Antoni : "Ma première au Stade Louis-II face à Toulouse était magique !"
Voilà encore une preuve supplémentaire que la passion de l’AS Monaco s’étend bien au-delà des frontières françaises. Natif de Belgique, Antoni est en effet supporter du club de la Principauté depuis près de 20 ans et l’épopée réalisée en Ligue des Champions. A la veille de la rencontre face à Toulouse, dimanche (15h), il nous raconte sa première au Stade Louis-II, qui avait été justement face au TFC, lors de la première journée de la saison 2009-2010. Souvenirs. 🎞
Bonjour Antoni. Comment devient-on supporter de l’AS Monaco quand on est Belge ?
Grande question (rires). Dans ma jeunesse, le football était davantage un petit loisir. Je regardais les grandes compétitions internationales comme l’Euro et la Coupe du Monde. Puis la Ligue des Champions 2003-2004 est arrivée et lorsque j’ai vu des Rouge et Blanc insouciants écraser les géants d’Europe, je suis tombé amoureux. Et depuis, la passion est restée et n’a fait que grandir. Avant ça, je regardais seulement en spectateur neutre les grandes rencontres européennes.
En quelle année as-tu assisté à cette rencontre face à Toulouse ?
C’était lors de l’ouverture du championnat en août 2009. J’ai eu mes 18 ans à la fin de l’année 2008 et comme cadeau, ma mère m’a offert des vacances à Monaco. Nous avons pu aller tous les deux à la Turbie pour voir le centre d’entraînement. J’ai pu visiter la Principauté et aller au Stade Louis-II pour la première fois afin d’assister à une rencontre de l’AS Monaco et voir les joueurs monégasques en vrai. En plus, ça s’était bien fini parce qu’on avait gagné 1-0 ce jour-là.
📅 8 Août 2009
🆚 𝗔𝗱𝘃𝗲𝗿𝘀𝗮𝗶𝗿𝗲 : Toulouse FC
📌 𝗦𝗰𝗼𝗿𝗲 : 1-0
🏆 𝗖𝗼𝗺𝗽é𝘁𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 : Ligue 1
⚽️ 𝗕𝘂𝘁𝗲𝘂𝗿(𝘀) : Nenê pic.twitter.com/f5NuXU8NrK
— ASMHistoire 🇲🇨 (@ASMHistoire) August 8, 2022
Qu’est ce que cela fait de voir tout ça en vrai pour la première fois ?
C’est magique parce que j’avais dû attendre cinq ans pour découvrir cela. Durant tout ce laps de temps, j’ai augmenté ma culture du Club mais aussi de la Principauté de manière générale. C’était un magnifique séjour et je ne remercierai jamais assez ma mère de m’avoir offert ça. J’avais des étoiles plein les yeux pendant une semaine.
Quand vous êtes allés à la Turbie, avez-vous pu rencontrer des joueurs ou l’entraîneur ?
Non, non malheureusement nous n’étions que de passage donc nous n’étions même pas rentrés à proprement parler au centre d’entraînement. On était restés au niveau de l’entrée mais j’avais tout de même pu m’imprégner de l’ambiance. En revanche, nous y sommes retournés en 2018 et j’avais eu la chance d’assister à un entraînement, de voir les joueurs et de faire une séance d’autographes après. C’était vraiment sympa !
Dans quelle tribune étiez-vous placés ce jour-là ?
J’étais juste à côté des tribunes en pesages dans le coin près du poteau de corner. Le stade était plutôt bien rempli pour cette rencontre, il y avait une belle ambiance. C’était une belle fête et comme il y avait eu la victoire au bout, nous avons pu assister à un beau concert de klaxon à la sortie du parking (rires).
Avant le coup d’envoi, est-ce que tu voulais voir un joueur ou une action en particulier par exemple ?
J’étais tellement heureux d’être là que j’attendais juste que l’équipe joue bien. C’était le début de saison donc on ne savait pas trop à quoi s’attendre. Les réseaux sociaux n’existaient pas encore, on n’avait pas d’idée de comment l’équipe allait se comporter en dehors des matchs amicaux qu’on pouvait lire dans le journal. J’aimais quand même beaucoup Nenê, qui était un peu le joueur phare de l’équipe à ce moment-là. Ca tombe bien, il a marqué un but, donc j’étais plutôt content.
Est-ce que tu te rappelles de ce but ou du match de manière générale ?
Ah c’est vague, cela fait quand même près de 15 ans maintenant (rires). De mémoire, il avait mis une belle frappe mais il faudrait que je me le repasse. Je crois qu’on avait été plutôt correct sans être flamboyant. Forcément, c’était le début de saison, il fallait trouver des automatismes. On n’avait pas eu trop de difficulté, je ne me suis jamais senti stressé malgré le rouge pris par Diego Perez à l’entrée du dernier quart d’heure. J’avais confiance en la jeunesse.
Tu parles de la jeunesse justement. Cela prouve que le Club, même 15 ans plus tôt, s’appuyait sur son centre de formation.
Oui comme toujours. Beaucoup de monde disent que l’AS Monaco a de l’argent mais cela ne fait pas tout. On est aussi capable de former des joueurs et c’est aussi ça qui m’a plu lorsque j’ai commencé à supporter l’équipe. Ce n’est pas un empilement de joueurs que l’on achète à droite et à gauche. De notre côté, on les forme et on les prépare à devenir footballeur. Il y a forcément un sentiment affectif.
De cette époque, hormis Nenê dont tu en as parlé, est-ce qu’il y a un autre joueur que tu aimais ?
J’aimais beaucoup Diego Perez parce qu’en dehors des joueurs classiques que tout le monde adore, j’aime bien les joueurs de devoir qui se donnent sur le terrain. Avant lui, il y a eu Lucas Bernardi puis ensuite Andrea Raggi. C’est vraiment le type de joueurs que j’apprécie tout particulièrement.
Et quand tu t’es rendu à Monaco, est-ce que tu t’es arrêté à la boutique pour acheter différents souvenirs du Club ?
J’avais économisé pour m’acheter un maillot. J’avais aussi pris un fanion qui est toujours accroché au rétroviseur de ma voiture. Régulièrement, j’achète des maillots ou différentes affaires. Pour moi, en faisant tout cela, c’est comme si je rendais ce que le Club me donne. On peut dire que c’est ma participation à la vie du Club en quelque sorte.
Hormis ce match au Stade Louis-II, as-tu pu avoir la chance d’assister à d’autres matchs de l’AS Monaco ?
Tout à fait. Après avoir découvert le Stade Louis-II, j’ai essayé de profiter du fait que l’AS Monaco se déplace dans le Nord de la France pour aller les voir. Je suis par exemple allé à Valenciennes, Lille à deux reprises, Lens et le Club Bruges pour ma première en Ligue des Champions. L’équipe allait mal à ce moment-là donc l’ambiance dans le parcage était timorée mais on a malgré tout des frissons lorsqu’on entend l’hymne de la compétition. J’ai aussi pu assister à un Monaco-Lyon en 2019.
Crédit Photo Une : Icon Sport
📋 La feuille de match :
Ligue 1 Uber Eats – 1e journée / Saison 2009-2010
AS Monaco 1-0 Toulouse
Mi-temps : 1-0
But : Nenê pour l’AS Monaco
Avertissements : Perez (41e, 75e), Mongongu (67e), Muratori (74e) pour l’AS Monaco ; Cetto (35e), Capoue (79e), Fofana (90e) pour Toulouse
Expulsions : Perez (75e) pour l’AS Monaco
AS Monaco : Ruffier – Muratori, Mongongu, Puygrenier, Modesto – Perez (cap), N’koulou – Pino (Haruna, 89e), Nenê, Bakar (Mangani, 76e) – Park
Entraîneur : Guy Lacombe
Toulouse : Blondel – Ebondo, Cetto (Devaux, 89e), Congré, Fofana – Didot, Capoue (Pentecôte, 80e), Machado, Sissoko – Braaten (Tabanou, 66e), Gignac
Entraîneur : Alain Casanova