Jérôme : "Je serai présent avec mon père et mon fils à l’Emirates ce soir"
C’est une passion qui se transmet de génération en génération. Jérôme, âgé aujourd’hui de 46 ans, est tombé amoureux de l’AS Monaco à la fin des années 1980, grâce à son père, lui aussi fan du Club. Avant de voir, à son tour, son fils devenir supporter monégasque. Présent tous les trois à l’Emirates Stadium pour la rencontre face à Arsenal, cet habitant bordelais nous raconte ses souvenirs de la qualification en quart de finale contre les Gunners en 2015, qu’il a eu la chance de vivre depuis le Stade Louis-II. Interview. 🎙️
Bonjour Jérôme. Comment es-tu devenu supporter de l’AS Monaco ?
Mon père m’a transmis sa passion, qui lui avait été transmise par mon grand-père. Il m’a amené très tôt au Stade Louis-II car il habitait Monaco. Mes premiers souvenirs remontent à 1988-1989 lorsque l’on se battait chaque saison face à Marseille. Je crois que pour ma première fois au stade, on avait perdu contre l’OM avec un but de Francescoli et un doublé de Vercruysse en 1989.
Et depuis, cette passion a perduré dans le temps.
C’est exactement ça, j’ai continué à aller au stade tous les ans et à les suivre à Paris, à Lyon ou à Bordeaux, là où j’habitais. En 2004, j’étais à Chelsea et malheureusement à Gelsenkirchen pour la finale de la Ligue des Champions. En 2015, j’étais au Stade Louis-II pour ce fameux match contre Arsenal, puis face à la Juve au match d’après.
En 2017, j’ai eu la chance d’aller voir également Manchester City puis la Juventus. Et ce soir, je serai à Arsenal avec mon père qui a 80 ans et mon fils de 11 ans, dont le rêve était de voir un match de l’AS Monaco. On peut dire qu’il y a pire comme premier match.
Comment va donc se passer le déplacement ?
On y va de notre côté, on a pris l’avion à 5h du matin et on redécolle à six heures demain. Ça va être rapide mais ça va être top de passer un moment en famille devant un match de l’AS Monaco. Comme mon père a 80 ans, ça aurait été difficile de partir avec les Ultras. Il allait à l’ancien Louis-II, il connaît donc très bien l’AS Monaco mais je le ménage un peu.
Je t aime @AS_Monaco
Car le levée a 4h50 du mat à Bordeaux pour aller te voir ac mon fils ca picote 😅😅⚪️🔴 #ARSASM pic.twitter.com/6udMvUznGr— Goldy🏀⚪🔴 (@GoldyBboy) December 11, 2024
Ce qui est bien ce soir, c’est qu’on y va à trois générations. C’est la première fois qu’on a la chance de faire ça tous les trois. Mon fils a été piqué par cette passion et a adopté le club de la Principauté comme étant son équipe, on perdure donc la tradition. Ça fera des souvenirs marquants pour mon fils.
Pour revenir au match de 2015 contre Arsenal, quels souvenirs gardes-tu ?
J’avais vu le match aller à distance avec un copain qui était fan d’Arsenal. Cette victoire sortait un peu de nul part car nous étions des outsiders extrêmes. Au match retour, après la rencontre aller, on s’était dit qu’on allait gagner assez tranquillement. Finalement, on encaisse rapidement le premier but et après, lorsqu’ils ont mis le second but, ça a été le stress absolu dans les 5-10 dernières minutes. Le coup de sifflet final était une vraie libération mais on se sentait invincibles je trouvais.
Est-ce qu’il y a une action dont tu te rappelles tout particulièrement ?
Je me rappelle de l’arrêt de Suba sur sa ligne où les Gunners ont tout fait pour dire que le ballon avait traversé la ligne, ils avaient frappé le poteau aussi. On a vécu pas mal de frayeurs mais on a survécu et honnêtement, je me demandais si on n’allait pas aller au bout. Malheureusement, nous sommes tombés sur une équipe de la Juventus tricheuse et très expérimentée. Il y avait une belle génération, c’était donc un très bon souvenir, comme d’autres.
Tu étais dans quelle tribune pour ce match ?
J’étais en latérale en face des présidentielles. Le stade était rempli de fans de l’AS Monaco, la billetterie avait été bien faite car il n’y avait pas beaucoup d’Anglais. On a bien profité, c’était le feu. Le stade était un peu silencieux lors des dix dernières minutes avant l’explosion de joie parce que nous étions qualifiés grâce à la règle du but à l’extérieur qui existait encore à l’époque. C’était un énorme stress jusqu’à la libération à la fin.
Est-ce que c’est le match où vous avez été le plus stressé dans un stade ?
Non, le match où j’ai le plus stressé du stade, c’était face à Manchester City. On avait fait une énorme rencontre à l’aller, on avait une équipe énorme et impressionnante. Je me suis dit que ça aurait été un énorme gâchis si nous ne passions pas. Et là, il y a la fameuse tête de Tiémoué Bakayoko qui arrive à la 77e minute. Mais Arsenal est le deuxième match où j’ai été le plus stressé. C’est d’ailleurs toujours contre des clubs anglais car ils ouvrent davantage le jeu (sourire).
Tu étais allé tout seul pour ce match face aux Gunners ?
Non j’étais déjà avec mon père. On a fait père-fils en 2015 parce que mon fils n’avait que quatre ans à l’époque. Et là, donc, nous faisons grand-père-père-fils ce soir puisqu’il est plus grand désormais. C’est l’occasion idéale, donc c’est top. On espère ensuite retourner au Louis-II pour la fin des matchs de poules et pourquoi pas profiter des matchs à élimination directe.
De cette génération 2014-2015, qui étaient tes joueurs préférés ?
Yannick Carrasco avait quelque chose de spécial, tout comme Dimitar Berbatov. J’aimais beaucoup Danijel Subasic. Même si ce n’était pas le plus grand des gardiens, c’était quelqu’un qui unifiait l’équipe. Il y avait un esprit guerrier qui ressemble un peu à l’équipe d’aujourd’hui, je trouve. On n’a pas les plus grandes stars mais nous avons des joueurs qui se battent les uns pour les autres. Ça me fait donc passer à celle de 2015.
Quel est le plus beau match que tu aies pu voir ?
C’était la demie à Chelsea quand on a fait deux partout. Ce n’était pas une victoire mais on avait été énorme. Tout le monde pensait qu’on allait se faire éliminer. Je me souviens que Jérôme Rothen avait harangué la tribune à la mi-temps, c’était le feu. Le but d’Hugo Ibarra juste avant la pause et celui de Fernando Morientes qui sort de nul part, c’était magnifique et fou.
On peut donc dire que tu as un petit côté porte-bonheur face aux clubs anglais.
En effet, on peut dire ça. J’étais déjà devant ma télévision pour voir la fameuse reprise de volée de David Trezeguet contre Manchester United en 1998. J’étais donc au stade pour la demi-finale retour à Chelsea en 2004 et contre Arsenal en 2015. A l’époque, je me disais que l’on n’allait jamais perdre contre un club anglais, et cela s’est à nouveau confirmé face à City en 2017, où j’étais présent. J’espère que cette statistique va se confirmer ce soir même si ce n’est pas un match à élimination directe.
😏 Remember the name!
⏪ When Monaco youngster David Trezeguet scored at Old Trafford in 1998 🚀#UCL | @Trezegoldavid | #HBD https://t.co/MdugbB9Qv5 pic.twitter.com/WfSAvlB3FE
— UEFA Champions League (@ChampionsLeague) October 15, 2020
Pour terminer, un petit pronostic pour le match de ce soir ?
Je pense que l’on va encaisser des buts mais on sera capable d’en marquer parce que c’est Arsenal. Je dirais 3-2 pour l’AS Monaco, je vois un gros match. C’est un club anglais, on sait marquer des buts, ce sera donc une rencontre un peu folle et on va tâcher de mettre une belle ambiance dans le parcage.
Hier soir la victoire s'est jouée aussi dans les tribunes de l'Emirates !!! #12eHomme #ARSASM pic.twitter.com/OIEEzG2iv6
— AS Monaco 🇲🇨 (@AS_Monaco) February 26, 2015