Gérard Banide, la formation dans la peau
Il est arrivé au pied du Rocher en 1976, en provenance de l’INF Vichy. Fort de son expérience de formateur, c’est donc tout naturellement qu’il endosse le rôle de directeur de l’Academy durant trois ans. Après cette première expérience, il est propulsé à la tête de l’équipe première, en remplacement du légendaire coach Lucien Leduc, triple champion de France (1961, 1963 et 1978). Une mission qui semble impossible mais qui n’effraie pas Gérard Banide, déterminé à marquer de son empreinte l’histoire de l’AS Monaco.
Un lanceur de talents
Durant son passage sur le Rocher, Gérard Banide a prouvé sa capacité à repérer et développer des jeunes joueurs avec un haut potentiel. Durant ses différents mandats, on retrouve des têtes alors inconnues à l’époque, qui deviendront par la suite des piliers de l’effectif, voir des légendes. Bruno Bellone, Dominique Bijotat, Claude Puel, Manuel Amoros pour ne citer qu’eux. Une confiance accordée à la jeunesse qui permet d’insuffler une nouvelle dynamique au Club et de remporter à nouveau des trophées.
Le retour de la « Vieille Dame » en Principauté
La Coupe de France échappe ainsi depuis 1963 aux Monégasques, date du dernier sacre dans la compétition. Malgré être passé tout proche de lever cette malédiction avec cette finale perdue face à Saint-Etienne en 1974 (2-1), impossible de retrouver le goût du succès.
Mais c’est sans compter sur Gérard Banide et ses hommes, qui parviennent à se frayer un chemin jusqu’au Stade de France. Face à Orléans, alors en deuxième division, cette rencontre ressemble à match piège. Méfiants, les Monégasques font respecter la hiérarchie et s’imposent largement (3-1), ramenant en Principauté une troisième Coupe de France dans l’histoire du Club, 17 ans plus tard.
Champion de France 1982
Cette jeunesse triomphante ne s’arrête pas là et continue de monter en puissance au fil des années grâce aux conseils avisés de Gérard Banide. Et c’est lors de la saison 1981-1982 que le groupe arrive à maturité. Au terme d’une saison haletante, le coach français fait de sa jeune équipe (24 ans de moyenne d’âge) la meilleure défense et la deuxième meilleure attaque du championnat. Une domination récompensée lors de la dernière journée avec cette victoire face à Strasbourg (1-0) synonyme de quatrième titre de champion de France.
Deux trophées plus tard en l’espace de quatre ans, il décide de vivre d’autres aventures. Après des piges à Mulhouse, en Équipe de France, à Marseille, à Strasbourg et au Paris Saint-Germain, il revient finalement là où tout a commencé, à la tête de la formation de l’AS Monaco en 1992, club avec lequel il terminera sa carrière d’entraîneur.
