Coupe de France 1980 : Dernière ligne droite
Lors du match précédent, les asémistes se heurtaient à Sochaux lors d’une confrontation fermée. C’est finalement l’AS Monaco qui l’emportait après une séance de tirs aux buts sous tension.
Pour cette partie, les Rouge et Blanc s’opposent à Montpellier, pensionnaire de D2. Alors que les équipes de Division 1 n’ont que six étapes à franchir, toutes les autres s’y engagent dès le début de la saison, et n’ont que peu d’espoir d’en venir à bout. Mais le petit poucet de la compétition n’est pas là par hasard… Les hommes de Robert Nouzaret ont en effet éliminé l’illustre ASSE de Michel Platini au tour précédent.
C’est donc au Stade Louis-II, puis au Stade de la Mosson, que les deux effectifs vont se disputer une place en finale de Coupe de France.
L’avantage aux asémistes
Sur la feuille de match, plusieurs futurs grands entraineurs. Roland Courbis, qui entrainera Montpellier à deux reprises, et permettra à l’effectif de remonter en Ligue 1. Michel Mézy, grand joueur du Nîmes Olympique qui deviendra entraineur de Montpellier pendant plus de 10 ans. Ainsi que Jean-Louis Gasset, qui sera reconnu pour son parcours d’adjoint puis d’entraineur à Montpellier, Bordeaux ou encore Saint-Etienne.
Face à 10 000 spectateurs, l’AS Monaco débute ce match de la meilleure des manières. Dès la 11e minute, Jean Petit ouvre le score. C’est d’ailleurs le premier match du Toulousain, arrivé en 1969 sur le Rocher, dans cette compétition. Quelques minutes plus tard, la foudre Delio Onnis frappe une fois de plus (18e). Le buteur aux 223 buts pour 278 matches à l’AS Monaco, élève la marque à 2-0.
Les Rouge et Blanc contrôlent la partie et l’ouverture du score du 4e meilleur buteur de Montpellier, Jack Vergnes, ne changera pas le court du match (43e). Les deux effectifs se quittent pour mieux se retrouver quelques jours plus tard…
Tout reste à jouer
Le 3 juin 1980, Mr Vautrot donne le coup d’envoi d’une formidable partie. L’international ivoirien, Mama Ouattara marque le seul et unique but de la première mi-temps pour Montpellier (13e). Après la pause, le jeune milieu défensif Didier Christophe égalise pour l’AS Monaco à la 64e minute.
Malheureusement Régis Durand, arrivé au début de la saison dans l’effectif, redonne confiance aux Héraultais (68e). L’AS Monaco est déstabilisé sur les terres adverses. Pourtant, Ricort permet à l’AS Monaco de revenir dans la partie, à seulement 3 minutes de la fin du temps réglementaire (2-2).
C’est alors qu’Ettori, formé à l’INF Vichy aux côtés de Didier Christophe, motive ses troupes. Le gardien et joueur le plus capé du club (755 matches) est déterminé à ne pas laisser s’échapper cette rencontre. Les encouragements portent finalement leurs fruits. Onnis, donne l’avantage aux rouge et Blanc (100e) et Emon, entré en jeu à la 62e minute de jeu, clôture la marque (113e). Score final 4-2.
L’AS Monaco décroche son ticket pour la finale ! Montpellier gravira peu à peu les échelons jusqu’à atteindre la première division, seulement 8 ans après avoir quitté la division honneur.