Niko Kovac : "Nîmes est une équipe performante à l’extérieur"
Surfer sur la vague de victoires actuelle. C’est le leitmotiv du côté de l’AS Monaco, à deux jours de la réception du Nîmes Olympique au Stade Louis-II (15h à huis-clos). Avec le succès enregistré face au Paris Saint-Germain le week-end dernier, les Rouge et Blanc comptent ainsi trois succès de rang, à une unité de la meilleure série enregistrée depuis la saison 2016-2017. L’occasion pour Niko Kovac, en conférence de presse d’avant-match, de rappeler que Nîmes sera bel et bien un adversaire coriace pour ce match.
Comment s’est passé cette semaine de travail après la victoire contre le PSG ?
Après cette belle victoire contre le Paris Saint-Germain, tout le monde a évidemment célébré, c’était un peu l’euphorie. Dès le lendemain j’ai dit à mes joueurs que c’était une belle victoire, une très bonne performance, mais je leur ai demandé de se concentrer sur le prochain match, à savoir la réception de Nîmes. Nous avons besoin d’être concentrés sur cette nouvelle échéance, surtout que tout le monde s’attend à une victoire facile de l’AS Monaco. J’ai donc expliqué à mes joueurs qu’il faudrait être d’autant plus concentrés durant cette rencontre.
D’autant que vous enregistrez les retours de Wissam Ben Yedder et Ruben Aguilar…
Je suis content d’enregistrer le retour de mes joueurs, après cette trêve internationale. Wissam s’est entraîné avec nous, je dois faire le point avec le médecin en chef mais a priori il sera avec nous. Pour Ruben, je suis heureux car il a joué pour la sélection nationale et je lui ai dit que s’il répétait ces performances avec nous, tout était possible pour l’avenir. Pour ça, il doit continuer sa progression en club.
Que craignez-vous avec cette équipe de Nîmes ?
Les résultats de Nîmes sur les cinq derniers matchs à l’extérieur sont très bons. Ils ont notamment accroché le nul à Lyon et gagné à Montpellier et à Reims en réalisant un clean sheet à chaque fois. Nous nous attendons donc à une équipe agressive et qui va défendre durant 90 minutes, qui va mettre beaucoup d’intensité et qui va procéder en contre. Nous devons continuer à jouer comme nous le faisons actuellement et faire attention à ne pas se découvrir derrière.
Trouvez-vous que la presse française est difficile avec les coachs étrangers ?
Je ne suis là que depuis quatre mois donc je ne peux pas trop m’exprimer par rapport à ça. S’il y a des confrères (André Villas-Boas et Thomas Tuchel, ndlr) qui se plaignent de ça, je pense qu’ils ont peut être leur raison de le penser. En tout cas c’est leur droit et il faut le respecter.
Que pouvez-vous nous dire sur la situation de Cesc Fàbregas ?
Nous essayons de gérer cette situation. Nous connaissons ses qualités, son passé. Mais je sais aussi que nous ne pouvons jouer qu’avec onze joueurs et c’est toujours difficile de faire des choix. C’est vrai qu’en changeant de système et en jouant avec Aurélien et Youssouf au milieu dans ce schéma à deux récupérateurs, cela devient compliqué pour trouver une place. Comme devant, où nous avons Wissam et Kévin qui sont bien installés. En tant que coach je dois toujours avoir une solution B si la A ne fonctionne pas. En tout cas, c’est un super professionnel et une bonne personne. Il a toujours répondu présent jusqu’à maintenant quand j’ai fait appel à lui.
Un mot sur Caio Henrique, qui a fait une très belle rentrée face à Paris…
Je suis très satisfait des performances de Caio. Il a fini de jouer en mars à cause du Covid. Il n’a donc pas joué pendant six mois et on lui a laissé le temps de revenir au top physiquement, car il avait subi une blessure à Nice lors du match amical. Il progresse jour après jour, il travaille dur à l’entraînement et a changé le match face au PSG. Il est en sélection olympique brésilienne, donc c’est bien pour l’avenir. De toute façon, un Brésilien avec un ballon c’est toujours magnifique à voir jouer (sourire). Nous avons avec Caio un super joueur pour le futur, c’est certain.
Quel souvenir vous laisse Diego Maradona, disparu cette semaine ?
Je regardais la Coupe du Monde en 1986 à la télévision. C’est difficile d’avoir des mots, c’était fantastique de le voir à l’œuvre. Le meilleur de tous les temps peut-être. Nous sommes évidemment très tristes de cette nouvelle.
La vocation de coach a-t-elle été évidente dès la fin de votre carrière de joueur ?
J’ai joué milieu défensif au cours de ma carrière, et à ce poste nous avons la responsabilité de l’organisation du jeu. Je pense qu’il y a beaucoup d’anciens milieux de terrain qui sont devenus coachs, et je pense que ça m’a certainement aidé à le devenir à mon tour. J’avais souvent la particularité d’être le relais du coach sur le terrain dans mes différentes équipes. Un attaquant est toujours concentré sur le but, le gardien sur la défense de ses cages, donc c’est vrai que le poste de milieu doit faciliter cela.
Quels coachs vous ont éventuellement inspiré durant ton parcours ?
Tous les entraîneurs que j’ai connus étaient fantastiques honnêtement. J’ai appris avec chacun, et même lorsque l’on est en désaccord avec l’un de ses coachs, on apprend également, on analyse et on comprend quels sont nos points de désaccords. C’est très enrichissant.