Marcel Artelesa, l'impérial défenseur du Rocher
Il fait partie de la belle génération présente lors des sixties ! Né en 1938 à Pont-Saint-Marie dans la banlieue troyenne, Marcel Artelesa commence sa carrière professionnelle à 19 ans après un sacre en Coupe Gambardella avec Troyes en 1956. Il fera les beaux jours du club de l’Aube ainsi que celui de la Principauté.
Se faire un nom en deuxième division
Alors que tout le destine à une carrière de maçon, les dirigeants troyens le persuadent de devenir footballeur professionnel. Le joueur fait donc ses débuts en équipe première, en 1957-1958. Le club est en seconde division et Marcel s’impose très vite comme titulaire de choix au cœur de la défense, pouvant même dépanner comme milieu de terrain. Malgré son gabarit moyen pour un défenseur central, il va de suite éblouir la D2 par son agressivité, son sens du placement, sa vision du jeu, son abnégation.
Immense tristesse d'apprendre ce jour le décès de Marcel #Artélésa. Un hommage lui sera rendu ce soir au Stade de l'Aube lors d'#ESTACTOURS pic.twitter.com/ubmM054qNm
— ESTAC Troyes (@estac_officiel) September 23, 2016
Recruté par l’AS Monaco en 1961
Après une superbe saison 1959-1960 qui voit les Troyens valider leur promotion vers l’élite du football français, c’est également une consécration pour le jeune Artelesa qui est sélectionné en Équipe de France olympique, pour participer aux Jeux olympiques de Rome (trois matchs pour une victoire, un match nul et une défaite).
Il n’y a qu’à Los Angeles que les Bleus ont remporté l’or olympique. Pourtant des icônes du football français ont également brillé lors des Jeux ✨
On vous a fait un 11 type de nos joueurs tricolores qui ont porté le maillot pendant les Jeux Olympiques, toutes générations… pic.twitter.com/zxo3tNmRgn
— Equipe France (@EquipeFRA) March 20, 2024
Mais la saison 1960-1961 va s’avérer plus compliquée que prévu puisque le niveau de la D1 est encore trop élevé pour l’équipe troyenne qui va rester dans la zone rouge tout au long de la saison. La relégation est déjà actée pour le club de l’Aube mais l’avenir est radieux pour Artelesa qui réussit à briller dans cette saison compliquée. Le joueur va en effet être recruté par le champion en titre, l’AS Monaco.
Homme clé lors du doublé de 1963
En Principauté, Marcel Artelesa va très vite s’imposer puisqu’il dispute toutes les minutes des 39 matchs toutes compétitions confondues auxquels il a participé, ratant seulement sept rencontres. Le club du Rocher finit cette saison 1961-1962 à la sixième et a pour objectif de mieux faire la saison prochaine, c’est avec cette idée en tête qu’Artelesa et ses coéquipiers vont marquer l’histoire du Club.
L’année suivante, le joueur ne rate aucun match (Championnat et Coupe de France compris), permettant aux Rouge et Blanc de soulever deux trophées cette année. En effet les hommes de Lucien Leduc remportent la Division 1 à une journée de la fin, en possédant quatre points d’avance sur leur dauphin Reims. Mais le club de la Principauté va faire mieux en s’imposant en finale de Coupe de France face à l’Olympique Lyonnais (2-0) grâce à Lucien Cossou et Georges Casolari. Un doublé historique qui reste pour l’heure le dernier en date du Club.
Joueur français de l’année en 1964
Des très bonnes saisons avec le club de la Principauté qui poussent le sélectionneur de l’Équipe de France, Henri Guérin, à le sélectionner pour le deuxième tour de qualification à l’Euro 1964 face à la Bulgarie. Le joueur est directement aligné dans le onze de départ et joue l’entièreté des minutes de la double confrontation (4-1 pour la France).
De retour en Principauté, le joueur participe au premier succès européen de l’histoire de l’AS Monaco (7-1 contre l’AEK Athènes) et dispute un total de 38 matchs cette saison. Un exemple de régularité qui sera récompensé par la distinction du joueur français de l’année en 1964, un an après un certain Yvon Douis !
#InternationalBreak Marcel Artelesa – France – Defender – 21 Caps between 1963-66 Clubs inc Monaco & Marseille pic.twitter.com/mEjwYvUclJ
— Martyn Bishop (@MartynBCFC) May 27, 2016
Capitaine à la Coupe du Monde 1966
Le joueur continue avec le club de la Principauté pour deux années supplémentaires où il dispute là encore l’intégralité des rencontres possibles (34 en 1964-1965 et 37 matchs en 1965-1966). Marcel Artelesa prend également plus d’importance dans cette Équipe de France avec ce statut de titulaire indiscutable en club comme en sélection.
19.03.1966. International Friendly. Parc des Princes, Paris. France – Italy 0-0.
Marcel Artelesa (left) and Sandro Salvadore.
Referee Joseph Hannet (Belgium).
(Photo by Rolls Press/Popperfoto via Getty Images/Getty Images). pic.twitter.com/xXH4XryeTq— stepan (@stepan49154460) December 24, 2020
Il permet à la France de participer à la Coupe du monde 1966 après la domination des Bleus dans leur groupe d’Eliminatoires (six matchs, cinq victoires et une défaite). Lors de la saison 1965-1966, le joueur va même devenir le capitaine de sa sélection à l’occasion de la trêve internationale de mars. Un rôle qu’il va garder à l’été lors du tournoi majeur !
Aux portes des 200 matchs avec l’AS Monaco
Après cette Coupe du Monde, le joueur quitte le Rocher. Il y a disputé un total de 199 matchs (5 buts) et rejoint la Canebière et l’Olympique de Marseille pour une pige de deux ans. Il signe ensuite chez l’OGC Nice un an plus tard, avant de finir sa carrière dans le club de ses débuts à Troyes.
[11 fev] 1967
Arrivé à l'#OM en décembre 1966, les débuts de Josip Skoblar sont pleinement réussis. 6 matchs, 8 buts. Interview du joueur, de son coéquipier Marcel Artelesa et de Robert Domergue avant le 16e de CDF contre Angers.
📼 Michel B. VG#Depuis1899 pic.twitter.com/BPO6LnTLtR— Jomasque (@jomasque) February 11, 2024