Alexandre : "Je suis tombé amoureux de l’AS Monaco grâce au maillot"
Il ne louperait ce match pour rien au monde. Originaire d’Alsace et de Strasbourg, Alexandre sera évidemment présent à la Meinau pour encourager l’AS Monaco, ce dimanche (15h). Agé de 30 ans, ce commercial est tombé amoureux du Club lors de la saison 2003-2004 grâce… au maillot Puma. Aujourd’hui membre des Legiun Munegu, il nous raconte sa passion pour les Rouge et Blanc qu’il n’a donc plus quittée depuis près de 20 ans maintenant. Rencontre. 🎙️
Bonjour Alexandre. Depuis combien de temps es-tu supporter de l’AS Monaco ?
Je suis devenu fan des Rouge et Blanc lors de la saison 2003-2004, comme beaucoup qui ont commencé à suivre le Club grâce à l’épopée européenne. Mais personnellement, je ne comprenais pas trop ce qui se passait, j’ai plus suivi l’AS Monaco parce que j’ai commencé à m’intéresser au foot et qu’ils étaient sponsorisés par Puma à l’époque. Ca va donc faire une vingtaine d’années.
Et après ça, la passion a perduré dans le temps.
C’est ça, même si malheureusement les équipes étaient de moins en moins brillantes. J’ai commencé à vraiment comprendre le foot lors de la saison 2005-2006, à l’époque où l’on tombait contre le FC Bâle en Coupe de l’UEFA. C’était pratique, le déplacement était à une heure de route avec un public assez sympa. Il y a eu une période où l’on supportait toujours l’équipe mais cela faisait un peu plus mal à la vue des résultats.
Jusqu’à la descente pour ensuite vivre de nouvelles belles émotions et le titre de 2017…
Il y a eu six mois très compliqués jusqu’au rachat du Club, on se prenait raclée sur raclée. Beaucoup de cadres étaient partis, le recrutement était très aléatoire. Ca avait été ensuite un peu plus facile, on loupe même la montée de peu. La deuxième année était très sympa avec beaucoup de jeunes et la génération Kurzawa, Germain.
Tout ça jusqu’à la montée assez fantastique et le recrutement de gros noms comme Radamel Falcao, Joao Moutinho ou des recrues intelligentes telles que Jérémy Toulalan. Pour au final, être champion en 2017 avec un jeu ultra dominant et brillant.
Quel serait donc ton meilleur souvenir de ta carrière de supporter ?
C’est le match contre le FC Metz lorsque l’on s’impose 7-0 à Saint-Symphorien en 2016. J’étais au stade. Vivre ça une fois dans sa vie est incroyable et être présent, c’est juste fou. Le match était tout simplement incroyable. Je n’étais pas en parcage cette fois, c’était un peu chaud. Au bout d’un moment, il y avait un mélange de joie car c’était incroyable et également de la peine pour les supporters messins puisque l’on avait connu ça aussi lorsqu’on était dans les bas-fonds de la Ligue 2.
Fais-tu partie d’un groupe de supporters à présent ?
Oui je suis carté chez les Legiun Munegu depuis la rencontre Monaco-Juve en 2015. A la base, je ne faisais que les déplacements locaux. Dans le Grand-Est, on avait la chance d’avoir de nombreuses équipes comme Sochaux, Nancy, Strasbourg, Metz en Ligue 1. Un peu plus loin, on avait aussi Troyes ou Dijon.
Nous sommes passés d’une place forte à une grosse zone où il n’y a quasiment plus de clubs, d’autant plus si Metz et Strasbourg sont relégués à la fin de saison. Je ne faisais donc que des déplacements locaux puis j’ai vu la Juve où l’on s’attendait à un gros match. Je me suis rapproché d’une antenne qui était les Supp’Lorraine, avant de me rediriger ensuite vers les Legiun Munegu et c’est fantastique depuis.
Qu’est-ce qu’apporte le fait d’être carté quand tu réalises des déplacements ?
On est un grand groupe puisque nous sommes environ une trentaine. Lors de gros déplacements dans des matchs qui attirent du monde, on peut faire le trajet en bus. C’était le cas du Monaco-Juve ou du Marseille-Monaco la saison dernière par exemple. Il y a une bonne ambiance. Quand on est moins nombreux, on prend des voitures remplis par 4 ou 5 personnes passionnées par le même club.
On se remémore nos bons et mauvais souvenirs, on se raconte des anecdotes. Cédric, le Président, est un puits de connaissances de l’AS Monaco. On apprend des histoires de fou ou des choses que l’on ne connaît pas du Club, c’est super intéressant. A terme, ce sont souvent les mêmes qui font les déplacements donc on apprend à bien se connaître. C’est très sympa.
Quel serait ton plus beau match réalisé au Stade Louis-II ?
Je dirais le Monaco-Juve en 2017. Malheureusement, je suis un peu un chat noir car je fais souvent des déplacements où l’on finit par s’incliner. J’avais aussi fait le match contre Lyon lorsque l’on perd 3-1 avec l’expulsion de Benjamin Mendy. C’était plus pour l’équipe que l’on avait avec Kylian Mbappé, Radamel Falcao, Tiémoué Bakayoko ou encore Fabinho…
On ne se rendait pas forcément compte de ce qu’ils allaient devenir. Malgré la défaite, c’était quand même un match à haute intensité avec quasiment que des stars sur la pelouse et une ambiance de folie. Tous les supporters étaient venus de toute la France, c’était donc très sympa.
Lorsque l’on habite en Alsace et que l’on vient à Monaco, qu’est-ce que ça fait ?
Ca fait un peu de route et beaucoup de fatigue (rires). Supporter Monaco, il y a pire. Quand on fait le déplacement en hiver, il fait 20 degrés. En été, c’est aussi très cool. Le cadre de la ville est aussi incroyable et fantastique même si une pinte de bière coûte 25 euros (rires). Il y a une très belle histoire, que ce soit la ville ou le Club. C’est très particulier lorsqu’on arrive à Monaco.
Quels seraient les joueurs qui t’ont marqué le plus dans ta vie de supporter ?
Ca va être très bateau mais je pense à Kylian Mbappé. Même s’il n’a fait que six mois où on l’a réellement vu exploser, c’était incroyable de voir le joueur complet qu’il était. Devant le but, il était déjà très fort. Ce qui était impressionnant, c’est qu’il arrivait à instaurer une crainte auprès des adversaires.
Je me souviens, on était allés voir Nancy-Monaco en 2017. Il est rentré 10-15 minutes, on voyait ses adversaires le prendre à deux et qui avaient peur dès qu’il arrivait. Il n’avait que 18 ans à cette époque, c’était incroyable avec sa technique, sa vitesse et sa finition. Dans le match, il tire deux fois et touche un poteau. On savait que ça pouvait être dangereux dès qu’il touchait la balle. C’est le joueur qui m’a le plus marqué à l’AS Monaco.
Et de ta période où tu as commencé à suivre le Club, est-ce qu’il y a quelqu’un qui t’a marqué ?
J’aurais dit Morientes mais je l’ai plus connu en décalé en regardant ses exploits plus tard. Autrement, je pense à Maicon avant qu’il signe à l’Inter. Il avait déjà un niveau monstrueux et était l’un des derniers joueurs fantastiques avant cette période de disette.
🔙 La fusée 🚀 Maicon en action lors de la J22 de la saison 04/05 👊 #WAG pic.twitter.com/MT9OJM9Vjc
— AS Monaco 🇲🇨 (@AS_Monaco) January 31, 2020
Le problème est que l’on a eu des joueurs qui pouvaient être intéressants, comme Dieumerci Mbokani ou Marco Di Vaio. On le prend, il sort d’une grosse saison mais chez nous, il ne met que quatre buts, avant de briller à nouveau ailleurs ensuite. Un des joueurs que j’ai aussi apprécié était Jérémy Menez. Il n’a peut-être pas eu la carrière qu’il aurait dû avoir mais il avait de sacrés éclairs de génie. Il était très impressionnant chez nous sur des bribes de matchs ou quand il avait envie. Il puait le talent.
Tu nous as dit que tu étais tombé amoureux du Club grâce au Puma 2003-2004. Possèdes-tu une collection de maillots ?
J’en ai quelques-uns mais je n’en ai pas qui ont été portés, ce qui aurait été cool. Il y avait une période où j’avais les maillots domicile, extérieur et le Third, à l’époque où l’on jouait les Coupes d’Europe. J’ai par exemple celui qui avait les bandes rouges à la verticale que l’on avait pour disputer la Coupe UEFA. On a la chance avec l’AS Monaco d’avoir de beaux maillots en général.
Seras-tu présent à la Meinau dimanche ?
Bien sûr ! Je ferai le déplacement en tramway et je ne louperai ça pour rien au monde. C’est la date qu’on attend tous les ans et que l’on note dans le calendrier quoi qu’il arrive. A Strasbourg, le public est assez incroyable pour avoir la chance de faire souvent des matchs à la Meinau. Les supporters sont assez fous et il y a généralement du spectacle pour vivre un bon moment.
Et pourquoi pas remplir le parcage comme c’est souvent le cas depuis le début de saison ?
Oui même si à la Meinau, c’est un gros parcage. Effectivement, si on peut le remplir, ce serait assez incroyable parce que pour faire quelques matchs, les parcages sont rarement pleins. Ça pourrait donc être sympa.
Un petit pronostic pour terminer ?
Un pronostic qui fait mal parce que ça reste quand même le club de ma ville mais je pense un 3-0 pour l’AS Monaco.
📢 Pour rejoindre les Legiun Munegu :
Responsable : Cédric Hollecker
Adresse : 22 Rue du Ruisseau – 57730 FOLSCHVILLER
Tél : 06 83 08 78 19
Mail : cedric.hollecker@gmail.com
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