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Partout Toujours 20 mai 2022, 09:00

Aurélien : "Bastia-Monaco était le fil rouge de mon mariage"

Aurélien : "Bastia-Monaco était le fil rouge de mon mariage"
Pour célébrer la présence systématique de nombreux supporters monégasques dans les parcages à l’extérieur, asmonaco.com poursuit sa série dédiée aux soutiens des Rouge et Blanc. Pour ce 20e épisode de la saison, direction le Nord pour rencontrer Aurélien, habitant de Bergues.

Presque 1300 kilomètres le séparent du Stade Louis-II. Pourtant, Aurélien vibre pour l’AS Monaco autant que s’il vivait sur le Rocher. Habitant de Bergues, dans le département du Nord, cet infirmier en psychiatrie de 34 ans sera donc dans le secteur visiteurs du stade Bollaert ce samedi pour soutenir les Rouge et Blanc face au RC Lens, à l’occasion de la dernière journée de championnat. Rencontre avec ce fan de l’autre bout de la France.

Salut Aurélien. Comment es-tu devenu supporter de l’AS Monaco ?

J’étais plutôt fan de basket, mais à la fin des années 1990 je me suis mis à m’intéresser au foot et mon père regardait les matchs, mais sans être vraiment supporter d’une équipe. Et un soir où il regardait un match de Coupe de France, j’ai le souvenir de Victor Ikpeba qui marque un but et je me suis dit : « Mais ce maillot est magnifique ! ». A partir de ce moment, j’ai commencé à suivre l’AS Monaco et s’en est suivie la Coupe du monde, avec notamment les sélections de Thierry Henry et David Trezeguet, donc je suis devenu fan du Club.

Le Nord est une région avec de nombreux clubs professionnels. Ce n’était pas trop difficile de ne pas soutenir un club local ?

J’ai une personnalité un peu à part, j’aime bien ne pas faire comme les autres, donc ça n’a pas trop choqué les gens que je supporte l’AS Monaco et pas un club du coin (sourire). Le chauvinisme lensois et lillois est bien présent, mais j’ai vite eu un maillot de l’AS Monaco, acheté au marché et floqué au nom de Marco Simone, donc tout le monde m’appelait « Simone » (à prononcer à la française, ndlr). J’ai subi quelques railleries mais moi ça m’allait de ne pas être comme les autres, et puis mine de rien l’AS Monaco a une grande histoire européenne, donc j’étais fier de porter ces couleurs.

Est-ce que tu vas voir l’AS Monaco quand le Club joue face à Lens ou Lille ?

Oui, au maximum, que ce soit à Bollaert ou à Pierre-Mauroy maintenant à Lille. Je suis même allé à Bruges lors de la Ligue des champions 2018. Je suis également allé au Stade de France pour la finale de la Coupe de France 2010. Dès qu’il y a des matchs à proximité, j’essaye au maximum de m’y rendre.

Malgré la distance, tu as déjà pu venir au Stade Louis-II ?

Oui, je suis venu cinq ou six fois. J’ai notamment eu la chance de fêter le titre de champion de Ligue 2 après une victoire face au Mans, avec un envahissement de terrain. Ce sont vraiment de sacrés souvenirs. Je suis même venu voir un match amical entre Monaco et l’Inter Milan, à l’époque où José Mourinho était l’entraîneur. Là, ça fait un petit moment que je ne suis pas venu car j’ai des enfants en bas âge, mais j’espère les y emmener dans quelques années.

Même si c'était de la Ligue 2, l'ambiance lors du titre en 2013 et l'envahissement de terrain, c'était incroyable. Il y avait une telle communion entre supporters, après deux années de galère. Ça klaxonnait partout dans Monaco, on n'avait pas beaucoup dormi.
Aurélien Supporter de l'AS Monaco

Justement, quel est ton meilleur souvenir dans un stade ?

Même si c’était de la Ligue 2, l’ambiance lors du titre en 2013 et l’envahissement de terrain, c’était incroyable. Il y avait une telle communion entre supporters, après deux années de galère. Ça klaxonnait partout dans Monaco, on n’avait pas beaucoup dormi. En plus le lendemain, on est allé à Carrefour avec un copain et on est tombé sur Valère Germain, qui avait les yeux un peu fatigués aussi à cause de la fête. J’ai donc une photo avec notre ancien attaquant, alors que je porte un pack d’eau et que j’ai un t-shirt Tortues Ninja (rires) !

As-tu d’autres anecdotes en lien avec le Club ?

J’ai créé pas mal de liens avec d’autres supporters monégasques via les réseaux sociaux ou les forums, et le jour de mon mariage, j’ai deux amis, Virginie et Guillaume, qui m’ont tenu au courant du score entre Bastia et Monaco. C’était le fil rouge ! On avait gagné 2-1 grâce à un doublé de Lacina Traoré (le 5 décembre 2015, ndlr). Je peux donc dire que je me suis marié le jour où un grand attaquant a marqué un doublé (sourire). Et puis en 2017, avant le match retour contre Dortmund, un journaliste de L’Equipe m’avait demandé si j’étais prêt à héberger des supporters allemands. J’avais évidemment dit oui, ma déclaration était parue dans le journal, mais le journaliste ne m’avait jamais demandé où j’habitais. Et comme je ne suis pas du tout dans la région monégasque, ça avait bien fait rire les copains.

Dans la riche histoire du Club, quel est ton joueur préféré ?

Mon joueur préféré, c’est David Trezeguet. Son but contre Manchester United en 1998 m’a marqué, et ensuite il y a eu la Coupe du monde 1998, donc je me suis énormément intéressé à lui. J’avais une vraie passion pour ces renards des surfaces, et pour moi qui suis dans le paramédical, Trezeguet était un « chirurgien ». Le ballon arrivait et il le mettait où il avait envie, c’était incroyable.

Comment sens-tu le match de samedi face au RC Lens ?

J’y serai avec des copains et on espère une grande fête pour la qualification en Ligue des champions. Cette saison, on ne sait jamais trop à quoi s’attendre, mais depuis la victoire face au PSG (3-0) on est sur une superbe série. Après, dans un Bollaert à guichets fermés, ce ne sera pas évident car avec leur public les Lensois sont toujours 12 sur le terrain. Ils peuvent aussi se qualifier pour la Coupe d’Europe, donc ce sera un peu un match de coupe, dans lequel il faudra tout donner. En tout cas, on croise les doigts !