Niko Kovac : "Aucune équipe de Ligue 1 n'est facile à jouer"
La série de victoires s’enchaîne pour Niko Kovac et ses hommes, avec un septième succès de rang obtenu avec le caractère face à Nîmes au Stade des Costières (4-3). Dans un match à rebondissements, les Rouge et Blanc se sont fait peur mais ont assuré l’essentiel grâce en partie à un un triplé exceptionnel d’Aleksandr Golovin. Satisfait du résultat même si le scénario laisse quelques notes d’amertume, le coach monégasque est revenu sur cette nouvelle victoire en conférence de presse d’après-match. Extraits.
Bonsoir Niko. Vous attendiez-vous à un match plus facile aujourd’hui ?
Non pas du tout, enfin pas pour moi. Tout le monde nous voyait gagner, mais j’ai tenu à rappeler que l’on allait affronter une équipe difficile à jouer. J’ai joué beaucoup de matchs de ce type, j’ai dit à mes joueurs et en conférence de presse qu’aucune équipe de Ligue 1 n’était facile à jouer, d’autant plus quand elle lutte pour le maintien. Vous l’avez vu, on menait 2-0 et on a eu cette opportunité avec le but hors jeu. On a eu plus de difficultés par la suite.
On vous a vu beaucoup parler à vos joueurs. Comment expliquer ce passage à vide ?
On peut s’arrêter sur deux points. Le premier, c’est d’une part que tous ensemble on a peut être pêché en pensant que ça allait être un peu plus facile que prévu. Nîmes joue sa survie, et gagnait de plus en plus de duels au fil des minutes. À l’inverse, nous étions dans le dur, jusqu’à la mi-temps en tout cas. Il y a eu une très belle performance d’Aleksandr Golovin en revanche.
Justement, comment jugez-vous sa prestation. Un match exceptionnel ?
C’est un joueur fantastique, je suis très satisfait de la victoire et pour lui. C’était sa première titularisation depuis un moment, c’est un top joueur. C’est vrai qu’il a une qualité de frappe incroyable, mais aussi à la passe. C’est le joueur du match, il n’y a aucun doute là-dessus.
Vous lui donnez de plus en plus de temps de jeu…
Il est important de faire attention à son retour progressif, après avoir connu une grave blessure. On veut être très prudents avec le staff médical, on veut y aller petit à petit. Il n’est pas évident de faire des choix dans ma composition de départ, mais c’est quelque chose de bien pour nous qu’il y ait de la concurrence au sein de l’effectif. Chacun doit donner le meilleur de soi-même.
Vous êtes toujours en contact avec les trois premiers. Quelle est votre analyse à ce sujet ?
La différence entre Monaco et Lille, Paris et Lyon, c’est que ces trois formations ont l’occasion de travailler ensemble depuis de nombreuses années, ils se connaissent parfaitement. Ensuite, ils encaissent moins de buts que nous. Il faut que l’on s’améliore sur le secteur défensif. Il faut que l’on travaille davantage. Je vais me répéter, mais il faut creuser avec le sixième. À la fin du championnat, on fera le point. Il reste 14 matchs à jouer.
Wissam Ben Yedder n’a pas semblé apprécier sa sortie. Comment l’avez-vous senti ?
Il n’y aucun problème avec Wissam, je lui ai glissé un mot à sa sortie. On avait besoin de fraîcheur, c’est pour cela que j’ai décidé de le remplacer. Il enchaîne les matchs actuellement, on a besoin de lui.
Avez-vous trouvé votre milieu de terrain moins performant aujourd’hui ?
Je préfère parler de manière collective. Quand nous menions 2-0, nous sommes tombés dans la facilité. C’est l’équipe en général qui doit apprendre et ramener cette victoire dans des conditions plus aisées. C’est la différence avec les équipes devant nous, ils n’ont pas de relâchement dans leurs prestations. Encore une fois il faut voir les choses de manière plus globale.
Pour finir, avez-vous demandé à Aleksandr Golovin de tirer son coup franc ?
C’est vrai que j’ai été surpris de le voir tirer le coup-franc, je pensais que Cesc allait le tirer. Je connais la qualité de frappe et de passe de Golo’, je lui ai demandé de le frapper. C’est peut être une passe décisive pour moi aujourd’hui (sourire).