Mikaël : "Monaco a l'ADN de la formation"
Mikaël, c’est un supporter de l’AS Monaco depuis 1989 qui joue au poste de gardien. Un lien évident se fait immédiatement : Jean-Luc Ettori. « C’est lui qui m’a motivé, c’était vraiment l’exemple. Ensuite, différents joueurs sont arrivés, puis en grandissant petit à petit avec eux, l’AS Monaco est devenu une drogue… ». Mikaël ajoute : « On arrivait à attirer des joueurs champions du monde, des Argentins, des Italiens, des Allemands. Monaco a toujours eu ce côté cosmopolite ». Le tout, couplé à une formation très efficace.
Éducateur dans le milieu scolaire mais aussi dans son club de football, c’est ainsi avec fierté que Mikaël a vu plusieurs joueurs de l’Academy fouler la pelouse du Stade Louis-II lors de la victoire des Rouge et Blanc contre Strasbourg, dimanche dernier. « Quand on voit que le match contre Strasbourg se termine avec 4 jeunes issus de la formation du Club et toute une partie de l’équipe de nationalité française, ça rappelle de bons souvenirs », raconte Mikaël qui parle de l’AS Monaco comme un Club ayant « l’ADN de la formation ». Il temporise néanmoins : « Il faut faire attention à bien protéger nos jeunes joueurs car ils sont encore en phase d’apprentissage et n’ont pas encore toute leur maturité footballistique et humaine. C’est très bien de voir des joueurs comme Eliot Matazo ou Chrislain Matsima jouer, mais il ne faut pas les mettre trop vite sous les projecteurs avec une pression médiatique inutile. Le travail fait par le Club avec le Cercle Bruges est important. Il faut donner du temps de jeu à ces jeunes joueurs sans en attendre trop dès le départ. Les meilleurs n’ont pas tous explosé à 16-18 ans ! ».
Auteurs de leurs premières minutes avec l’équipe professionnelle de l’AS Monaco, Eliot Matazo et Chrislain Matsima n’étaient pas inconnus aux yeux de Mikaël lorsqu’ils ont fait leur apparition. « Je regarde quasiment tous les matchs de l’Academy, et même si je ne les vois pas en direct, j’opte pour le replay. En tant qu’éducateur et vrai gourou de la tactique plutôt que de la technique, ça m’aide beaucoup », explique Mikaël qui aimerait beaucoup voir naître dans le futur un championnat avec les équipes réserves et les équipes jeunes des clubs professionnels dans les mêmes divisions en fonction des catégories. « Et puis aussi, ça fait vraiment très plaisir de voir certains anciens joueurs être restés dans le Club ces dernières années, car ça prouve qu’il y a encore des interactions avec ceux qui ont fait notre passé ».
Comme il le peut, Mikael relie ainsi dans ses paroles son métier d’éducateur à sa passion pour l’AS Monaco. En décortiquant, aussi, les propos de l’entraîneur asémiste en conférence de presse. « Le match à Rennes était l’un des plus beaux depuis quatre ans. Mais lorsque Niko Kovac dit qu’on a perdu, sans se trouver d’excuse et en disant qu’on va travailler pour s’améliorer, c’est le bon message, analyse Mikaël. Et derrière, il le prouve, puisqu’on gagne ce match dans la difficulté contre Strasbourg. Jamais on n’aurait gagné ce genre de rencontre la saison dernière ! Contre Reims, Metz, Strasbourg, il faut une force de caractère pour réaliser ce que l’on a fait. Nous avons montré une rage de vaincre et c’est vraiment de bon présage. Même s’il y a un déficit collectif ou technique à un moment, l’envie des joueurs peut transcender toute l’équipe ».
Heureux d’avoir retrouvé une partie de son AS Monaco d’antan avec une « remise en avant de la formation », Mikaël devra pourtant patienter avant de revoir ses protégés dans un stade. « L’année dernière, le match à Brest n’a pas eu lieu, je n’ai pas pu me rendre à Rennes, Lorient n’était pas en Ligue 1… Bref, ça commence à faire longtemps ». Longtemps, à tel point que les souvenirs de son dernier match ne sont pas totalement intacts : « C’était à Lorient ». Après quelques recherches, il s’agissait d’un déplacement victorieux chez les Merlus en janvier 2016 (2-0, buts signés Thomas Lemar et Joao Moutinho). Une éternité ! « Mais il ne faut pas oublier qu’on est à 1000km du Rocher, on est vraiment loin de tout », abonde ce supporter de l’AS Monaco venu passer ses vacances cet été en Principauté : « On a vu le stade de l’extérieur, mais malheureusement les séances à la Turbie étaient à huis-clos ». Sur le centre d’entraînement, Mikaël avoue d’ailleurs avoir « hâte de voir le centre de performance en fonction », voyant en ce futur bâtiment un « outil de travail exceptionnel ».
C’est donc probablement depuis chez lui -contexte sanitaire oblige- que Mikaël devrait regarder le match entre le Stade Brestois et l’AS Monaco. « A la maison, avec un collègue ou deux qui seront bien évidemment pour Monaco… Sinon, ils ne seraient pas invités (rires). Même si on respecte les Pirates, on ne veut pas se faire chambrer au boulot le lendemain ». En attendant, un jour, de retrouver ses Rouge et Blanc en Bretagne, au bon souvenir du début des années 2000 : « J’ose espérer que, comme à l’époque de Didier Deschamps, l’AS Monaco retrouvera la Bretagne pour sa préparation estivale. On a un climat sein, avec de quoi accueillir ». La pluie, juste un cliché ? « C’est vrai que si on était allés au stade dimanche, on aurait été mouillés, surtout que la tribune n’est pas couverte. Mais bon, on est Brestois, pas en sucre ! ». Partout, Toujours, et par n’importe quelle météo : rien n’arrête la passion Rouge et Blanche.
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