Djibril Sidibé : "J’ai travaillé dur pour revenir en forme"
Titulaire lors des quatre derniers matchs de l’AS Monaco, Djibril Sidibé a même pris part à l’intégralité de ces rencontres sur son côté droit de la défense Rouge et Blanche. Après le succès face à Marseille la semaine dernière (3-1), le numéro 29 était forcément satisfait du résultat. À deux jours du match (dimanche à 21h) face au FC Nantes de Raymond Domenech, le champion du Monde a évoqué la forme actuelle de l’équipe, ainsi que son début de saison, en conférence de presse d’avant match. Extraits.
Bonjour Djibril. Comment expliques-tu cette bonne dynamique actuelle ?
On travaille bien, on a la chance d’avoir un staff très rigoureux et discipliné. Niko Kovac apporte cette fraîcheur et cette mentalité de la gagne dans une équipe jeune comme la nôtre. On connaît le chemin à suivre pour continuer cette série.
Comment as-tu vécu ce début de saison à titre personnel ?
J’ai loupé la préparation physique avec le groupe vu que je revenais de mon prêt à Everton. Cela a été compliqué physiquement, la Covid ne m’a pas aidé non plus. La mise en route a été difficile par rapport à tout ça. L’équipe tournait bien et marquait beaucoup de buts, j’ai fait le dos rond et j’ai travaillé dur pour revenir en forme.
La Covid laisse-t-elle des traces sur l’organisme?
Maintenant tout va bien. C’est un sentiment étrange. Je n’avais pas de symptôme mais j’étais positif. Le stress et l’adrénaline montent, je pensais à ma famille et mes amis. C’est arrivé en période de trêve, je ne pouvais pas m’entraîner avec le groupe. Je me suis concerté avec le staff médical. J’ai réalisé une préparation physique adaptée durant trois semaines pour pouvoir revenir au mieux.
As-tu traversé une période de doute ?
Non, dans une carrière vous pouvez avoir des hauts et des bas. Quand on a connu la Coupe du Monde, on a une exigence très élevée autour de nous. À moi de me remettre en question. Je n’ai jamais douté, le vrai Djibril doit être à 100% physiquement et mentalement.
Ce groupe a-t-il les moyens pour disputer l’Europe ?
Je l’espère en tout cas. C’est trop tôt pour en parler, l’équipe est très jeune. Tout le monde est lucide et appliqué aux entraînements. Nous prenons les matchs les uns après les autres. On doit garder ce cap.
Le coach doit être content d’avoir un joueur d’expérience comme toi dans un groupe assez jeune…
Nous sommes conscients de nos qualités, mais la Ligue 1 reste serrée. Le PSG est peut être jouable mais nous restons humbles, on se réfugie dans le travail. Pourquoi pas finir européen si l’on garde cette mentalité.
Kevin Volland a une réputation de blagueur en Allemagne. Qu’en est-il vraiment ?
Il est assez réservé pour l’instant, mais j’échange souvent avec lui en anglais, c’est un bon partenaire. Il n’hésite pas à donner des conseils, il a une parole importante au sein du groupe. Il est doté de belles qualités humaines et sportives, c’est l’homme fort de cette saison.
Depuis ton retour en Principauté, tu as l’impression de faire partie d’un nouveau club ?
Non, il y a les mêmes personnes au club même s’ il y a eu beaucoup de changements, avec deux saisons plus difficiles. On repart sur une feuille blanche, on ressent l’envie du club de repartir sur quelque chose de solide. La construction du nouveau centre d’entraînement en est la preuve. Tout le personnel est impliqué. J’espère que cela va continuer comme ça.
Pour toi aussi c’est un nouveau départ avec l’AS Monaco ?
J’avais la volonté de rester ici. C’est le club qui m’a permis d’aller en équipe de France et de connaître le succès. Je savoure et je profite, le club me fait confiance, je suis là pour atteindre les objectifs.
Explique-nous ton rôle dans cette défense à 5.
C’est un peu différent qu’en début de saison. Le coach nous demande de rester derrière pour garder une supériorité en cas de contre. Je communique beaucoup avec Guillermo, Axel, et Benoît pour avoir cinq joueurs en défense et les cinq autres qui attaquent. C’est un rôle différent mais je le savoure, cela demande beaucoup de concentration. Nous sommes dans une bonne dynamique.
Tu retiens quoi de ton passage en Angleterre ?
J’ai connu une saison fantastique à tous les niveaux, sportivement et émotionnellement. J’ai eu la chance de connaître plusieurs coachs, notamment Carlo Ancelotti. C’est une chance d’évoluer dans des stades fantastiques, c’était plaisant à jouer. C’était une belle expérience. Désormais je suis concentré sur cette saison avec l’AS Monaco.
Stevan Jovetić est performant en sortie de banc. Comment vit-il le fait d’être remplaçant ?
On connait tous ses qualités. Il a connu des blessures assez graves dans sa carrière. La majorité des joueurs rentrés en cours de match ont été décisifs, avec des buts à la clé. Personne n’est satisfait de débuter sur le banc mais nous avons de grands attaquants en la personne de Kevin et de Wissam. Stevan a une qualité technique indéniable, il est très créatif. Il travaille et se prépare bien, il aide les jeunes à rester humbles. On travaille beaucoup physiquement, il est en forme. Je le sens investi mentalement, il est plus calme, il prend son rôle à cœur.
L’Euro est-il un objectif pour toi ?
C’est un objectif mais je fonctionne étape par étape. Je dois continuer comme lors de mes sorties précédentes et être performant pour l’équipe. On verra pour la suite, je ne suis pas focalisé dessus. C’est un honneur de porter le maillot des Bleus, on veut y retourner le plus souvent possible. Ma saison a été mouvementée avec le confinement en Angleterre et en France puis les blessures. On verra dans l’avenir.