Cyril : "Mes coéquipiers me surnomment Kamil !"
Originaire de Saint-Vallier en Saône-et-Loire, Cyril Joseph, 26 ans, est tombé amoureux de l’AS Monaco dès son plus jeune âge. Rencontre avec ce fan absolu de Shabani Nonda, actuellement en Slovénie dans le cadre de son tour d’Europe à vélo.
Bonjour Cyril. Pour démarrer, comment et de qui t’es venue cette passion pour le Club ?
C’est une histoire toute simple, j’avais sept ans, je discutais avec un ami, et il me demande quel est mon club favori. À ce moment là, je me suis rendu compte que je n’en avais pas. Il m’a alors demandé quelle était ma couleur préférée, et je lui ai répondu le rouge. C’est comme ça qu’il m’a parlé de l’AS Monaco. En plus c’était à l’époque de l’épopée en Ligue des Champions en 2003-2004, donc c’est bien tombé !
N’est-ce pas difficile de supporter un autre club que celui de sa région ?
Non, pas du tout. Moi c’est Monaco et juste Monaco. Ça m’est déjà arrivé d’aller voir des matchs à Auxerre, à Dijon, mais je n’ai pas de passion pour ces clubs. En plus, je suis le seul « footeux » de ma famille donc je n’ai pas de problèmes ! J’ai quand même connu une personne qui supportait l’AS Monaco dans ma région, mais sinon je suis le seul à être supporter du Club et ça me va très bien.
Quels sont tes souvenirs les plus marquants avec l’AS Monaco ?
À l’époque, je n’avais pas internet chez moi et je voulais vraiment connaître les résultats de l’AS Monaco. Du coup, je regardais sur le télétexte, parce que je n’avais pas d’autre moyen de me tenir au courant. De temps en temps, ma grand-mère qui avait Canal+ m’enregistrait le match du dimanche soir sur une cassette pour que je puisse le regarder plus tard. Quel souvenir, même si au final, ce n’est pas si lointain !
Qui sont tes joueurs préférés d’hier et d’aujourd’hui ?
J’ai adoré Shabani Nonda, même si j’étais un peu jeune pour le suivre vraiment. C’était un joueur élégant et un redoutable finisseur. Park Chu-Young aussi, j’adorais. Il était humble, travailleur, et il avait vraiment l’amour du maillot.
Plus récemment, Kamil Glik parce que je suis défenseur aussi. Pour l’anecdote, dans mon équipe, plusieurs de mes coéquipiers me surnomment Kamil ! Ils disent que j’ai un peu le même tempérament que lui (rires).
Tu as déjà fait des déplacements ?
Oui bien sûr ! Dès que j’ai l’opportunité, je n’hésite pas et je fonce ! J’ai déjà eu l’occasion d’aller à Saint-Étienne, Lyon, Dijon, Auxerre, Montpellier et même à Nice. Au total, j’ai fait une bonne quinzaine de déplacements.
Tu dois forcément avoir une anecdote…
Oui. Il y a 4-5 ans, je crois acheter un billet en parcage sur le site de Saint-Étienne, sauf que je me suis trompé, et j’ai pris une place au milieu des ultras stéphanois… Bien évidemment, je débarque devant le stade avec le maillot de Monaco, mais les CRS m’ont dit que j’allais avoir des problèmes (rires). Je décide donc avec mon oncle de retourner à ma voiture pour me changer, sauf qu’entre temps, je perds mon billet !
Dépité, je déchire celui de mon oncle… Avant de retrouver le mien sous ma voiture ! Finalement on arrive à entrer à la 70e minute en expliquant notre situation aux stadiers. À peine installés, Saint-Étienne marque le but du 2-0, et un fumigène est allumé juste à côté de nous. C’était la goutte de trop et nous sommes partis. C’était une journée lunaire.
Es-tu déjà venu au Stade Louis-II ?
Oui, pour la première fois de ma vie face à Marseille au mois de novembre. Je réalise actuellement un tour d’Europe à vélo, et mon itinéraire me faisait passer par l’Italie. J’ai donc regardé le calendrier et la rencontre contre l’OM tombait parfaitement. J’ai écrit au Club car je réalise mon aventure sans argent, et j’ai été gentiment invité.
Quel bonheur, en plus c’était une rencontre de gala ! J’en profite également pour remercier Karine, rencontrée aux abords du stade le samedi. Elle m’a accueilli le samedi soir et le dimanche soir et m’a donc permis d’assister au match.
Parle nous de ton tour d’Europe à vélo justement…
Je suis parti seul le 1er novembre. Je pensais voyager tout seul, et un matin j’ai finalement décidé de partir sans argent. Je dors soit en tente, soit chez l’habitant. C’est une belle expérience. Je n’ai pas de destination, je vais où j’ai envie d’aller. Ça restera l’une de mes meilleures expériences. D’ailleurs je tenais également à remercier l’Academy et La Diagonale, qui m’ont offert des repas lorsque j’étais de passage en Principauté.
Pour finir, quel est ton pronostic face à Auxerre ?
Je pense que le match va être très serré, reprise oblige. Les deux équipes vont vouloir assurer. Je vois une victoire 3-2 de Monaco. Même si je suis actuellement à Ljubljana, je regarderai quand même le match !
