Dominique Bijotat, un joyau du milieu formé en Principauté
Il est de ceux qui ne sont jamais mis en avant dans les récompenses individuelles. Et pourtant, comme beaucoup d’autres, il s’est montré indispensable durant son passage en Principauté. Pur produit du centre de formation de l’AS Monaco, Dominique Bijotat rejoint l’Academy en 1976, alors qu’il n’est âgé que de 15 ans. Façonné pendant trois ans donc, puis le passage au monde professionnel au lendemain du titre de 1978 avec la génération de Delio Onnis.
Un milieu précoce, compagnon de Claude Puel
Le milieu défensif, travailleur mais pas moins fin techniquement, a rapidement sa chance sous les ordres du grand formateur et entraîneur des Rouge et Blanc à cette époque, Gérard Banide. Il apprend auprès d’autres jeunes talents au poste, Didier Christophe et Claude Puel, ainsi qu’avec le patron du milieu monégasque, le lieutenant de Lucien Leduc, Jean Petit. Avec cette équipe, dans laquelle Roger Milla s’installe de façon éphémère (17 matchs, 15 buts), les hommes de Gérard Banide vont aller chercher la Coupe de France 1980, la troisième de l’histoire du club.
Champion de France en 1982
Dans la foulée de ce titre, Dominique Bijotat s’impose petit à petit comme un élément important de ce jeune groupe qui est en train d’éclore. Vaillant, accrocheur, mais aussi très soyeux balle au pied et précieux dans la construction, il décroche avec ses partenaires le quatrième titre de champion de France de l’AS Monaco, en 1982. Un an plus tard, il voit l’entraîneur alsacien Lucien Muller prendre la suite sur le banc azuréen. Sous ses ordres, le milieu défensif remporte un Trophée des Champions en 1984, puis une deuxième Coupe de France en 1985, alors que le nouveau Stade Louis-II est tout juste sorti de terre.
Un amoureux de la Coupe de France
C’est finalement en 1987, après onze années passées au club, que Dominique Bijotat tente une aventure d’un an avec les Girondins de Bordeaux. Il revient néanmoins l’année suivante, après le titre de champion de 1988, pour y disputer trois nouvelles saisons sous la direction d’Arsène Wenger. Avec son second coach alsacien, il connaîtra la première demi-finale européenne du club de la Principauté, en 1990, face à la Sampdoria Gênes en Coupe des Coupes.
Mais il soulève surtout sa troisième Coupe de France avec la Diagonale sur les épaules, en 1991, face à l’Olympique de Marseille de la grande époque. En 14 ans au pied du Rocher, Dominique Bijotat aura donc connu plusieurs générations de grands joueurs, de Delio Onnis à George Weah en passant par Jean Petit et Glenn Hoddle. Il totalise 274 matchs avec les Rouge et Blanc, pour vingt buts marqués, ainsi que huit sélections en équipe de France.
