Jérémy : "La chaussure de Valère Germain est entreposée sur ma table de chevet"
Passionné de l’AS Monaco grâce à sa sœur et l’épopée en Ligue des Champions 2004, Jérémy, âgé de 33 ans, vit dans l’Ouest de la France, près de Rennes. Membre des Munegu Da Viken depuis maintenant six ans, antenne indépendante du CSM -issue de la Pays de la Loire et de la Bretagne- sa vision du football a totalement changé. Présent au Roazhon Park ce samedi (21h), il nous raconte son amour sans faille pour les Rouge et Blanc. Interview. 🎙
Bonjour Jérémy. Depuis quand et comment es-tu devenu supporter de l’AS Monaco ?
Mon premier rapport à l’AS Monaco vient de ma grande sœur indirectement. Cela remonte à 1998. Elle faisait du foot en club et j’allais souvent la voir jouer. Et un jour, un des joueurs présents sur le terrain portait un maillot Rouge et Blanc. Puis de manière inexplicable, j’ai de suite été attiré par ces couleurs, cette Diagonale. Depuis, je suis devenu fan de tout ce qui touche de près ou de loin à Monaco, que ce soit le tournoi de Monte Carlo, le Grand Prix de Formule 1...
Le parcours en Ligue des Champions en 2004, avec cette finale malheureusement perdue face à Porto, n’a fait que renforcer un peu plus mon attachement. Je suis devenu un très grand fan du Club. Finalement ce que j’aime le plus, c’est cette ambiance familiale et solidaire que l’on retrouve en tribune.
Tu as plusieurs anecdotes sur ton amour du club à nous donner ?
Oui j’ai plusieurs anecdotes à ce sujet. J’ai par exemple l’habitude de faire du tir à l’arc en loisir. Au moment d’acheter l’arc et les flèches, j’ai demandé à ce que l’arc soit de couleur rouge, et que les flèches soit rouge et blanche.
Autre exemple, j’ai eu un accident au travail. Les ambulanciers m’ont transporté et ce jour-là je portais un maillot monégasque. Un d’entre eux a reconnu la tunique que je portais et m’a dit qu’il était lui aussi fan de Monaco. Nous avons passé notre après-midi à discuter et débattre de football et du Club dans la salle d’attente. Les autres patients nous regardaient avec les gros yeux et n’en pouvaient plus. On peut dire que l’AS Monaco me suit partout.
N’est-ce pas difficile de suivre une équipe située aussi loin de ton lieu d’habitation ?
Il y a eu beaucoup de chambrages au travail, car ici le club à suivre naturellement c‘est le Stade Rennais. Mais cela ne m’a pas empêché de suivre les exploits de l’équipe à la télévision ou dans la presse. Habitant près de Rennes, j’avais l’habitude de me rendre au Roazhon Park chaque année en famille pour voir mon équipe de cœur.
L’incapacité de faire d’autres déplacements en étant mineur et par manque de moyens m’a un peu freiné. Mais une fois la majorité et un emploi, j’ai eu l’occasion de rattraper le retard en allant à Brest, Lorient, Nantes Guingamp… Bref tout ce qui se trouve dans l’Ouest de la France.
Quand as-tu rejoint l’antenne des Munegu Da Viken et qu’est ce que ça a changé dans ton rapport avec le Club ?
J’ai intégré le groupe l’année de la montée en Ligue 1. Vu le mercato réalisé et la détermination qui ressortait de l’équipe, j’avais envie de suivre ça d’encore plus près. J’ai donc contacté par Facebook le patron des Munegu Da Viken. Tout s’est bien passé, j’y suis allé progressivement, en n’effectuant que quelques déplacements en parcage au début. J’ai fini par les faire beaucoup plus régulièrement après avoir pris mes marques.
Être dans ce parcage, avec des gens aussi passionnés que toi pour le Club, chanter à en perdre la voix, ça procure un sentiment d’appartenance en tant que supporter vraiment unique. C’est également une histoire humaine où certaines personnes rencontrées en tribune sont aujourd’hui des amis. Toutes ces aventures ont changé ma vision d’un match de foot. Aujourd’hui, c’est comme une deuxième famille pour moi.
Parmi tous ces déplacements, quel a été le plus beau ?
Mon meilleur souvenir à l’extérieur, c’est le match l’année du titre à Rennes. Une rencontre remportée 3 buts à 2. On avait mangé au restaurant le midi avec tout le groupe puis l’après-midi, on avait décidé de jouer au foot entre nous, sauf qu’un tournoi des entreprises avait lieu sur les terrains. Avec les autres membres, on a alors décidé de se mettre en tribune et de crier comme si c’était un match officiel, de craquer des fumigènes. Ça avait fait beaucoup rire ceux qui jouaient. C’est un super souvenir.
Après c’était l’heure du match mais on n’avait déjà plus de voix (rires). Il y avait une énergie folle, le parcage était plein à craquer et l’ambiance était incroyable tout au long du match. Au coup de sifflet final, les joueurs sont venus et nous avons célébré le titre tous ensemble. J’ai même pu récupérer une chaussure de Valère Germain et aujourd’hui, elle est soigneusement entreposée sur ma table de chevet.
As-tu eu l’occasion d’aller au Stade Louis-II ?
À mon plus grand regret non. J’avais essayé de faire le forcing auprès de ma femme quand nous étions dans le Sud-Ouest pour faire un détour au Stade Louis-II, mais six heures de route ça faisait un peu long (rires). C’est quelque chose que j’aimerais faire un jour dans ma vie, voir la Principauté, le musée et évidemment le stade. C’est un rêve.
Collectionnes-tu des maillots ?
Je ne suis pas véritablement un collectionneur. Mais je suis arrivé à un point ou je possède pas mal de maillots. Clin d’œil du destin, je suis né le jour de la fête nationale monégasque (le 19 novembre), donc j’ai pris l’habitude de me faire offrir des maillots du Club en cadeau. J’ai ceux de chaque année et j’aime bien les floquer. J’ai celui de Kevin Volland cette année et d’Aleksandr Golovin de la saison dernière. J’ai aussi celui de Stephan El Shaarawy, un joueur que j’aimais beaucoup mais qui n’a pas réussi à s’imposer comme on pouvait l’imaginer. Et Radamel Falcao surtout.
C’est un joueur qui t’a marqué ?
Oui beaucoup, la première fois que je l’ai vu, paradoxalement ce n’était pas avec l’AS Monaco. J’étais allé voir par hasard un match de Ligue Europa entre Rennes et l’Atlético Madrid. De suite, c’est un joueur que j’ai aimé suivre. J’ai eu l’occasion de prendre une photo et de discuter un peu avec lui à l’aéroport de Rennes le jour du titre. C’est quelqu’un d’accessible et de sympathique.
Quels sont les autres joueurs qui t’ont le plus marqué ?
Andrea Raggi avec qui j’avais pu aussi prendre une photo. Mais celui qui m’a le plus marqué car il avait joué à la fois pour le club de Rennes et de Monaco, c’est Shabani Nonda. J’ai bien aimé suivre aussi Flavio Roma, Fernando Morientes, Ludovic Giuly. Cette génération 2004 était vraiment folle. J’ai aussi de l’affection pour Dimitar Berbatov, arrivé plus tard.
Samedi, seras-tu du déplacement à Rennes ? Ce sont les 10 ans du groupe des Munegu Da Viken. Avez-vous prévu quelque chose ?
Oui tout à fait, je serai évidemment du voyage pour clôturer cette saison à l’extérieur. Nous avions déjà commencé à fêter cela lors du match à Angers. Pour Rennes, je ne veux trahir aucun secret mais nous avons prévu des festivités plus importantes encore. Il y aura une très belle ambiance, peut être un tifo en début de match. J’espère que le résultat sera bon.
MUNEGU DA VIKEN
Responsable : Erwan Rouillard
4 rue de la Bise
Adresse : 85000 Mouilleron le Captif
Tél : 07.60.85.11.56
Mail : rouillarderwan@gmail.com
Facebook : www.facebook.com/MuneguDaViken