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Les joueurs emblématiques 22 mars 2024, 10:03

Michel Hidalgo, un monument adossé à jamais au Rocher

Michel Hidalgo, un monument adossé à jamais au Rocher
Joueur phare du club de la Principauté, deux fois champion de France avec les Rouge et Blanc dans les années 1960, Michel Hidalgo a connu un glorieux passage avec l'AS Monaco.

Il nous a quittés il y a bientôt quatre ans. Ancien joueur et international tricolore (1 sélection), Michel Hidalgo rejoint l’AS Monaco en 1957, sous les ordres d’un certain Lucien Leduc. A cette époque, le palmarès du club de la Principauté est encore vierge de titres. L’occasion pour le joueur de faire ses preuves et de porter le brassard des Rouge et Blanc au bout de quelques temps seulement. L’histoire d’amour entre le ballon rond et la Principauté, c’est en partie grâce à lui.

Les premiers titres sur le Rocher

Polyvalent, Michel Hidalgo était capable de jouer aussi bien sur un côté de l’attaque qu’en poste de numéro 8. Avec Lucien Leduc comme entraîneur, le jeu monégasque devient une référence. Au Club depuis trois ans, la consécration arrive au début des années 60. C’est lors de cette saison 1960-1961 que l’AS Monaco inaugure son mythique maillot à la Diagonale, dessinée par la Princesse Grace, et rapidement adoptée par tous.

Joueur phare de la formation du Rocher, il décroche le premier trophée du club princier, avec la Coupe de France 1960. L’année suivante il remporte le premier titre de champion de France de l’histoire. L’AS Monaco a la côte. La Côte d’Azur, réputée pour ses plages et son climat, devient le centre des intentions des inconditionnels du ballon rond. Deux ans s’écoulent, avant que l’AS Monaco réalise un autre exploit : celui de s’offrir le premier et seul doublé de son histoire à ce jour (1963).

Un joueur engagé

La Coupe de France atterrit ainsi une deuxième fois dans l’armoire à trophées du club de la Principauté, tout comme le championnat français. Un aboutissement pour Michel Hidalgo, qui ajoute une ligne en plus à son palmarès avec le trophée Teresa-Herrera, l’un des plus beaux tournois du monde, en battant les Brésiliens de Vasco de Gama en finale. Déjà impliqué dans le football français à l’époque il prend la place de Just Fontaine à la tête de l’UNFP en 1964, le syndicat des joueurs.

Il permet à certaines mesures encore appliquées aujourd’hui de voir le jour. Sur le terrain, Michel Hidalgo doit composer avec le départ de joueurs cadres et de son entraîneur mythique Lucien Leduc. Le club monégasque connaît quelques années plus compliquées. Le club parvient tout de même à se hisser en huitième de finale de la Ligue des Champions en 1964 mais la transition n’est pas simple. En 1966, Michel Hidalgo met un terme à sa carrière après neuf années passées en Principauté, le temps pour lui de porter à 302 reprises la Diagonale, en inscrivant 32 réalisations.

Une carrière d’entraîneur remarquable

À ce jour, il est le neuvième joueur le plus capé de l’Histoire de l’AS Monaco, derrière des noms mythiques comme Luc Sonor, Marcel Dib, Manuel Amoros et l’éternel Jean-Luc Ettori. Il était pré-destiné à s’installer sur un banc, et non des moindres. Dans un premier temps, il devient l’adjoint de Stefan Kovacs en 1973, sélectionneur de l’équipe de France. Les Bleus jouent les seconds rôles et ne parviennent pas à s’installer parmi les meilleures formations mondiales. Mais la nomination de Michel Hidalgo sur le banc tricolore en 1975 va changer la donne.

Fidèle aux principes de jeu qu’il avait connu sur le Rocher, les attaquants français se régalent dans un jeu basé sur l’offensive. Une génération dorée voit le jour, avec Michel Platini notamment. Il parvient enfin à qualifier l’équipe de France pour disputer la Coupe du Monde en 1978, après de multiples revers de la part de ses prédécesseurs. Quatre ans plus tard, le cruel épisode du Mondial 82 à Séville face à la RFA va galvaniser ses hommes pour le prochain rendez-vous.

En effet, l’Euro 84 est une consécration pour la sélection française, qui remporte la compétition au Parc des Princes face à l’Espagne. Loué par la presse, il est élu en 1999 troisième meilleur entraîneur français du siècle.

Merci Monsieur Hidalgo !