Lucas Michal : "Une fierté de représenter son pays"
Le foot c’est sa vie ! Originaire de la région parisienne, où il est né et a poussé ses premiers ballons à Ivry-sur-Seine dès l’âge de 8 ans, Lucas Michal est un attaquant pur jus. Plongé dans le bain tout petit, par un père qui avait joué au foot avant lui, l’actuel membre de l’effectif des U19 de Frédéric Barilaro, a rejoint l’AS Monaco à l’été 2020.
Un parcours linéaire
Après des expériences au Paris FC, où il voulait « se confronter à des joueurs d’un niveau supérieur », puis au Pôle Espoirs de Reims et à l’US Torcy, il a donc rejoint l’Academy pour passer un nouveau cap. Celui qui lui a permis de rejoindre l’équipe de France U17 cette semaine, pour disputer deux matchs amicaux contre l’Italie (il était titulaire au match aller, défaite 3-1, ndlr), en compagnie de son coéquipier en club, Lisandru Olmeta. Rencontre avec un jeune buteur, qui ne manque pas d’ambition… et d’auto-critique !
Bonjour Lucas. Pour commencer, parle-nous un peu de ton profil…
Je suis un attaquant qui fait plutôt parler sa vitesse, qui joue en percussion. J’aime bien éliminer aussi ballon au pied, dribbler. Ensuite je pense que je dois progresser au niveau du jeu de tête, de la finition et sur le jeu long également. Par moment je peux faire mieux. J’ai les qualités mentales qu’il faut, la volonté de toujours se surpasser, progresser et vouloir faire plus pour atteindre le haut niveau. Je suis un gros travailleur. Quand on travaille avec ballon je suis le premier.
Raconte-nous ton arrivée à l’Academy de l’AS Monaco…
C’était une fierté pour moi de rejoindre l’AS Monaco. Cela s’est décidé quand j’étais au Paris FC. On m’a envoyé une convocation pour faire une détection à Evry pour le Club. J’y suis allé, ça s’est très bien passé et on m’a rappelé rapidement pour que je vienne visiter le centre de formation. Quand je suis arrivé ici, ça m’a plu instinctivement, j’ai tout de suite voulu venir. En plus, l’AS Monaco est un grand club, donc je n’ai pas trop réfléchi pour signer ici. D’autant que la Diagonale est l’endroit parfait pour les jeunes joueurs, pour la progression. Il y a tout ici, la salle de kiné, l’école au sein même du bâtiment. C’est un plus pour nous. Je pense que c’est parfait pour essayer d’atteindre le haut niveau un jour, tout est réuni.
Comment s’est passée ton intégration ?
L’année dernière, c’était un peu compliqué avec la crise sanitaire. Nous avons fini le championnat à la première place avant l’arrêt des compétitions. D’un point de vue collectif c’était plutôt intéressant, et individuellement je me suis bien trouvé. Mon adaptation s’est faite rapidement, car j’ai été très bien accueilli par tous les enseignants, le staff et mes coéquipiers. Ensuite, quand je suis arrivé en U19, j’ai directement vu la différence de niveau, même si elle n’est pas énorme en soi. Mais j’ai réussi à bien m’adapter selon moi.
Qu’est-ce que ça fait d’être entraîné par Frédéric Barilaro, qui a lancé autant de grands joueurs ?
C’est une fierté d’être entraîné par un coach de ce niveau. Quand on voit qu’il a lancé des joueurs qui aujourd’hui sont capables de gagner une Coupe du Monde, ça force le respect. On ne peut qu’apprendre de la part de personnes comme ça. Je ne dirais pas que c’est une pression de se dire que de grands joueurs ont été formés ici. Pour moi c’est plus de la motivation. Quand on voit les grands noms qui sont passés par l’Academy, ça donne envie de faire comme eux et de faire même encore mieux si possible.
Quelles sont tes sources d’inspiration aujourd’hui ?
Je m’inspire de beaucoup de joueurs à mon poste, comme Kylian Mbappé justement, Ousmane Dembélé, Kingsley Coman. Je les regarde et j’essaye d’apprendre, car ils ont à peu près les mêmes qualités que moi et ils les utilisent bien pour aider leur équipe.
Qu’est ce que cela représente pour toi d’être sélectionné avec la France ?
C’est toujours une grande fierté d’être appelé pour représenter son pays, même si ce n’est pas une fin en soi. Car on voit que certains n’ont pas fait beaucoup de sélections en jeunes, mais arrivent tout de même à passer. Ce n’est pas quelque chose sur laquelle je me repose. Au début c’est toujours mieux d’être accompagné par des coéquipiers en club. Mais au fur et à mesure on s’adapte et on crée des liens d’amitié aussi avec ceux que l’on rencontre en équipe de France.
Disputer l’Euro 2022 de la catégorie est-il un but pour toi ?
C’est une grande compétition, donc évidemment ce serait une fierté d’être sélectionné pour représenter la France. On a forcément envie d’y participer, mais c’est en fin de saison, donc pour l’instant je me concentre sur ma saison avec l’AS Monaco.
Justement, quels sont tes objectifs au niveau individuel et collectif ?
Déjà d’un point de vue collectif, nous sommes bien partis en championnat, donc il faut continuer sur cette lancée, pour finir à la première place au classement en fin de saison et jouer les Play-offs. Ensuite, il y a la Coupe Gambardella qui est une grande compétition, où l’on a envie de faire un beau parcours. Enfin d’un point de vue personnel, j’espère être le plus décisif possible, aider l’équipe et être le plus performant. Je ne me fixe pas d’objectifs au niveau des statistiques, même si j’essaye de marquer et de faire marquer le plus possible.
🆕💻 𝙍𝙤𝙤𝙠𝙞𝙚, épisode 1⃣ : à la rencontre de Tiago Ribeiro
Tout au long de la saison, nous allons vous faire découvrir des jeunes pousses du club à travers cette nouvelle série. Partez à la rencontre de Tiago Ribeiro, milieu de terrain de la N2
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— AS Monaco 🇲🇨 (@AS_Monaco) September 3, 2020
Le Club a déjà remporté quatre fois la Gambardella. Ça te fait rêver ?
C’est un objectif évident, d’autant qu’on sait que la finale se joue au Stade de France, donc ça donne encore plus envie d’aller loin dans cette compétition. Je me rappelle du but de Tiago Ribeiro au Stade Louis-II contre Sochaux il y a un an et demi, il était magnifique. Ils étaient en course pour la gagner quand la crise sanitaire est arrivée. Donc j’espère qu’on pourra la remporter nous.
Pour terminer, parle-nous du clip de rap auquel tu as participé…
On a fait un projet avec Momo, un éducateur de la Diagonale. Comme il n’y avait pas de match pendant la crise sanitaire, il fallait trouver de quoi s’occuper, alors on a fait un clip avec mes coéquipiers. C’était une bonne expérience, ça nous a bien fait rigoler, et aujourd’hui quand je regarde le clip, je trouve ça intéressant ce qu’on a fait. On s’est fait chambrer en sélection quand ils l’ont vu (sourire). Le rap ça me parle, j’écoute Ninho, Kaaris, tous les rappeurs un peu connus. Ça fait partie de ma concentration dans le bus quand on va au match. Mais une fois dans le vestiaire, on enlève les écouteurs.