cris après son but de la tête pour l’ouverture du score, ont répondu de la meilleure des manières. Sur le terrain. C’est donc avec une victoire 2-0 en poche, une semaine avant le retour au Stade Louis-II, que les Rouge et Blanc ont pris la route du retour vers Monaco. Avant cela, le coach monégasque a donné son sentiment en conférence de presse.
Bonsoir Niko. Comment avez-vous vécu les événements qui se sont produits ce soir ?
Nous avons gagné ce match. Mais je pense que ce qui retient forcément notre attention c’est ce qui s’est passé avant la mi-temps, après notre premier but, et au coup de sifflet final. Nous sommes tous abattus de constater qu’au XXIe siècle il se passe encore ce genre d’évènement sur un terrain de football ou dans la société. Nous sommes tous égaux, et nous sommes là pour jouer au football. Je dois dire que je suis très fier de mes joueurs, parce que nous avons eu la bonne réaction. Mes joueurs étaient touchés et tristes de cette situation, mais je leur ai dit : « Nous sommes là pour jouer au foot. Vous êtes heurtés et je sais que c’est très difficile de comprendre ça, que ce n’est pas recevable, mais nous devons continuer ».
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L’ouverture du score d’AIR @atchouameni sur cette tête rageuse 💥#SpartaASM | #RoadToChampions pic.twitter.com/HhLRtuRQ1U
— AS Monaco 🇲🇨 (@AS_Monaco) August 3, 2021
Nous avons gagné notre match sur le terrain, et également notre match contre le racisme. Je pense que c’est le message le plus important ce soir, et ce qui est aussi important de dire, c’est que ce n’est qu’une frange de supporters, une minorité du stade, qui a été coupable de ces cris. Nous avons discuté avec l’arbitre de la rencontre et le coach du Sparta à la mi-temps. Je lui ai dit qu’il n’était pas responsable de ça, mais que nous méritions du respect. C’est ce qui est important, et j’espère vraiment que cela n’arrivera plus jamais.
Ruben Aguilar nous a parlé de l’importance de vos mots à la mi-temps. Avez-vous été surpris par la personnalité qu’ont montré vos joueurs pour revenir dans cette rencontre ?
En tant que coach et qu’être humain, j’ai le devoir de calmer l’atmosphère dans le vestiaire, les esprits. Nous étions vraiment très tristes, il y avait des discussions entre les joueurs. Vous savez, il n’y a rien de plus blessant que les mots, ou ce qu’ils ont pu entendre. Ils peuvent faire plus de mal qu’un coup au visage. Un coup vous fait mal le temps d’une journée, mais les mots vous restent pour longtemps, comme une cicatrice. J’aimerais savoir comment ces personnes se sentiraient s’ils subissaient la même chose. Je veux à nouveau souligner le comportement de mes joueurs qui ont été admirables dans cette situation.
🎦⚽️@KeVolland ne reste jamais sur un échec 💪#SpartaASM | #RoadToChampions pic.twitter.com/aDWGcjYOf2
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Ils ont continué à jouer durant cette deuxième période qui a été vraiment bonne. Je pense que nous méritons largement notre victoire. Notre adversaire n’a eu qu’une seule opportunité de marquer, et nous avons eu deux ou trois occasions pour alourdir encore la marque. Cela fait partie du process pour les joueurs d’évoluer dans ce genre d’atmosphère. C’est un match très important pour se développer en tant que personne, mais aussi en tant que footballeur. Nous nous battons tous ensemble et nous restons liés, personne ne reste sur le bord. Nous sommes une équipe, c’était le cas la saison dernière, et ce sera encore le cas cette saison.