Maxime : "J’ai failli rater un match à Lille à cause de la puce de ma voiture"

Il est supporter de l’AS Monaco depuis près de 22 ans. Aujourd’hui âgé de 30 ans, Maxime est un fan fidèle du club de la Principauté et n’hésite pas à réaliser de nombreux déplacements, lui qui était notamment présent pour le match du Centenaire. Egalement présent lors de la large victoire 4-1 à Lille en 2016, le natif de Saint-Quentin nous raconte ses souvenirs de cette rencontre et ses péripéties avant le coup d’envoi de celle-ci. Souvenirs. 

Bonjour Maxime. Depuis quand es-tu supporter de l’AS Monaco et pourquoi ?

Je suis devenu supporter du Club grâce au frère de mon parrain. J’avais 7-8 ans, j’étais très jeune et j’aimais beaucoup le foot mais sans m’intéresser à une équipe en particulier et il m’a donné envie de suivre ce Club. C’est tout bête mais au début, j’ai apprécié le logo et les couleurs. J’ai donc regardé quelques matchs avec lui puis j’ai rapidement pris goût. Cela fait 22 ans que je suis cette équipe en France et un peu partout en Europe de temps en temps.

Avant le match à Lille, avais-tu fait d’autres déplacements ?

J’ai mis énormément de temps avant de faire un déplacement à Monaco par faute de moyens et de manière de me déplacer. Un jour, mon voisin qui était supporter lensois m’a proposé d’aller à Bollaert pour un Lens-Monaco en 2011. Je m’en souviens encore très bien, on avait fait 2-2 grâce à un but à la dernière minute de Ludovic Giuly.

Cela a commencé de cette manière puis j’ai continué à aller les voir là-bas. Mon premier match hors Lens était Leverkusen en 2014, avec qui j’ai été en compagnie de l’antenne Munegu 51. Ensuite, j’ai fait plusieurs déplacements à Dortmund, Arsenal, Manchester City, Anderlecht, Bruges, la Juventus et partout en France…

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— L'UEFA 🇫🇷 (@UEFAcom_fr) April 12, 2021

En tant qu’habitant de Saint-Quentin dans l’Aisne, tu es plutôt bien placé pour réaliser plusieurs déplacements.

C’est ça oui même si je n’ai encore jamais fait Paris. Je suis allé plusieurs fois à Reims, Lille, Lens, Strasbourg ou Metz. C’est vraiment dans cette zone de la France que j’ai eu la chance d’effectuer plusieurs déplacements.

Le match contre Lille en 2016-2017, c’était une évidence d’y aller ce jour-là ?

Oui et durant chaque avant-match, c’est l’euphorie à l’idée d’aller voir l’AS Monaco, surtout que j’amenais un ami supporter du Club. J’avais donc encore plus l’envie de lui faire découvrir ça, d’autant que c’était son premier match et que l’équipe tournait déjà parfaitement bien. Nous avions pris nos précautions pour arriver assez tôt au stade pour profiter des alentours et être sereins pour ne pas rater le début.

Malheureusement, je crois que tout ne s’est pas passé comme prévu…

J’ai en effet failli rater le match à cause de ma voiture. Avant de partir et ayant pris volontairement large, j’étais allé dans un supermarché pour changer la pile de ma clé de véhicule. Je reviens dans ma voiture, j’ouvre le boîtier pour pouvoir insérer cette pile, sauf que sans m’en rendre compte, je perds la puce.

Tout content, je remets le boîtier, je mets le contact sauf qu’évidemment, celle-ci ne démarre pas. Je décide donc d’en racheter une mais la tension monte. Je commence à m’énerver tout seul sans forcément montrer la pression à mon ami. Je vois le temps passer, j’ai appelé ma sœur si elle pouvait nous prêter sa voiture. Le timing était néanmoins juste parce qu’elle avait 40 minutes de route pour venir. Heureusement, nous avons pu arriver à temps et marcher autour du stade.

Où étiez-vous placés ce jour-là en tribunes ?

Nous étions en tribunes aux côtés des supporters adverses car nous n’avions pas pu être dans le parcage. Néanmoins, celui-ci était juste au-dessus de nous, un peu sur la gauche. De là où j’étais, on les entendait bien et on pouvait voir pas mal de mouvements. On vivait l’ambiance par procuration, on s’y croyait (rires). De notre côté, cela ne nous a pas forcément empêché de célébrer car Lille était plutôt bon public, on n’a pas eu de soucis particuliers.

Quels souvenirs gardes-tu de cette rencontre ?

Je me rappelle évidemment des péripéties de l’aller et nous avions débriefé le match sur tout le trajet retour. Sur la rencontre en elle-même, je me souviens du but de Fabinho qui avait été magnifique. De l’entrée de la surface, il avait mis une frappe puissante transversale rentrante. Je me souviens aussi que l’on jouait avec ces magnifiques maillots « crème » que j’ai chez moi d’ailleurs. Ce but-là m’avait marqué parce qu’on avait été un peu choqué et on s’était demandé ce qui s’était passé.

Finalement, il n’y avait pas eu match.

Oui malgré le fait que c’était un bon Lille à ce moment-là, on était quand même sûr de notre force et c’est ce qui a montré pourquoi on a mérité d’être champions à la fin. Je nous voyais gagner mais pas forcément de cette ampleur. La fin de soirée n’a été que plus belle ! On leur avait roulé dessus, on avait su jouer notre jeu et nous avions été très, très bons, c’était assez impressionnant.

De cette équipe, quel était ton joueur préféré ?

Il y en a forcément énormément. Ayant des origines polonaises, je pense d’abord à Kamil Glik mais si je ne devais en citer qu’un dans cette équipe, je dirais Bernardo Silva. A chaque déplacement, j’espérais pouvoir le voir à l’aéroport par exemple pour pouvoir faire une photo avec lui. A l’occasion de ce match, ça n’avait pas été possible mais lors d’autres rencontres, quand je faisais le voyage avec mon antenne, j’avais pu faire des photos avec lui. Ça fait de supers souvenirs !

Vivre ce match avec un supporter monégasque, ça a dû encore davantage amplifier cette belle victoire.

Oui clairement ! On n’a pas vu passer le trajet retour, on n’a fait que de débriefer la rencontre. C’était son premier déplacement, il me donnait des anecdotes sur l’ambiance en parcage, les buts, le talent des joueurs… J’étais fier de lui offrir ces moments-là et de le voir aussi content sur les buts, c’était top.

C’était d’ailleurs compliqué de se retenir quand on marquait malgré le fait qu’on était à côté de Lillois. Avec les quatre buts, on avait pris confiance. Je ne voudrais pas dire que l’on était chez nous mais c’était tout comme (rires). C’est toujours plaisant d’être dans des stades comme ça avec des supporters qui savent faire la part des choses.

Tout à l’heure, tu disais que tu avais effectué des déplacements en Europe lors de cette saison. Quel a été le plus beau ?

C’était Dortmund par rapport à l’ambiance, au score final mais aussi avec ce qui s’était passé la veille avec ce tragique événement. Avec notre antenne, nous avions dû repartir parce que l’on ne pouvait pas être logé sur place, avant de revenir le lendemain. Il y avait une communion entre les supporters allemand et français que je n’avais jamais vue auparavant. Le score n’en était que plus beau.

Pour terminer, quel est ton pronostic pour le match de ce soir et la suite de la saison ?

Cela va être difficile d’être objectif pour la suite de la saison vu comment nous sommes partis et l’ambiance dans ce groupe. Je nous vois champion et cela me rappelle l’équipe de la saison 2016-2017 qui était aussi une vraie famille en étant là les uns pour les autres. J’ai l’impression que c’est aussi le cas cette année. Ils ont l’air d’être confiants et fixés vers un seul et même objectif. J’espère en tout cas être dans les trois premiers. Et pour ce week-end, je vois un match serré mais avec une victoire 1-0 ou 2-1.

📋 La feuille de match :

Samedi 10 septembre 2016 – Stade Pierre-Mauroy

Ligue 1 – 4e journée : Lille 1-4 AS Monaco 

Mi-temps : 0-2

Buts : Palmieri (90e) pour Lille ; Sidibé (2e), Traoré (17e), Fabinho (47e) et Glik (71e) pour l’AS Monaco

Cartons jaunes : Palmieri (44e), Bauthéac (76e), Amadou (83e) pour Lille ; Bakayoko (45+1e) pour l’AS Monaco

Lille : Enyeama – Corchia, Civelli, Basa, Palmieri – Amadou, Sankharé – Amalfitano (Mendes, 46e), Benzia (Mavuba, 46e), De Préville (Bauthéac, 61e) – Eder

Remplaçants : Maignan, Béria, Soumaoro, Sunzu, Bauthéac Mavuba, Mendes

Entraîneur : Frédéric Antonetti

AS Monaco : De Sanctis – Sidibé (Touré, 79e), Glik, Jemerson, Raggi – Dirar, Bakayoko, Fabinho, Traoré – Bernardo Silva (Moutinho, 62e), Germain (cap) (Falcao, 65e)

Remplaçants : Badiashile, Ndoram, Touré, Boschilia, Moutinho, Falcao, Jean

Entraîneur : Leonardo Jardim