Manu Amoros, le petit prodige du Rocher
Il fait partie de ces visages historiques qui peuplent le Mur des Légendes. Un de ces enfants du Club, qui est devenu un homme, un joueur de haut niveau en grandissant à l’Academy de l’AS Monaco. En avance sur son temps, Manuel Amoros était un latéral que l’on pourrait aujourd’hui qualifier de moderne. Porté vers l’avant, il apportait autant offensivement que défensivement, en témoigne ses statistiques remarquables.
Un exemple de précocité
Durant neuf ans (1980-1989), il porte les couleurs Rouge et Blanche et gravit les échelons. Il joue son premier match en Principauté à 18 ans seulement, le premier d’une longue série. Pur produit de la formation monégasque donc, il devient champion de France en 1982 puis en 1988. Entretemps, il ajoute une ligne supplémentaire à son palmarès avec la Coupe de France remportée en 1985.
Une légende en Principauté et avec les Bleus
Latéral de poche polyvalent, « Manu » Amoros pouvait évoluer à gauche comme à droite. Avec 348 matchs et 42 buts sous le maillot Rouge et Blanc, il est l’un des joueurs de l’AS Monaco les plus capés, derrière son ancien coéquipier, Jean-Luc Ettori. Très vite sa renommée croît grâce à ses performances, lui ouvrant ainsi les portes de l’équipe de France. Il sera même demi-finaliste de la Coupe du Monde en 1982, à seulement 20 ans.
Précoce à tous les niveaux, il trouvera même la barre transversale face à l’Allemagne dans les derniers instants du temps réglementaire, et aurait pu changer le destin de cette fameuse demi-finale de Séville. Il le sera également en 1986, mais décrochera surtout le premier titre de champion d’Europe de l’histoire des Bleus en 1984, avec la génération dorée emmenée par Michel Platini.