Alexandre : "Le but de Lukman Haruna contre Sochaux en 2010 m’a marqué"
Il est tombé amoureux de la Diagonale avant de se marier avec l’AS Monaco ! Jeune papa de 28 ans d’une petite fille de quelques mois, dont il espère qu’elle sera « une future supportrice des Rouge et Blanc », Alexandre habite à Reims depuis une dizaine d’années. Venu de sa Picardie natale pour poursuivre ses études, celui qui est aujourd’hui manager dans une enseigne de grande distribution n’envisage pas de quitter la région qui l’a adoptée.
Une passion dévorante… et transmissible ?
Car même s’il est soumis à des changements de poste réguliers dans différents magasins des alentours de la capitale de la Champagne, ce dernier assure qu’il est désormais bien établi. Bien qu’il avoue que « tout s’est chamboulé dans ma vie ces derniers mois », avec l’arrivée de cet heureux évènement. Alors en attendant de savoir si la fièvre rouge et blanche va se transmettre, rencontre avec ce supporter de l’AS Monaco depuis plus de 17 ans.
Bonjour Alexandre. Pour commencer, comment es-tu tombé amoureux de l’AS Monaco ?
Comme beaucoup de supporters je pense, c’est l’épopée en Ligue des Champions en 2003-2004 qui m’a fait aimer le Club. Cela correspond aux premiers matchs que j’ai eu l’occasion de regarder à la télévision, puisque j’avais à peine plus de dix ans. Je viens d’une famille qui n’est pas très football, et où il n’y avait qu’une télé, donc j’ai commencé à le regarder avec les matchs européens de l’AS Monaco, notamment le Real Madrid. Bizarrement ce qui m’a attiré en premier lieu c’est ce maillot rouge et blanc avec la Diagonale, vu que je n’y connaissais pas grand chose à l’époque. C’est ce qui a fait que j’ai voulu suivre ce club plutôt qu’un de ma région.
Un maillot t’a-t-il marqué en particulier ?
Le tout premier quand j’ai commencé à suivre le club en 2004, à l’époque ou c’était encore Kappa ! Après je crois que nous avons changé d’équipementier, avec des maillots qui étaient peut-être un peu moins travaillés. Sinon, en remontant plus loin, quand je n’étais pas encore supporter de l’AS Monaco, j’ai beaucoup aimé le maillot bleu et jaune de 1998. Je n’ai pas connu cette époque-là, pour autant il reste mythique je trouve, et d’ailleurs il avait été réédité la saison dernière.
As-tu des gens autour de toi qui partagent cette passion pour l’AS Monaco ?
Ce qui est assez drôle c’est que, comme je change régulièrement de magasin dans la région, je suis tombé sur deux autres supporters des Rouge et Blanc dans l’équipe de cadres sur ma dernière mutation. Ce qui est assez rare pour le coup dans la région, mais là nous sommes donc trois fans de l’AS Monaco dans le même magasin. Donc on a décidé de faire le déplacement ensemble ce week-end en pesage pour fêter ça.
A quel match penses-tu lorsque tu te refais le film de ces années de supporter du Club ?
Il y en a un qui me vient en tête instantanément, avec un but que je retiens. Ce n’est évidemment pas celui auquel tout le monde pense instinctivement, mais il s’agit de la demi-finale de Coupe de France contre Sochaux en 2010 (victoire 4-3 après prolongations). Je me souviens de ce match et de ce but en demi-volée de Lukman Haruna. J’étais tout seul à la maison, mes parents n’étaient pas là et j’étais comme un fou devant ma télé.
On avait pris un but casquette en tout début de rencontre, qui avait un peu pourri l’ambiance que je m’étais mis tout seul dans mon salon. Et puis il y a ce but de folie et le match finit à 4-3. Derrière en finale contre le PSG on perd 1-0 sur un but de Guillaume Hoarau il me semble. Mais ce match de Sochaux reste gravé, parce que c’est la première fois que je me suis imaginé partir au Stade de France, j’étais comme un fou.
Celui-là c’était derrière ta télévision. As-tu eu l’occasion de venir au Stade Louis-II ?
Alors je n’ai jamais eu l’opportunité de venir malheureusement. Pour l’anecdote, j’aurais pu cet été, car j’avais gagné deux places VIP grâce au partenaire VBET. Je me suis dit : « Génial, top, je vais enfin découvrir le stade ! ». Et puis ma petite fille a décidé de naître deux jours avant (rires). Donc ça n’a pas pu se faire. En revanche j’essaye de faire la quasi totalité des « déplacements » face au Stade de Reims ou à Troyes quand le temps me le permet, car j’ai un boulot assez prenant. Mais je n’ai pas eu l’occasion de voir de vrais matchs à enjeu, d’autant que quand je me déplaçais jusqu’à maintenant, ce n’était jamais de très bon augure pour le club (rires). Les matchs à Reims ne sont jamais très simples.
Tu parlais tout à l’heure de la demi-finale de Coupe de France. D’autres matchs t’ont-ils marqué ?
Alors là pareil, pour moi c’est plutôt la Ligue 2, car on a eu pas mal de frayeurs à cette époque. Heureusement on peut remercier le Président Dmitry Rybolovlev qui est arrivé et qui nous a sauvés d’une mort certaine. Je me rappelle du but d’Ibrahima Touré à Nîmes en toute fin de match (94e minute, à l’occasion de la 36e journée, ndlr), qui valide notre retour dans l’élite. Quand c’est arrivé j’ai poussé un grand ouf de soulagement, car je me disais que cette période difficile de 18-24 mois était enfin derrière nous. A l’époque on avait Claudio Ranieri qui était au top niveau des entraîneurs. Grâce à lui on pouvait enfin passer à autre chose et retrouver l’éclat qu’on avait auparavant.
Quels joueurs as-tu aimé voir jouer jusqu’à aujourd’hui ?
Je ne suis pas trop du genre à ressortir un joueur tout seul, car je suis très attaché au collectif. Mais si je devais ressortir un élément qui m’a marqué récemment et que j’aime voir, c’est Aleksandr Golovin. J’aime beaucoup ce joueur, qui avait fait une belle Coupe du Monde en 2018. Je trouve qu’il est très élégant à voir jouer, et qui est capable de nous sortir de situations compliquées et créer beaucoup de danger. C’est peut-être aussi son prénom qui me fait aimer le joueur (sourire).
Avant lui, mais pas si loin que ça, j’ai beaucoup aimé Fabinho, parce qu’au milieu de terrain c’était vraiment lui qui stabilisait tout le reste de l’équipe, et qui faisait un gros travail. Mais encore une fois je retiens plus facilement un groupe ou une équipe qui joue bien. Et pour le coup, ça jouait aussi très bien en deuxième partie de saison dernière.
Quel titre ou moment fort de l’histoire du Club voudrais-tu mettre en avant ?
Pour moi c’est assez évident mais c’est le titre de champion de France en 2017, car je n’en avais jamais connu avant. Le groupe était fantastique et les joueurs qui composaient cet effectif étaient tout aussi énormes. On sentait qu’il y avait une ambiance particulière. Et en plus c’était en pleine hégémonie du PSG, et on a montré, tant sur le plan national qu’européen, qu’on avait une équipe de champions. Ensuite les finales de Coupe de France qu’on a disputées depuis que je suis l’AS Monaco, on les a toutes perdues, donc pour le coup je n’ai pas porté chance (sourire).
Pour terminer, comment vois-tu ce match contre Reims ce week-end ?
Alors pour le coup je suis plutôt confiant, même si les déplacements à Reims ne sont jamais évidents. Le SRFC joue souvent très bas contre les grosses écuries, avec une défense très hermétique. Donc ça se joue souvent sur un match nul 0-0 ou 1-1. On a rarement réussi à dérouler face à cette équipe-là, en tout cas les dernières victoires étaient souvent à l’arrachée. Malgré tout Reims est dans une situation compliquée en ce début de saison, avec le changement d’entraîneur et même de philosophie.
Il y a beaucoup de très jeunes joueurs, notamment les milieux offensifs et les attaquants, qui ne connaissent pas le haut niveau. Même s’ils sont capables de faire des différences. Mais sur les quatre derniers matchs ils ouvrent le score et finissent par se faire remonter et par perdre. L’équipe au global manque de liant et d’expérience et n’arrive pas à tenir un score. je pense que l’on va profiter de ça pour ouvrir une brèche. J’espère en tout cas qu’on va faire le job, et pour une fois je vois bien une victoire un peu plus large. Je pars sur un 3-1 ou un 3-0.