Les réactions de Niko Kovac et Gelson Martins
Rageant. Après la courte défaite à Lille le week-end dernier, les hommes de Niko Kovac ont de nouveau perdu sur le même score au stade Vélodrome face à l’Olympique de Marseille (2-1). Les coéquipiers de Florian Thauvin ont ainsi marqué sur leur deux seuls tirs cadrés de la rencontre. Un réalisme froid qui a puni d’entrée les Rouge et Blanc, revenus en fin de match grâce au capitaine Wissam Ben Yedder, sur penalty. Le septième but de l’international tricolore (11 sélections, 2 buts) cette saison en Ligue 1, n’aura malheureusement pas suffit. La déception était donc de mise du côté de l’entraîneur monégasque à l’issue de la rencontre. Extraits de la conférence de presse d’après-match.
Coach, nous avons senti votre équipe très en difficulté en première période. Comment analysez-vous ce match?
Je pense que l’on a très bien démarré cette partie. Nous avons eu une superbe bonne opportunité dès l’entame avec Wissam. Si l’on marque, je pense que le match tourne à notre avantage. Ensuite nous concédons deux buts sur deux tirs dans le premier quart d’heure, donc ça change forcément toute la physionomie du match. Jusqu’à la mi-temps le match était équilibré. Ensuite nous avons vraiment dominé le match en seconde période, mais Marseille a défendu très bas, en étant vraiment proche de sa surface. Nous avons tenté de revenir jusque dans les ultimes minutes de la rencontre, mais cela n’a pas suffi. Les quinze premières minutes nous ont trop pénalisés.
Comment expliquez-vous ce manque de réussite dans les gros matchs ?
Hormis le Paris Saint-Germain que nous battons à domicile, tous les matchs que nous perdons face à des gros étaient à l’extérieur, face à Rennes, Lyon, Lille et Marseille. Nous avons tout de même gagné sur la pelouse de Nice, dans le Derby. C’est difficile de jouer à l’extérieur, je pense que nous manquons un peu d’expérience. Comme dans les derniers matchs, nous encaissons deux buts sur deux tirs cadrés. Parfois vous avez besoin d’avoir un peu plus de chance, et que toutes les occasions de votre adversaire ne finissent pas au fond. C’était la même chose le week-end dernier. Nous devons travailler là-dessus, réduire le nombre d’erreurs encore une fois, et empêcher nos adversaires de marquer à chaque tir.
Avez-vous eu des difficultés avec le système de jeu de l’OM à deux pointes ?
Marseille a joué en 4-4-2 losange, mais Florian Thauvin n’était pas que le deuxième attaquant. Il bougeait partout sur le terrain à l’image de Mickaël Cuisance. Pour moi Dario Benedetto était la seule pointe et Thauvin redescendait au coeur du jeu. Nous aurions dû le suivre davantage et lui empêcher de venir chercher les ballons. Il recevait le ballon et avait le loisir de se retourner. En deuxième mi-temps nous sommes également passés en losange après 20 minutes. Je pense que c’était mieux, mais le problème n’était pas tactique honnêtement. Je pense que sur l’ensemble de la rencontre nous avons été meilleurs, mais lorsque vous perdez, forcément on a l’impression que tout s’est mal passé.
Pourquoi avoir fait sortir Benoît Badiashile à la mi-temps ?
Mon point de vue est que Benoît a joué beaucoup de matchs, tous les matchs même depuis le début de saison avec nous et avec l’équipe de France Espoirs. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de faire entrer Guillermo Maripan à la mi-temps, pour qu’il ait l’opportunité de jouer, de cumuler des minutes de jeu pour les prochains matchs. Et il a fait une bonne entrée. Je pense que Benoît et Caio étaient fatigués, voilà pourquoi j’ai décidé de faire tourner.
Votre 4-4-2 ne devient-il pas trop prévisible, au point que vous n’arrivez pas à retourner des situations ?
Si je regarde le nombre de buts que l’on a marqués cette saison, je crois que nous avons la deuxième attaque du championnat. Nous attaquons très bien, ce n’est pas le souci selon moi. La problème est davantage derrière je pense, car nous concédons encore trop des buts évitables. Encore une fois si nous réduisons le nombre d’erreurs que nous pouvons commettre, nous aurons davantage de succès. Si nous n’arrivions pas à marquer, je dirais que ce serait problématique, mais ce n’est pas le cas actuellement. Donc je ne suis pas d’accord avec cette idée.
N’est-ce tout de même pas un problème de système de jeu à l’extérieur ?
Nous avons joué en 4-3-3, en 4-4-2 et en 4-2-3-1 à l’extérieur, donc je ne pense pas que ce soit un problème de schéma tactique encore une fois. L’important comme je dis toujours, ce n’est pas le système, mais la façon dont vous l’animez dans les faits. Nous devons avoir une défense plus solide, car en Ligue 1, quand vous faites une erreur, c’est tout de suite puni par un but. Nous sommes dans un des cinq grands championnats européens, et donc il y a de très bons attaquants. Nous devons travailler sur ce point-là mais je ne suis pas inquiet, mes joueurs vont progresser, j’en suis certain.
Comment certains joueurs peuvent-ils être fatigués, alors que l’OM joue tous les trois jours ?
J’ai seulement dit que deux joueurs étaient un petit peu fatigués par l’enchaînement des matchs, Benoît et Caio. Je le répète, Caio revient de six mois sans jouer, d’une blessure, en sachant qu’il a également contracté le Covid. Pour le reste, vous avez vu de vos propres yeux, nous avons beaucoup couru et couvert beaucoup de terrain pendant 96 minutes, jusqu’à la dernière seconde.
Quelle est la raison de l’absence de Florentino Luis ?
Il a peut-être besoin d’un peu de temps pour s’adapter. Mes joueurs travaillent tous dur, et je dois prendre des décisions. Cesc était malheureusement forfait pour ce match mais j’ai trouvé qu’Enzo et Eliot ont très bien travaillé à l’entraînement. Ils étaient en meilleure forme cette semaine, donc c’est pour ça que j’ai décidé de les appeler.
La réaction de Gelson Martins :
« Les deux rencontres, à Lille et aujourd’hui à Marseille, ont été semblables car elles se sont jouées sur des détails. Il faut s’appuyer sur les bonnes choses qu’on a produites et continuer de travailler pour bien revenir. On peut toujours faire plus, moi le premier. Nous avons joué deux grosses équipes du championnat et il faut que l’on relève la tête ensemble. Nous avons la chance d’avoir un effectif qui est riche et ceux qui ont moins joué vont pouvoir nous aider sur la durée. »