Niko Kovac : "Nous devons rester dominateurs dans le jeu"
Après une semaine de travail intense au centre d’entraînement de La Turbie, et deux jours avant la réception de Bordeaux au Stade Louis-II (17h à huis-clos), Niko Kovac s’est exprimé en conférence de presse. Le coach de l’AS Monaco précédait ainsi Wissam Ben Yedder, le capitaine des Rouge et Blanc, exceptionnellement via Zoom, compte-tenu des restrictions sanitaires. Extraits.
Comment avez-vous géré cette semaine ?
J’ai regardé le match de Lyon deux fois cette semaine et j’ai constaté que nous avons eu beaucoup le ballon, 65% du temps. Si l’on ne prend pas en compte les espaces que nous avons laissé derrière nous et les erreurs, nous avons fait plutôt un bon match. En face il y’avait une bonne équipe de Lyon qui a été en demi-finale de la Ligue des Champions récemment. J’ai vu aussi beaucoup de bonnes choses, nous avons eu le ballon et nous avons créé de belles opportunités. On doit rester dans notre manière de jouer, rester dominateurs dans le jeu. Il n’y a pas de raison de changer.
Que va-t-il falloir changer contre Bordeaux ?
Bordeaux est une bonne équipe, qui a un point de plus que nous aujourd’hui et qui a une très bonne défense. Nous devons faire attention parce qu’ils ont aussi de bons attaquants et un bon milieu de terrain. Nous sommes en Ligue 1 et chaque erreur peut se payer cash sur le terrain. Je pense que nous devons réduire le nombre d’erreurs individuelles, et si nous arrivons à faire cela, je suis certain que nous aurons des résultats positifs. C’est en tout cas ce que nous avons travaillé cette semaine. Je suis sur que les joueurs ont compris et qu’ils ne vont pas les reproduire.
Avez-vous voulu protéger vos joueurs en prenant la défaite pour vous ?
Je suis coach et avec mes joueurs, nous gagnons tous ensemble et nous perdons tous ensemble. Contre Lyon j’ai pris la défaite pour moi car je dois effectivement protéger mes joueurs. C’est évident que nous avons une équipe jeune, mais je ne crois pas que ce soit une excuse, car ce ne sont pas forcément les jeunes joueurs qui ont fait des erreurs jusqu’à maintenant. Si vous perdiez 4-1 au Groupama Stadium contre Lyon et que vous n’avez que 35% du temps la possession, ce serait inquiétant. Mais ce n’était pas le cas. Pour revenir aux jeunes, je pense qu’il faut leur donner la possibilité de jouer, quand bien même il peut y avoir des erreurs parfois. C’est comme ça qu’ils vont apprendre et progresser. A nous de faire en sorte qu’il y en ait le moins possible.
Allez-vous garder cette philosophie offensive ?
Nous voulons garder notre façon de jouer. Peut-être qu’il faut adapter certains détails. Nous avons bien attaqué par certaines séquences. Nous voulons rester avec ce style agressif sur le porteur du ballon. En revanche quand l’équipe adverse est un peu plus haut sur le terrain, il faut s’adapter et peut-être prendre moins de risques. Contre Lyon, nous étions trop hauts mais sans aucune pression sur le porteur de balle ou à la perte du ballon, c’est ça qui n’allait pas.
Le schéma en 3-5-2 utilisé en fin de match est-il une option ou bien était-ce juste pour finir le match ?
C’est un système que l’on pourra effectivement revoir dans le futur. Il est important qu’une équipe puisse jouer dans deux ou trois schémas différents. Comme je l’ai déjà dit, le plus important n’est pas vraiment quel est le système, mais quelle est l’attitude des joueurs dans ce système, comment on anime ce système. Si l’on est proche du but de l’adversaire, il est important de presser haut, en revanche il faut que l’on soit plus compacts lorsque l’équipe en face est plus haut sur le terrain. Pour le moment, je trouve que notre équipe est bien dans ce dispositif à quatre derrière, si l’on oublie le match de Lyon.
Une série de matchs importants vous attend, avez-vous une pression supplémentaire ?
Je sais que nous n’avons que onze points et nous devrions en avoir trois ou quatre de plus. Je vais me répéter, mais je pense que si on réduit le nombre d’erreurs que l’on a pu faire par le passé, je suis certain que les résultats vont suivre. Évidemment les matchs contre Bordeaux, Nice et le PSG seront trois matchs difficiles, mais on prend match après match et restons positifs. Nous avons montré à nos joueurs ce qu’il fallait faire pour ne pas reproduire certaines erreurs et nous continuons à avoir un discours positif pour montrer l’exemple.
Comment appréhendez-vous le fait de continuer à jouer au football alors que la France est re-confinée ?
C’est une situation difficile mais nous l’acceptons. C’est une décision du gouvernement français, du Président, et nous l’acceptons et la respectons. Nous préparons le match de manière professionnel et sommes concentrés sur le match de Bordeaux.
Vous êtes calme de nature, vous arrive-t-il de vous énerver ?
Lorsque nous sommes au centre d’entraînement de La Turbie, nous montrons à nos joueurs ce que nous faisons de bon ou pas. Je dois me comporter un peu comme un père. Ce qui veut dire que parfois, vous devez savoir être stricte ou bien plus détendu selon la situation. Encore une fois nous essayons d’expliquer aux joueurs ce que nous voulons faire et ce qu’il faut améliorer. C’est ce que j’essaye de faire, mais à la fin nous restons humains et nous devons avant tout rester tous ensemble.