110e rencontre entre l'AS Monaco et les Girondins de Bordeaux
Depuis la création de la Division 1 au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, c’est devenu un classique. Certes, ce n’est peut-être pas un match autant attendu que le derby à Nice. Mais si l’on parle histoire, aucune autre équipe que celle des Girondins de Bordeaux ne s’est autant dressée comme adversaire de l’AS Monaco dans l’élite depuis 1945. Au total, toutes compétitions confondues, Girondins et Asémistes se sont affrontés 121 fois, pour un total de 42 victoires monégasques, 29 matchs nuls et 50 succès bordelais. Les Rouge et Blanc ont fait trembler les filets à 170 reprises, une fois de plus que les joueurs de Gironde.
Une première rencontre en Ligue 2
109 confrontations en première division, sept en Coupe de France, deux en Coupe de la Ligue, deux en Ligue 2 et une en Trophée des Champions : le compte est bon, les 121 matchs sont bien là. L’histoire entre Bordelais et Monégasques démarre lors de la saison 1948-1949 de Ligue 2, au Parc Lescure, devenu quelques années plus tard le Stade Chaban-Delmas. Paul Altavelle, Georges Besset, Aimé Brusset, Paul Lévin, Jaroslav Repka, Armand Alès, Alexandre Burger, Max Payan, Gerrit Vreken, André Champel et Lucien Viora sont les onze titulaires Rouge et Blanc de ce premier match qui oppose les deux formations. Alors entraînée par Jean Batmale, l’équipe monégasque s’incline 4-3. L’AS Monaco ne connaîtra pas plus de réussite lors du match retour en s’inclinant 5-0 sur la pelouse du Stade Louis-II. Les Girondins sont alors promus en Ligue 1.
Retrouvailles en Ligue 1 en 1953
Ces deux premières rencontres sont les deux seules et uniques disputées entre l’AS Monaco et les Girondins de Bordeaux dans l’antichambre de l’élite. Lorsque les deux formations se retrouvent en 1953, il s’agit d’une rencontre de première division. Une nouvelle fois, les Aquitains s’imposent 4-3, Edouard Kargulewicz étant dans un état de grâce avec quatre buts inscrits. Pour connaître son premier succès face aux Bordelais, l’AS Monaco doit attendre sa cinquième confrontation. Les Rouge et Blanc entament parfaitement l’année 1955 en s’imposant 1-0 au Stade Louis-II grâce à l’Autrichien Theodor Brinek. Les Asémistes enchaîneront ensuite avec trois autres succès face aux Girondins.
Un 18 janvier 1986 de rêve
Entraîné par Lucien Muller, l’AS Monaco reçoit le champion en titre, les Girondins de Bordeaux, au Stade Louis-II. Dans les buts, Jean-Luc Ettori contre Dominique Dropsy, deux gardiens emblématiques du championnat de France. Une soirée tranquille pour le premier, un cauchemar pour le second. Et ce, dès la première minute du match. Félix Lacuesta ouvre le score et lance la soirée parfaite des Asémistes, qui inscriront huit autres buts par Bernard Genghini (quadruplé), Daniel Bravo (doublé) et Philippe Anziani, ainsi qu’un contre son camp de Jean-Christophe Thouvenel. 9-0 score final : c’est le plus large succès de l’AS Monaco dans l’élite, qui comptait ce soir-là dans ses rangs, en plus des buteurs, Claude Puel, Nenad Stojkovic, Manuel Amoros, Frédéric Christen, Dominique Bijotat, Youssouf Fofana et Philippe Tibeuf. Parmi les nombreux autres succès marquants face aux Girondins, le doublé de Radamel Falcao pour sa première en Ligue 1.
Scapulaire VS Diagonale
Plus qu’un classique de la Ligue 1, cette rencontre face aux Girondins est également une véritable opposition de style… Vestimentaire. Le scapulaire girondin face à la Diagonale monégasque. Si l’origine de cette forme sur le maillot Rouge et Blanc est connue (une imagination de la princesse Grace en 1960), la donne est différente pour ce fameux V partant des épaules jusqu’au plexus, qui orne le maillot bordelais depuis de longues années. 1938, pour être précis. Et il s’agit bien de l’une des seules certitudes. Les divers témoignages évoquent au départ un élément de mode, utilisé par d’autres clubs. Mais l’origine exacte et le lien réel avec la ville de Bordeaux, restent flous…