Le jour où l'AS Monaco validait un cinquième titre incontesté
Ils auront dominé le championnat de la tête et des épaules. Pourtant, avant le début de saison 1987-1988, il était difficile d’imaginer ce scénario, tant les incertitudes étaient grandes. Exit d’abord Stefan Kovacs sur le banc de touche, place au jeune Arsène Wenger, débarqué de Nancy. Le mercato est également animé avec les arrivées de prestigieux joueurs comme Glenn Hoddle, Mark Hateley ou encore Patrick Battiston.
Une tactique huilée
Mais la mayonnaise prend de suite et les Rouge et Blanc s’imposent lors des deux premières journées contre Marseille puis à Lens sur le score de 3-1, leur permettant de prendre déjà la tête du championnat. On ne le sait pas encore mais ils ne quitteront plus ce fauteuil de leader. Car dans le 4-4-2 losange instauré par l’entraîneur alsacien, tous les joueurs s’épanouissent, à l’image de Hateley, troisième meilleur buteur du championnat avec un total de 14 réalisations.
Un Derby qui offre presque le titre
Ainsi, les succès s’enchaînent et le club de la Principauté inflige notamment un sévère 5-1 contre Toulouse au Stade Louis-II, lors de la cinquième journée. Champions d’automne avec trois points d’avance sur Bordeaux, les Monégasques se contentent ensuite de gérer leur phase retour, jusqu’au soir de la 35e journée, et la réception de Nice.
Et dans un match accroché, ils parviennent à repartir avec les trois points grâce à un but de Marcel Dib à la 68e minute (1-0), les rapprochant encore un peu plus du titre. Car en effet, avec ce nouveau succès, les Rouge et Blanc possèdent à présent cinq points de plus que les Girondins, qui n’ont plus le droit au moindre faux pas.
Le début d’une période dorée
Et celui-ci va arriver lors de la prochaine journée à Nantes, permettant aux hommes d’Arsène Wenger d’être sacrés avant leur match contre Metz, le lendemain (2-2). Six ans après, l’AS Monaco retrouve donc son trône, décrochant le cinquième championnat de son histoire.
Mais plus que ce nouveau trophée, ce titre marque le commencement d’une période dorée sur le plan national et continental. En témoignent la Coupe de France remportée en 1991, la finale de la Coupe des Coupes disputée en 1992 et la demi-finale de Ligue des Champions 1994.