Niko Kovac : "Montrer le vrai visage de l'AS Monaco"
Après deux déplacements à Lille et à Marseille et la réception de Lens, les Rouge et Blanc enchaînent avec un quatrième match en 14 jours. L’AS Monaco se déplace ainsi à Dijon ce dimanche 20 décembre à 15h au stade Gaston-Gérard (huis-clos), pour le compte de la 16e journée de Ligue 1. Un rendez-vous qui doit permettre aux hommes de Niko Kovac de se relancer. Le coach monégasque s’est d’ailleurs exprimé en ce sens en conférence de presse d’avant-match. Extraits.
Bonjour Niko. Avec du recul, comment avez-vous analysé le match face à Lens ?
Comme je l’ai dit dans la conférence de presse d’après-match, quand on prend un but après 30 secondes et que l’on a une exclusion à la 23e minute, c’est le pire début de match qu’on pouvait imaginer. Le match était terminé, même si on a eu des occasions pour revenir à 1-0. Ensuite la deuxième période n’a pas grand intérêt avec l’expulsion. On ne peut pas changer le passé, donc je pense qu’il faut oublier ce match. Tournons-nous vers le prochain rendez-vous face à Dijon.
Quelle est votre explication à l’issue des trois défaites ?
Les deux premiers matchs contre Lille et Marseille, nous pouvions nous attendre à de tels résultats car ce sont de très bonnes équipes qui jouent actuellement le titre. Tout en sachant que nous étions au contact jusque dans les dernières minutes. Sur Lens, le début de match conditionne le résultat de la rencontre, je le répète. C’est très décevant pour nous de perdre trois matchs d’affilée. Mais la possibilité nous est offerte de montrer un tout autre visage ce dimanche face à Dijon. Tout n’est pas à jeter, nous avions obtenu quatre victoires avant cela. Il n’y a pas lieu de s’alarmer, tout n’est pas noir ou blanc.
Vos joueurs doivent montrer du caractère pour se relever de cette série…
C’est vrai. Ce sont des joueurs de haut niveau, des compétiteurs, et pour cette raison ils doivent avoir une réaction après ces résultats et montrer le vrai visage de l’AS Monaco. D’autant que Dijon a redressé la barre avec son coach dans les derniers matchs. Nous devons être absolument concentrés dans les premières minutes du match pour espérer gagner les prochaines rencontres.
Vous dites-vous à certains matchs que vous pouvez vous permettre de lâcher des points ?
Dans la vie vous êtes certain d’une chose, c’est que vous allez mourir un jour, c’est tout (sourire). Je ne crois pas que l’on puisse choisir ses matchs, et les équipes contre qui on va lever le pied. Aujourd’hui le Paris Saint-Germain, le Bayern Munich et Liverpool jusqu’à récemment, ne sont pas premiers de leurs championnats. C’est ce qui fait le charme du football. Vous pouvez perdre contre n’importe quelle équipe, il y a très souvent des surprises dans le football moderne. J’ai dit à mes joueurs que la vérité vient du terrain et que nous devrons répondre face à Dijon.
Peut-on s’attendre à voir jouer Aleksandr Golovin à Dijon ?
Il ne sera pas dans le groupe ce week-end. Je suis ravi de le voir à nouveau avec nous à l’entraînement. J’ai parlé avec le médecin. Il progresse, mais je pense qu’il ne faut pas prendre de risque. Nous attendons son retour pour le premier match du mois de janvier.
Devez-vous envisager un changement tactique pour retrouver la victoire ?
Ce n’est pas facile de répondre. Les deux premiers buts que nous concédons face à Lens ressemblent aux erreurs que nous avions déjà commises en ce début de saison. On a regardé cela avec les joueurs, pour que l’on ne répète pas ces erreurs. Dans le football, vous avez des statistiques, et les statistiques montrent que nous avons encaissé sept buts sur les dix derniers tirs concédés. Nous analysons ce qui a été mal fait et que nous devons améliorer. Nous devons apprendre de ces situations, pour qu’elles ne se répètent pas. Mais encore une fois, si nous perdions sans être dangereux, sans tirer au but et sans embêter notre adversaire, je serais inquiet. Mais ce n’est pas le cas honnêtement.
Un passage à cinq derrière comme contre Lyon et Lens en cours de match est-il envisageable ?
Contre Lyon nous étions passés à cinq derrière car nous étions déjà largement menés (4-0), comme contre Lens où on change à 3-0. On va continuer à travailler, en espérant que les détails tournent de notre côté cette fois. Il faut que nous soyons concentrés sur nous-mêmes, et je suis sûr que cela va s’arranger. Pour moi, ce n’est pas une question de système de jeu, je le répète.
Devez-vous changer de gardien ?
On peut faire beaucoup de changements, mais je crois que le rôle de gardien est un rôle spécial. Les buts que Vito a concédés ne sont pas venus d’erreurs de sa part, mais parce que nous offrons des opportunités à l’adversaire de marquer. Si nous le protégeons mieux, je pense qu’il sera plus facile pour lui de faire des arrêts.
Êtes-vous inquiet par le rendement de Wissam Ben Yedder ?
Je pense qu’il a évidemment besoin de temps pour revenir, après avoir été touché par le Covid. Il a joué 30 minutes contre Nîmes, 60 minutes, puis 90 minutes. Il se crée des occasions, c’est ce que je retiens, contre Marseille notamment en début de match, donc je ne m’inquiète pas. C’est un joueur important pour nous. Je rappelle qu’il a aussi touché deux fois le poteau depuis le début de saison je crois. Je pourrais être inquiet s’il ne se créait pas d’opportunités, or ce n’est pas le cas. Je crois en lui, c’est notre buteur.
Nous avons trois attaquants de très grande qualité avec Wissam, Kevin et Pietro. Chacun veut marquer dans toutes les positions, que ce soit en match ou à l’entraînement, et c’est ça qui est important. Ce sont des attaquants, et même s’ils ne marquent pas à l’entraînement, ils ne passent pas une bonne journée. Encore ce matin, Wissam célébrait ses buts dans un petit jeu. J’ai eu aussi le Covid et je sais que vous avez besoin de temps pour revenir en pleine santé. Encore une fois je m’inquièterais s’il ne se créait pas d’occasions de buts, mais ce n’est pas le cas.
Ne pensez-vous pas qu’il faille une remise en cause de la part de vos joueurs ?
Je rappelle que nous sommes une équipe, et donc nous gagnons ensemble et nous perdons ensemble. Après une victoire je leur dis ce que nous avons bien fait et ce que nous devons travailler. Pareil après une défaite. Vous apprenez beaucoup des défaites selon moi. Nous avons un groupe jeune encore une fois, et je pense que c’est important pour leur progression d’apprendre et de passer par ces moments-là. Évidemment ils ont vu que j’étais très déçu par ces résultats, mais on doit pouvoir se relever d’un tel résultat. Je dois montrer l’exemple.