Enzo Baglieri : "Une fierté d'avoir signé à l'AS Monaco"
C’est un pur produit du Sud de la France. Enzo Baglieri, 19 ans est né et a grandi à Nice. Arrivé au sein de l’association de l’AS Monaco (la section amateur du Club, ndlr) en U15 deuxième année après avoir fait ses classes dans son club de toujours le Cavigal Nice, l’attaquant gaucher a petit à petit gravi les échelons, jusqu’à intégrer la prestigieuse Academy de l’AS Monaco.
« J’ai passé plusieurs tours de détection. Ça a été très dur mais comme j’étais bon, j’ai été pris », se remémore le jeune attaquant. Aujourd’hui pensionnaire du Groupe Elite entraîné par Damien Perrinelle, « Bag » comme il est surnommé par ses coéquipiers, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Et pour preuve, il vient de signer son premier contrat professionnel chez son club formateur. Rencontre.
Bonjour Enzo, quels sont tes premiers souvenirs lors de ton arrivée à La Diagonale ?
Au début, c’était un peu compliqué pour moi. Je n’avais pas l’habitude d’être aussi « cadré ». Les horaires, le rythme à suivre, tout cela était nouveau pour moi. Par chance, ma famille est à Nice et m’a toujours soutenu. Mais au final, je pense m’être bien acclimaté, puisque cela fait désormais quatre ans que je suis au centre de formation. C’est une fierté pour moi d’avoir signé à l’AS Monaco. Au début, je n’y croyais même pas. C’est le sentiment du travail accompli.
Justement, raconte-nous ton parcours…
Avant de rejoindre l’AS Monaco, j’étais au Cavigal Nice, le club de mes débuts. En U15 deuxième année je suis arrivé à l’association de l’AS Monaco (la section amateur, ndlr), j’y suis resté deux saisons. Puis j’ai participé à des détections pour entrer à l’AS Monaco, et comme j’ai été bon, j’ai été pris par le Club (rires). Je suis ici depuis les U17. J’ai donc connu toutes les catégories de jeunes, jusqu’à arriver au Groupe Elite cette saison.
Tu étais en U19 l’année dernière, parle-nous de ton arrivée au sein du Groupe Elite..
Cela s’est très bien passé, et pour cause la plupart des joueurs du Groupe Élite étaient en moins de 19 ans lors de la saison 2021-2022. Il y avait par exemple Mayssam Benama, Antonin Cartillier, Jules Béry ou encore Mamadou Coulibaly. D’autres étaient là en National 2 mais je les connaissais déjà puisque j’ai eu l’occasion de jouer avec eux notamment en U17. Cela facilite l’intégration, c’est bénéfique pour l’ambiance au sein du groupe. Nous nous connaissons tous.
Parmi ceux avec qui je m’entends le mieux dans le vestiaire – même si je m’entends bien avec tout le monde – il y a Jordan Semedo Varela que je connais depuis tout petit puisque nous étions ensemble au Cavigal Nice et Yann Lienard, qui est arrivé en même temps que moi à La Diagonale.
Quel type de joueur es-tu ?
Je suis un attaquant gaucher, qui ne lâche rien sur le terrain du début à la fin ! Je pense être hargneux dans le bon sens du terme, même si je pense pouvoir encore m’améliorer sur cet aspect là.
Pour ce qui est de mes points forts, je suis un bon finisseur avec beaucoup de « coffre ». J’arrive à répéter les efforts, même défensifs. En ce qui concerne mes axes d’amélioration, je dois progresser dans mon jeu dos au but, mais aussi, comme je le disais avant, être encore plus hargneux sur le terrain. Cela passe par un plus grand nombre d’appels, et me battre sur chaque ballon !
Et comment juges-tu ton début de saison ?
Je pense que je suis bien. Mais j’ai encore une bonne marge de progression sur et en dehors du terrain. Je sais qu’il y a des matchs où j’aurais pu faire mieux, parce qu’on peut toujours faire mieux, mais je pense malgré tout faire un bon début de saison. Je suis à neuf buts toutes rencontres confondues.
Justement, raconte nous un de tes buts marquants depuis ton arrivée ici
C’était contre Béziers, lorsque j’évoluais encore en U17 il y a près de trois ans. Je reçois un ballon parfait en profondeur, je contrôle du pied gauche et j’enchaîne avec une frappe du droit en lucarne. Il était vraiment beau grâce à la rapidité de l’enchaînement, mais surtout, je marque de mon mauvais pied, ce qui est très rare !
Y-a-t-il une différence entre les rencontres en U19 et celles que tu disputes aujourd’hui avec le Groupe Elite ?
Oh oui, une grande différence ! Il y a plus d’intensité, de densité athlétique, notamment contre les équipes anglaises. Il faut savoir se mettre au niveau et s’améliorer, à chaque entraînement, chaque match, pour réussir à progresser. C’est une belle expérience de jouer contre des équipes comme ça. La victoire sur la pelouse d’Old Trafford était incroyable ! Des joueurs déjà professionnels n’ont jamais eu la chance de jouer dans ce stade, alors en prime, s’y imposer c’est juste magique.
Quelles sont tes ambitions pour cette saison avec le Groupe Elite ?
Nous ne disputons pas de championnat cette saison. Donc l’objectif est simple : aller le plus loin possible dans chaque compétition dans lesquelles nous sommes engagés, la Al Abtal Cup, et face au plateau de clubs de Premier League. À titre personnel, bien évidemment, c’est de marquer un maximum de buts ! Un attaquant se nourrit de ça !
Et comment vit le groupe ?
Il y a une superbe ambiance. Nous nous connaissons tous, nous avons déjà tous joué ensemble dans les différentes catégories de jeunes. C’est important lors des déplacements d’avoir une ambiance comme ça dans le groupe. Ça aide même à la performance. Sur le terrain, nous nous amusons tous ensemble, nous jouons les uns pour les autres et ça donne de la confiance. C’est un très bon groupe.
Un mot sur Damien Perrinelle, ton entraîneur ?
C’est un très bon coach. Il nous montre les valeurs qu’il peut y avoir chez les pros. Que ce soit dans la vie de tous les jours ou sur le terrain. Il fédère.
Quels sont tes meilleurs souvenirs depuis ton arrivée à l’AS Monaco ?
Il y en a deux qui se détachent : la finale du championnat de France U19 perdue l’année dernière face au FC Nantes. Malgré la défaite, nous avons réalisé un parcours incroyable et cela restera gravé dans mes souvenirs.
Sinon, nous en parlions juste au dessus, mais notre match face à Manchester United sur la pelouse d’Old Trafford. Avec du public en plus… Quel souvenir, c’était magique.
Pour finir, as-tu des idoles qui t’ont inspirées étant plus jeune ?
Oui, même si ça va être difficile de leur ressembler (sourire). Lionel Messi, bien évidemment, j’ai les yeux qui brillent à chaque fois que je le regarde jouer. Olivier Giroud aussi. Il a beau être critiqué, il marque à chaque fois ou presque. Il ne dit jamais rien, il travaille et fait taire tout le monde. C’est aussi un exemple.